Alifa Moussa
Afin de bénéficier du soutien du soudan voisin, de la Libye et de bien d’autres pays arabe, les insurgés, au lendemain de l’indépendance du Tchad, avaient alors murmuré que la finalité de leurs actions étaient d’installer un régime islamiste dans l’ensemble du pays, verrouillant ainsi toute prise du pouvoir par les chrétiens du sud. Cette stratégie avait été ourdie par les principaux leaders du FROLINAT puis le FANT, organisations au sein desquelles monsieur Mahamat Nouri, bénéficiant de la faveur de son cousin Hissein Habré, avait joué un rôle majeur. En décrétant le djihade contre le sud, cette organisation pensait pouvoir disposer, sans condition, l’allégeance des nordistes. Quand bien même ils avaient été accessoirement soutenu par nombre des personnalités du nord, leur intention avait été promptement comprise et récusée car l’attente des populations étaient alors de voir l’éclosion d’un Etat de droit pour tous, chose qui n’avait aucunement traversé l’esprit de Hissein Habré et encore moins celui de Goukouni et d’Idriss Deby. Les dirigeants nordistes -excepté le Président Lol Mahamat Choua un respectable homme d’Etat- n’ont participé qu’à la destruction de l’Etat tchadien. Fermons cette brève parenthèse.
Cette lecture sans soubassement scientifique, pourra entraîner le pays dans une guerre totale. Chers Messiers, si vous êtes à bout de souffle dans votre guerre pour le fauteuil d’Idriss Deby ne suscitez pas un antagonisme clérical entre les peuples du Tchad martyrisés par vos guerres tribales. Certes, les problèmes du pays trouvent aussi une raison exogène qui ne peut être le complot juif que vous ne cessez de brandir comme une « précieuse découverte ». Si le sort de ce peuple est votre principale préoccupation, vous devez admettre que vos autres concitoyens ont également le droit de présider au destin du Tchad. Accuser, à tort, des personnes de confession juive de vouloir déstabiliser le pays, cela n’est pas une approche digne d’un organe de presse d’une organisation se réclamant des résistances tchadiennes. Cela est non plus le cri d’une âme en quête d’un Etat de droit. Votre écrit n’est pas responsable et jetterait, nous en sommes convaincu, de discrédit sur les combats que mènent les différentes mouvances de l’opposition armée opérant à l’Est du Tchad.