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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 11:35

10 novembre 2009
Source: Makaila


La situation de guerre que connaît notre pays depuis des années a entraîné une généralisation de la corruption. Celle-ci est maintenant érigée en système à tous les niveaux de la société, depuis les individus et jusque dans les instances publiques.

Celui qui refuse de se laisser entraîner dans cet engrenage risque alors d'être exclu de toute responsabilité. Les postes importants de l'administration ou de commandement sont dévolus de plus en plus, par complaisance, à des personnes incompétentes, affectées sans prise en considération de la formation ou de l'expérience antérieure.

Les services de la douane, de la gendarmerie et des forces armées, ainsi que les circuits commerciaux tendent à être monopolisés par des groupes qui agissent en fonction de leurs intérêts personnels au détriment du bien du pays, et cela sans que personne n'ose réagir. Les instances judiciaires elles-mêmes, par les pressions qu'elles subissent et la corruption qui les atteint, à part quelques magistrats héroïques, sont de plus en plus dans l'incapacité de rendre justice. Les droits humains les plus élémentaires, et d'abord la dignité de toute personne humaine, surtout la plus faible, sont bafoués en toute impunité et sans aucun recours possible.

Extrait de la déclaration des éveques tchadiens

Message de Nöel 2007 de la Conférence Episcopale du Tchad.

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 19:19

4 novembre 2009
Makaila Nguebla


Les sites et blogs tchadiens sont bloqués par le pouvoir, donc inaccessibles à partir du Tchad à l'exception des sites de la Primature et de la Présidence de la république.

L'Internautes de l'extérieur du Tchad peuvent consulter www.yorongar.com
. Outre notre précédent communiqué de presse, il y a lieu de lire:

CENI-TCHAD  ELECTIONS GENERALES 2010/2011 : chronogramme des opérations électorales proposé par l’expert du PNUD, M. Amadou Kombo, commis pour le compte de la CENI
.
A la demande de la CENI, le PNUD a mis à sa disposition, M. Adamou Kombo, expert en élections, qui propose  ce chronogramme en dépit des fortes pressions qu’il a subies de la part du pouvoir. Ce chronogramme était en partie à l’origine de l’énervement de M. Idriss Déby au micro de RFI lors de son séjour à Paris.  Aux dernières nouvelles, M. Amadou n’est plus autorisé à présenter son maudit chronogramme à la CENI.

Nous attendons le rapport de l'autre expert, M. Clément Aganahaï qui subit tout autant des pressions pour proposer des dates différentes pour permettre la tenue des législatives en 2010.

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 21:50

30 octobre 2009
APA


Le coordinateur de la radio Arc-en-ciel, Bertin Djim-am-dingam, a échappé à un assassinat, indique un communiqué de l’Union de radios privées du Tchad(URPT) transmis ce vendredi à APA.

M. Djim-am-dingam rentrait du travail mardi dernier dans la soirée quand à l’approche de sa maison, des hommes en armes ouvrent le feu sur lui, informe le communiqué signé par le Président de l’URPT, Lazare Djekourninga Kaoutar.

Heureusement, les tirs ratèrent leur cible et le journaliste réussit à se sauver, précise la même source.
Informée, la police réussit à capturer les agresseurs qui sont aujourd’hui gardés dans les locaux de la police judiciaire. Bertin Djim-am-dingam, par ailleurs trésorier de l’URPT, dirige la radio Arc-en-ciel depuis plus d’une année.

L’URPT, dans son communiqué, condamne cette « tentative d’assassinat » et appelle les autorités de la République à enrayer « cette recrudescence de l’insécurité ».
 

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 21:12

31octobre 2009
Waldari Wa Akhbaara

 L’épuration ethnique dans le Dar Tama continue dans le silence total des ONG et de la presse internationale

 

 La milice de Déby continue de sévir contre les populations sans défense 

 

Le Dar-Tama est l'un des trois Départements de la Région du Wadi-Fira, à l'Est du Tchad. Il est limité à l'Est par le Soudan, au Nord par le Département de Kobé, à l'Ouest par le Département de Biltine et au Sud par le Département d'Assonga. Il a pour chef-lieu Guéréda.  C'est une zone agro-pastorale de grande importance. Elle est habitée principalement par les populations Tama, autochtones et des communautés allogènes composées notamment des groupes  Goranes;  Arabes, Bideyatss, Borogats,

etc.

 

Depuis l'arrivée de Deby au pouvoir en 1990, les Bideyats et les Borogats, communautés auxquelles appartient Déby ont accentué leurs activités de vol à mains armées de bétail appartenant aux Tama. Ces activités mafieuses et criminelles sont organisées et planifiées par le régime en place. Force est de constater que du simple vol de bétail, les éléments armés à la solde de Déby sont passés aux massacres systématiques des autochtones.

Les villages sont brûlés et les femmes massivement violées. C'est une véritable politique de la terre brûlée qui consiste à vider les terroirs de leurs populations. Le but à peine voilé étant de les occuper et de substituer aux autochtones des populations allogènes issus des clans Borogat et Bideyat.

Devant cette barbarie humaine, la population se défend avec les moyens de bord. Mais la milice de Déby, armée, financée et organisée par le dictateur finit toujours par prendre le dessus. Depuis 1990, date de la prise du pouvoir par Déby, trois mille sept cent quarante neuf (3 749) hommes et soixante dix (70) femmes ont été froidement abattus par les hordes de tueurs à gages sans état d'âme.

 

Comme on le voit, ces criminels n'épargnent même pas les femmes dans leur folie meurtrière et la rage au cœur. Mais les crimes ne s'arrêtent pas là. Des villages comme Maraoné, Etété, Karka, Am-médiné, Korok, Dourné, Ougoumti, etc. sont brûlés. Des milliers de têtes de bétail, toutes espèces confondues, sont emportées. A ce jour, les violations massives des droits de l'homme continuent de plus belle.

Les hordes de la milice de Deby, sans foi ni loi, souvent appuyées par les forces gouvernementales, intensifient leurs activités macabres et aggravent l'enfer dans lequel vivent les populations du Dar-Tama. C'est ainsi que dans le village Tchowtchow, situé dans le canton Bâli, les personnes dont les noms suivent ont été torturées et castrées le 25
septembre 2009. Il s'agit de:


Ahmat Sinine Nil, 65 ans;

 Azhari adam Yahya, 30 ans;

 Mahmidene Mahamat, 31 ans;

 Yahya, 18 ans;

 Ishak Yahaya Annour, 19 ans;

 Harnan Adam, 37 ans;

 Ismaïl Adam Dehyé, 15 ans;

 Bakhit Mahamat Atim, 18 ans;

Mansour Ismaïl Hassan, 35 ans, porté disparu;

Ces personnes sont handicapées à vie

 

Toujours dans le village Tchowtchow, canton Bâli, quatre (4) personnes ont été tuées le 15 octobre 2009 par les hommes de Deby. Il s'agit de:

 

Mahamat Brahim Adam;

Moussa Atim Abakar;

Brahim Saleh;

Mustapha

 

Des informations de dernière minute font état d'exécution de deux (2) personnes, Abdou Adouma, 38 ans et Djougour Mahamat, 25 ans ainsi que d'une autre personne blessée, Brahim Deffa, 45 ans dans le village Lima, situé dans le canton du même nom le 28 octobre 2009.

 

Je salue le courage et la détermination des organisations de défense des Droits de l'Homme telles que Human Rights Watch, Amnesty International et toutes les autres organisations tant nationales qu'internationales qui ne cessent de  dénoncer les cas de violations de droits de l'homme dans le Dar-Tama en particulier et au Tchad en général.

Néanmoins, j'interpelle la communauté internationale, notamment la France, partenaire privilégié du Tchad dont la passivité le mutisme et l'indifférence sur la tragédie du Dar-Tama étonne plus d'un observateur à prendre des décisions concrètes contre le dictateur.

Je lance un vibrant appel à l'Union africaine, à l'Union européenne et Aux Nations unies d'ouvrir une enquête internationale sur les violations flagrantes graves et massives des droits de l'homme dans le Dar-Tama afin d'en déterminer les responsabilités et prendre les sanctions qui s'imposent.

 

َAhmat Mahamat Aboulaye

Membre de la Ligue Tchadienne des Droits de l'Homme en exil

e-mail: mahamat2000@yahoo.fr

 

 

 

 
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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 20:56

 

7 octobre 2009
Abdelmanane Khatab
Source: TchadActuel


Plusieurs questions viennent à l’esprit lorsque l’on parle des jeunes dans la Résistance Nationale : quelles ont été les motivations de l’engagement de ces jeunes dans la Résistance ? Ou pourquoi ces jeunes ont-ils été prêts à risquer leurs vies en entrant dans la Résistance ? Quelle a été la diversité de leurs actions au sein de la Résistance ?

Quelles ont été les conséquences de leurs actes de résistance (danger, risques encourus, répression pour certains). Les jeunes qui ont prit l’initiative de rejoindre la Résistance Nationale l’ont fait pour des raisons différentes; ils ont fait preuve d’un grand courage, quelle que soit leur action au sein des groupes de résistants ; nombre d’entre eux l’ont payé de leurs vies, d’autres ont connu la marginalisation dans leurs propres mouvements respectifs. Cela était confirmé, par un membre de la Résistance dans son interview, je le cite : « les places en politique s'arrachent et que personne ne vous accueillera à bras ouverts sous le seul prétexte que vous êtes jeune. » Fin de citation.


La jeunesse Tchadienne a perdu ses repères, notamment son identité.

Il faut bien rappeler que la citoyenneté ne signifie pas seulement l’appartenance aux composantes de la nation, mais un sentiment sincère d’appartenance à la patrie et une volonté inébranlable à la servir à travers l’adhésion à la démarche nationale globale sur le plan social et culturel.

Estimant qu’il est urgent de réduire le fossé qui existe entre l’ancienne et la nouvelle génération, nous proposons d’ouvrir un dialogue direct dans tous les domaines, notamment ceux de la famille et de la jeunesse, est nécessaire afin de redonner confiance aux jeunes en leur remettant le flambeau et en leur attribuant des postes à responsabilité au sein de la Resistance Nationale.

Dans cette optique, il va s’en dire que l’on ne peut passer sous silence la déclaration de Djimézé Hamra, rendue récemment publique à travers la presse en ligne nationale et étrangère.

Pour rassurer les uns et les autres, cette déclaration entre bien évidemment dans le cadre de l’Union des Forces de la Résistance (UFR), il était simplement question, à ce que certains leaders des mouvements politico-militaires qui étaient au départ réticents, à la coalition, soient désormais convaincus de la nécessité de l’unité des forces pour une lutte commune.

Sinon, rien de particulier et de nouveau. L’UFR, existe et avec elle toute sa structure et composante politico-militaire. Toutefois, un toilettage est de plus en plus nécessaire pour dégager la peau morte.
La nouveauté, est que le Capitaine Pilote d’aviation Ismaïl Moussa, qui a toujours refusé de dialoguer avec le régime d’Idriss Deby, est désigné officiellement par ses collègues comme autorité politique et militaire sur qui, on peut espérer dans ce combat de longue haleine.

Il ne faut jamais baisser la garde, la lutte contre le régime mafieux et ses acolytes continue. Il ne faut pas se masquer le fait que notre peuple, et les intérêts de notre beau pays sont gravement menacés. Les troupes restent déterminées et mobilisées pour d’autres assauts contre les forces du mal absolu, incarnées par ce pouvoir impopulaire d’Idriss Deby Itno. Les combats, cette fois-ci, risquent d’être beaucoup plus rudes et violents, car les rapports de forces, seront revus de part d’autres des camps opposés.

La résistance, est plus que jamais aguerrie et déterminée avec un morale d’acier pour parer à des attaques aériennes et terrestres de l’armée de Deby soutenue et encadrée par les troupes françaises.

Néanmoins, la détermination des éléments de la résistance nationale, remportera sur les ennemis de la nation et du peuple qui aspire à la démocratie, au respect des droits de l’homme, à la bonne gouvernance socio-économique et politique avec une gestion transparente des affaires du pays.

Nous exprimons, notre préoccupation en ce terme, c’est parce que nul n’est sans ignorer que si le pouvoir d’Idriss Deby Itno, continue à régner au Tchad, en harcelant le peuple, c’est parce qu’il y a des complices au plan local, sous-régional et international, qui obstinément, refusent de voir en face la tragédie subie par nos populations.

Pour remédier à ces faits, il convient de souligner que les leaders de la résistance nationale, fassent preuve d’assez de clairvoyance dans leur vision politique en termes de partage des responsabilités politiques et militaires, à la jeunesse, celle qui lutte à ses côtés en dépit d’adversité.

Que les rapports entre les jeunes et les anciens, soient sains sans ambages, afin de permettre l’instauration d’un climat de confiance, de solidarité et de fraternité, d’entraide, sans calculs politiques ni mépris.

La résistance nationale, n’ira pas si loin, si jamais, elle ne prend pas en compte les avis et les propositions de sa propre jeunesse.

Tous ensembles, faire confiance à la jeunesse, grâce à la ferme détermination de notre peuple, le triomphe est inévitable !

Avec la jeunesse la résistance Nationale triomphera et le peuple tchadien se verra garantir ses droits inaliénables à la vie, à la liberté et à la recherche du bonheur à la grâce de Dieu.

 

 

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 20:16

28 octobre
Makaila Nguebla

 

Prenant acte de la gravité et de la détérioration continue de la situation militaire qui prévaut depuis quelques semaines au sud du Tchad, entre l'armée d'Idriss Deby et les troupes lourdement équipées du Front Populaire pour le Redressement (FPR) du Général Laddé, arrêté à Ndjaména, l'APRD ( Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie), groupe rebelle opposé au pouvoir répressif, despotique, militaire et pseudo-démocratique du Général Président François Bozizé, vassal d'un régime similaire à lui comme celui  de Ndjaména, décline toute ingérence dans ce conflit interne et propre aux Tchadiens.


En effet, la direction politique du mouvement rebelle centrafricain, a estimé que l'heure est désormais à la prudence dans le conflit en cours au Tchad, qui oppose les forces de Deby aux élèments fidéles au Général Baba Laddé.


Souvenez-vous, il y a quelques jours, le FPR, a alerté les institutions sous-régionales et internationales, accréditées à Bangui, sur l'imminence d'une reprise des hostilités militaires au sud du pays, avec une généralisation dans cette zone méridionale à la lisière avec la RCA.

En même temps, le groupe rebelle tchadien, a mis en garde les forces centrafricaines et les mouvements rebelles actifs qui leur sont opposés, de s'en tenir à distance égale d'un conflit qui ne les concerne pas.
L'APRD, qui connaît la bravoure et le  côté mythique des rebelles du FPR, se démarque de toute implication militaire pour l'une ou l'autre des forces bélligérantes.


Il convient de dire que l'armée régulière, a été mise plusieurs fois en difficultés au sud pays, par les vaillants combattants du FPR, qui, désormais, gagnent de plus en plus de la sympathie des populations locales du sud.
Il faut ajouter les ralliements massifs, depuis samedi dernier, de plusieurs militaires gouvernementaux ayant rejoint les rangs du mouvement d'opposition armée, qui a ouvert un nouveau foyer des combats dans le sud du Tchad.


Au Tchad, les groupes rebelles naissent du jour au lendemain, et les conflits demeurent inextinguibles. Idriss Deby et ses alliés occidentaux  doivent reconsidérer leur strabisme politique en Afrique centrale, pour donner la chance à une gestion concertée des conflits récurrents.

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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 18:41

30 octobre 2009
Député Ngarlejy Yorongar
Coordinateur Exécutif Fédéral
N’Djaména


Après l’acte de décès de l’accord du 13 août 2007, Idriss Déby a décidé de l’enterrer définitivement à Paris

Le temps nous a donné raison de ne pas signer l’accord du 13 août 2007 auquel nous avons pourtant consacré toute notre énergie, notre temps et nos moyens. En effet, lors de la négociation de l’accord du 13 août 2007, sur notre proposition, le recensement général de la population pour connaître le nombre exact de la population en vue de déterminer le recensement électoral fiable et le nombre de sièges à l’Assemblée Nationale a été adopté. Dans la foulée, le Parti pour les Libertés et la Démocratie (PLD) avait proposé le recensement électoral biométrique. Toutes ces deux propositions ont été adoptées. Informé de ces décisions au téléphone par un leader d’un parti politique dit de l’opposition, Monsieur Gylles Desesquelles, Ambassadeur de l’Union Européenne proteste énergiquement et tente de faire revenir sur ces décisions prises souverainement par les acteurs politiques tchadiens. Il obtient une audience auprès du chef de l’Etat pour demander de l’appuyer dans sa démarche car il y va de sa réélection. Puis, il rencontre également le Premier Ministre d’alors pour l’obliger à écrire au comité de négociation pour protester contre ces deux décisions. Sans succès puisque les décisions sont maintenues.

A partir de ce jour, le Secrétaire Général du PLD, feu Ibni Oumar Mahamat Saleh, et notre Coordinateur Exécutif Fédéral, M. Ngarlejy Yorongar sont dans le collimateur de MM. Idriss Déby, Gylles Desesquelles et Bruno Foucher. L’enlèvement de ces deux responsables politiques, le 3 février 2008, ainsi que celui de M. Lol Mahamat Choua qui a insisté notamment sur le respect de ces décisions en vue de les liquider ne surprend personne. Après ces enlèvements, la voie est ouverte à M. Gylles Desesquelles et ses compères pour enterrer ces deux décisions de salubrité électorale au Tchad.

Pour preuve, les dispositions de l’article 192 du code électoral (loi n°003/PR/2008 ( ?) du 7 janvier 2009 (?)) incluses malicieusement à dessein pour torpiller cet accord et surtout le recensement biométrique: «Au cas où l’établissement des cartes biométriques devient irréalisable dans les délais, les prochaines élections seront organisées sur la base du recensement classique avec des cartes d’électeurs ordinaires». A remarquer ici que dans la précipitation, l’année qui précède le numéro 003/PR/2008 est différente de la date de la signature N’Djaména, le 7 janvier 2009.

Tout dernièrement, une délégation des Nations-Unies et celle de la Francophonie sont venues dans le but d’évaluer les besoins d’assistance au processus électoral. Le recensement biométrique était au centre des discussions avec le gouvernement, la CENI et les acteurs politiques notamment les partis politiques. Mais, force est de constater le refus du Gouvernement et du Mps appuyé, en cela, par M. Gylles Desesquelles, Ambassadeur de l’Union Européenne et autres de voir se réaliser au Tchad ce recensement biométrique. Et pour cause !

Tout dernièrement, au micro de Radio France Internationale (RFI), le Chef de l’Etat, M. Idriss Déby,  tranche en ces termes : plus de recensement biométrique faute de délai et de moyens. Faut-il rappeler que la loi électorale et ses décrets d’application confèrent à la CENI le pouvoir de décision en la matière. Pourtant, l’article 26 du décret n°621/PR/PM/MISP/2009 portant détermination des modalités d’application du code électoral dispose que «la CENI engagera des études concernant la réalisation des cartes biométriques ; en tenant compte des expériences étrangères, des bonnes pratiques observables et des moyens mobilisables…». Avant que l’expert international en recensement biométrique du PNUD, M. Clément Aganahi, ne vienne à N’Djaména pour ces études, M. Idriss Déby tranche en ses lieu et place tout comme il se substitue à la CENI. L’existence de la CENI vaut-elle encore la peine ?

Selon la délégation des Nations-Unies que nous avons rencontrée, il est à noter que le recensement biométrique réalisé en dix mois en République Démocratique du Congo (RDC), un pays deux fois plus grand et plus peuplé que le Tchad, il est possible de le faire au Tchad en un temps plus court. Si tel est le cas, il suffit de déployer au Tchad ce dispositif existant pour faire l’économie et gagner  du temps. Par conséquent, en invoquant les délais pour justifier son refus de procéder au recensement biométrique, M. Idriss Déby, a tout simplement peur que ce recensement biométrique mette à nu le recensement général de la population falsifié, tripatouillé et taillé sur mesure pour le besoin de la cause.

En invoquant également les moyens pour justifier son hostilité au recensement biométrique, M. Idriss Déby est passé complètement à côté de la plaque puisque cette raison de coût ne tient pas la route. Nous croyons savoir que le Tchad est un pays pétrolier. Nous croyons savoir aussi que nos partenaires habituels sont toujours à nos côtés pour aider à mener au bon port le processus électoral transparent au Tchad (cf. résolution du Parlement Européen en juin 2001) malgré le travail de sape des ennemis du Tchad. N’est-ce pas à la demande de la CENI, les Nations-Unies ont dépêché à N’Djaména une délégation dont la mission est d’analyser «la situation pré-électorale et fera des recommandations sur les domaines d’activités où les Nations-Unies et les pays donateurs pourraient être amenés à apporter un appui technique ou  financier (cf. lettre PRO 301/ELECTION émanant du PNUD en date du 24 août 2009 et termes de référence  de cette mission d’évaluation des besoins en assistance électorale au Tchad» ? Si oui, M. Idriss Déby cache mal son intention réelle de bâcler, comme d’habitude, le recensement électoral pour lui permettre de décréter les Députés du Mps afin de disposer de la majorité mécanique à l’Assemblée Nationale et de se faire réélire, haut les mains, par des fraudes comme il en a l’habitude avec la complicité des Ambassadeurs de France qui se sont succédé depuis les consultations électorales au Tchad.

Aussi, en évoquant le vide juridique pour justifier son refus des cartes biométriques, M. Idriss Déby sait très bien que l’actuelle Assemblée mise en place par son bon vouloir en 2002 pour un mandat de quatre (4) ans, a, grâce au jeu de prorogations sans cesse répété en dépit de l’avis contraire du Conseil Constitutionnel, un mandat de sept (7) ans aujourd’hui. Nous rappelons que cette Assemblée Nationale mise en place en 2002 par des fraudes électorales massives est dominé par une majorité mécaniquement décrétée et non élue. Oui, nombre de Députés n’ont jamais été élus, mais décrétés par la CENI et/ou le Conseil Constitutionnel sur injonction du Chef de l’Etat, M. Idriss Déby et ce, en lieu et place des candidats de l’opposition qui ont été réellement élus. En effet, «la législature en cours est prorogée à compter du 10 décembre 2007 jusqu’à la mise en place d’une nouvelle Assemblée Nationale» (cf. loi n°017/PR/2007 du 6 novembre 2007 portant prorogation de la législation en cours). Ce qui permet d’organiser les législatives en 2011 en les couplant avec les présidentielles comme il est d’usage sous d’autres cieux. Ceci aura donc le mérite de faire l’économie des moyens invoqués par le Chef de l’Etat à Paris pour refuser le recensement biométrique.

Les efforts déployés par l’Union Européenne pour améliorer le processus électoral au Tchad sont ainsi systématiquement sapés par M. Gylles Desesquelles, Ambassadeur de cette institution, M. Bruno Foucher, Ambassadeur de France au Tchad et tant d’autres pour le renouvellement de la majorité mécanique des Députés du Mps et pour la réélection de M. Idriss Déby. L’Union Européenne, la France et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) qui se sont investies dans ce processus électoral transparent risquent de perdre leurs plumes dans ces magouilles, si ces partenaires ne prennent pas garde de rectifier le travail de sape de M. Desesquelles et ses compères.

En vue de mettre fin à toute velléité des fraudes érigées en système de gestion électorale au Tchad, nous en appelons nommément à M. Ngarmadjal Gami et ses collègues de la CENI, à SEM. Karel de Gucht, Commissaire Européen au Développement et à l’Action Humanitaire et à SEM Abdou Diouf, Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) de prendre contact avec M. Ndiaye de Microsoft pour mettre à la disposition de la CENI, le logiciel de gestion électorale informatique qu’a inventé Microsoft, car les cartes biométriques seules ne suffisent pas à conjurer les fraudes au Tchad. Il y va de leur crédibilité ainsi que de celle de leur institution.

Cependant, ne nous laissent pas indifférent, toutes ces visites discrètes, des appels téléphoniques intéressés et des rencontres nocturnes avec des experts commis par le PNUD et par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour la CENI ont pour seul dessein de faire des pressions sur ces derniers, pressions tendant à recommander malicieusement le chronogramme qui impose l’organisation des législatives coûte que coûte en 2010 pour permettre le rejet du recensement biométrique. Le moment venu, nous en aviserons. Toutefois, nous relevons que, selon un projet de chronogramme soumis à l’appréciation et à l’adoption de la CENI par l’un des deux experts commis par le PNUD pour la CENI, M. Adamou Comgo, les consultations électorales prendront fin en juin 2011 et ce conformément à la constitution.

Ceci étant, le recensement biométrique qui prendra moins de dix mois pour être réalisé est ici dans le délai fixé par la constitution (à suivre).

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 12:39

22 octobre 2009
Makaila Nguebla


Législatives: l 'opposant Ngarléjy Yorongar exige un fichier biométrique

Sur Rfi, Idriss Deby, affirmait que le Tchad n'a pas des moyens financiers pour établir des fichiers biométriques et qu'il y a suffisamment des garanties de transparence en matière électorale.
Il y a souligné également que même avec l'appui de la communauté internationale, il sera impossible de se doter des fichiers biométriques.

Tel n'est pas l'avis du député Ngarléjy Yorongar,  coordonateur du parti d'opposition Fédération Action pour la République (FAR), dont la réaction ne s'était pas faite attendre.

En effet, le principal opposant tchadien Ngarléjy Yorongar, au régime Deby, qui, par ailleurs,  fait partie des acteurs politiques signataires de l'accord du 13 aôut 2007, pense autrement  dans sa réplique à Idriss Deby.

Il soutient que l'accord du 13 août 2007, prévoyait déjà le fichier biométrique comme garantie de transparence électorale. Il justifie son argumentaire, que cela n'est  pas une question des moyens financiers,car, le Tchad est riche et qu'avec  les recettes générées par le pétrole, il est possible d'établir des fichiers biométrique sans compter sur l'aide de la communauté internationale.

La réponse du leader de FAR, à Idriss Deby à cet effet, laisse présager un débat de fond et un contentieux pré-échéances électorales qui risqueraient de susciter dans le pays une véritable crispation de l'atmosphère politique  entre le pouvoir et l'opposition démocratique au Tchad.

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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 11:50

12 octobre 2009
Source: ANR et Makaila Nguebla
 

Incertitude sur le sort d'un chef rebelle tchadien: Expulsé ou extradé!? 

  

Le gouvernement centrafricain a ordonné l'expulsion du général Baba Laddé, chef d'un groupuscule rebelle tchadien, le Front populaire pour le rassemblement (FPR), selon un arrêté ministériel remis lundi à l'AFP. 

Selon Makaila Nguebla, un journaliste tchadien opposant installé au Sénégal et proche du général Laddé, ce dernier a été convoqué samedi au ministère de la Défense centrafricaine. "On est sans nouvelle de lui depuis. On craint qu'il n'ait été arrêté", a indiqué le journaliste. 

Une source policière centrafricaine sous couvert de l'anonymat a affirmé à l'AFP que le général Laddé n'avait pas répondu à la convocation et avait "sans doute quitté le pays sans en aviser personne". 

Selon le décret du ministre de la Sécurité publique le général Jules -Bernard Ouandet, le général Laddé est expulsable pour "séjour illégal en territoire centrafricain, avec plus d'une centaine d'hommes armés qui ont provoqué un affrontement le 3 octobre dernier à Sido". 

Le général Laddé avait affirmé à l'AFP début octobre avoir eu un accrochage avec l'armée tchadienne, alors que ses hommes poursuivaient des coupeurs de route près de Sido, autour de la frontière tchado-centrafricaine. Selon lui, un de ses hommes avait été blessé et fait prisonnier par les Tchadiens alors qu'un soldat tchadien avait été tué. 

Aucune source indépendante n'avait confirmé cet accrochage. Jointes par l'AFP, les autorités à N'Djamena ne l'avaient pas non plus confirmé. 

Basé à Gontaba dans la préfecture de la Nana Gribizi, au nord-ouest de la Centrafrique, le chef rebelle avait été reçu fin septembre par Cyriaque Gonda, ministre d'Etat de la Communication et porte-parole du gouvernement, dans le cadre d'une possible ouverture de négociations entre son mouvement et les autorités de N'Djamena. 

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 01:36

9 octobre 2009
Tchadvision


En plein milieu du désert de Borkou (BET), loin de tous les regards et de toutes les indiscrétions, a été construit par Idriss Deby et son régime un bagne – ou plutôt un véritable camp de concentration – où l’inqualifiable et l’innommable sont la règle absolue. Les détenus de cette espèce de goulag sont torturés et meurent tous les jours sans que leurs gémissements ou leurs cris soient entendus par qui que ce soit. Amnesty International et toutes les ONG vouées à la protection des droits de l’homme devraient y aller faire un tour. Il y a urgence ! 

Vue du ciel, la prison de Koro Toro – édifiée au beau milieu de l’un des déserts les plus arides du Tchad – donnerait facilement l’impression de n’être qu’une maison de sûreté construite à dessein sur un site retiré pour qu’on ne puisse pas s’y évader facilement : L’immensité environnante du désert et la chaleur caniculaire permanente sont en effet suffisantes pour décourager toute tentation d’évasion.

Vue de loin, cette fois avec des jumelles, la prison de Koro Toro semble avoir tout d’une prison de haute sécurité où ne seraient enfermés que des individus particulièrement dangereux, comme il y en a en France et dans bon nombre de pays occidentaux.

Mais vue de très près, Koro Toro est bel et bien une prison, et en tout cas une prison vraiment pas comme les autres, car les conditions de détention n’ont pas grand-chose à envier à l’enfer :

Première spécificité, aucun des détenus n’y a été admis au terme de procédures légales. En effet personne parmi ces près de deux mille malheureux n’est passé devant un quelconque procureur, juge, ou tribunal avant d’atterrir à Koro Toro.

Ensuite, les chefs d’accusation susceptibles de donner droit à une incarcération dans cette sorte d’antichambre de l’enfer relèvent de la subjectivité la plus dramatique : rebelles pris sur les champs de batailles, paisibles citoyens parfois seulement soupçonnés de sympathie avec la rébellion, parents ou simples voisins de combattants de la rébellion, clandestins alpagués dans le désert, et même militaires de l’armée de Deby ayant refusé d’aller sur les champs de batailles.

Mais ce n’est pas tout : on y trouve aussi – et c’est mille fois plus grave – de malheureux chômeurs, commerçants et autres pauvres bougres qui se sont retrouvés du jour au lendemain là dedans pour avoir eu un tout petit problème, et parfois une simple altercation, avec un des membres de la famille Itno.

En tout cas, selon l’un des ex geôliers de cette sinistre prison, ayant aujourd’hui rallié la rébellion : « Il y a là dedans toute une famille de cinq personnes, dont deux enfants de 12 et 13 ans, incarcérée depuis un an parce que l’enfant âgé aujourd’hui de 13 ans avait craché au sol en signe de mépris après qu’un enfant de 10 ans de la famille Itno lui ait lancé un caillou dans la rue. Le lendemain de cet incident enfantin, une escouade de militaires de la garde présidentielle a débarqué au domicile de cette famille, a embarqué toute la famille, direction Koro Toro. Ça fait un an qu’ils y croupissent. »

Selon un autre gardien de prison, également transfuge de Koro Toro, « Les conditions de vie des prisonniers de Koro Toro sont abominables. Les détenus y meurent par dizaines chaque mois dans des circonstances hallucinantes, et notamment de maladies pulmonaires, d’inanition, de froid, et par manque de soins pour ceux qui sont malades. Là dedans, vous trouverez des êtres faméliques, réduits à un état semi squelettique. Je ne pouvais plus supporter de voir et de vivre cela. J’en suis parti avec la détermination de témoigner un jour sur tout ce que j’ai vu là dedans. »

« Quant au personnel de cette prison, continue le gardien de prison, ce sont de véritables démons triés sur le volet parmi les plus fous de Deby. De véritables monstres sans aucune pitié pour ces prisonniers qui, en réalité, n’ont rien fait, ou presque. »

Face à cette horreur qui a fini par être découverte, plusieurs ONG Tchadiennes de protection de droits de l’homme ont multiplié les cris d’alerte, mais à ce jour, peu est fait afin que l’opinion internationale s’émeuve même seulement du sort de ces malheureux qui, comme sous le régime nazi d’Hitler, sont parqués et traités comme des bêtes. Et au vu et au su de beaucoup.

Faudra-t-il attendre le jour où le régime Deby tombera pour que les uns et les autres, exactement comme avec les camps de concentration nazis à la fin de la deuxième guerre mondiale – quand ils verront des squelettes sortir des murs de Koro Toro, disent en se grattant la tête : « On savait qu’il y avait cette prison, mais nous ne pouvions pas imaginer que c’était si horrible. »

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Textes De Juliette