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15/04/08

Juliette Abandokwe 

 

De tout temps, les pays européens ont cherché au nom du progrès, des issues économiques, commerciales ou énergétiques en tout genre, et les ont souvent trouvé bien au-delà de leurs frontières. Une fois n’est pas coutume, et aujourd’hui encore, l’augmentation du prix des énergies fossiles, la menace de leur épuisement, ainsi que les changements climatiques que nous connaissons tous, ont encouragé une coûteuse recherche scientifique pour de nouvelles solutions énergétiques. C’est ainsi que les agrocarburants ont été identifiés comme étant une nouvelle ressource difficilement tarissable, leur production se basant sur des plantes, telles que le palmier à huile notamment.

 

De fil en aiguille, et dans un esprit de production de masse pour le besoin d’une consommation à outrance des pays européens en mal de ressources énergétiques, les monocultures sous les tropiques se multiplient et s’agrandissent de plus en plus. Cette exploitation massive provoque par extension de graves problèmes en termes de violation des droits humains, de destruction de l’environnement des populations locales, ainsi que la confiscation de leurs terres. L’exode rural ainsi que la destruction sociale de nombreuses ethnies, sont les conséquences directes de ces exploitations excessives au service des besoins occidentaux.

 

La protection des droits environnementaux, de la biodiversité, du droit à la terre et des moyens de subsistance des populations devient une fois de plus une priorité sur le plan humain que les gouvernements s’emploient savamment à ignorer. Les conflits entre les communautés locales et les entreprises d’exploitation étouffe une fois de plus la volonté des pays en voie de développement pour une souveraineté politique et économique décente à laquelle ils ont naturellement droit.

 

Les méfaits de l’esclavage, de la colonisation et ensuite du néo-colonialisme interminable que nous vivons encore aujourd’hui n’auront donc pas suffi. Voilà l’Occident une fois de plus dans un processus de pillage des sols lointains, au mépris total des populations locales, à qui comme d’habitude on ne laisse aucune place dans le processus, qui ne sert qu’à enrichir la classe politique locale, et leurs complices internationaux.

 

Soyons donc vigilants, en Afrique notamment, et cherchons à tout prix à empêcher l’aggravation d’un pillage de grande envergure, contre lequel nous cherchons déjà des solutions de toutes nos forces.

 

Et n’oublions pas que l’Occident ne reculera jamais devant rien pour aller piller tout ce qu’elle peut, en Afrique ou ailleurs. L’existence des populations locales n’est qu’un détail dans la balance. Et qui dit spoliations des droits de l'homme et exode rural, dit aussi immigration à tout prix pour une vie meilleure et surtout décente. C’est ainsi que les pilleurs criminalisent ensuite l'asile économique, provoquant les répressions en tout genre que nous connaissons déjà sous les cieux européens, en termes de droit de l’asile et des étrangers.

 

Que restera-t-il donc à ceux auxquels on vole déjà tout ! Le beurre et l’argent du beurre seront une fois de plus le lot de ceux qui pourraient bien aussi manger leurs épinards sans beurre de temps en temps.

 

Alors à quand une Afrique véritablement souveraine et libre des entraves des besoins d’autrui !?

 

C’est à nous de nous décider surtout, de nous lever pour défendre et faire respecter nos droits. Car n’oublions jamais que toutes les aides internationales et organisations d’entraide du monde, y compris l’ONU et consort, ne desservent toujours que le plus fort en fin de compte.

 

La liberté ne se prend pas, elle s’arrache.

 

A bon entendeur !

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