8 décembre 2010
APA-Douala
Le parti politique camerounais UPC se range du côté de Laurent Gbagbo dans la crise ivoirienne
L’Union des populations du Cameroun (UPC), la plus vieille formation politique du pays créée en 1948 et ex-membre du Rassemblement démocratique africain (RDA), a solennellement pris position sur la crise ivoirienne, demandant notamment la reconnaissance de la « légalité » au président sortant Laurent Gbagbo.
« Nous exhortons le peuple ivoirien à choisir le camp de la légalité qu’incarne le président Laurent Gbagbo et demandons en même temps à la communauté internationale de reconnaître la souveraineté de la Côte d’Ivoire en tant que Etat indépendant », affirme l’UPC.
Dans cette déclaration dont APA s’est procuré une copie, le porte-parole de ce parti politique, Samuel Mackit, fait remarquer que « tous les patriotes africains doivent soutenir le peuple ivoirien à surmonter cette crise ».
« Nous sommes persuadés que les Ivoiriens qui sont mûrs ne vont pas tomber dans le piège d’une crise sociale alors qu’ils sortent à peine de dix années d’instabilité politique », souligne l’UPC.
L’UPC dit au passage comprendre que certains acteurs politiques soient « frustrés », interpellant la communauté internationale sur les risques d’enlisement en Côte d’Ivoire. Il dénonce aussi « l’ingérence étrangère", estimant qu’elle constitue une atteinte à la souveraineté d’un pays indépendant ».
L’UPC a été créée en 1948 par les nationalistes à l’instar de son emblématique secrétaire général Ruben Um Nyobé, assassiné en 1958 par les forces coloniales françaises. Le parti a été membre du RDA, avec comme dirigeants, entres autres, le président ivoirien Félix Houphouët Boigny.
Au terme du second tour de l’élection présidentielle ivoirienne, la Commission électorale indépendante (CEI) avait déclaré Alassane Ouattara vainqueur avec 54,1 pour cent de voix contre le président sortant Laurent Gbagbo, crédité de 45,48 pour cent.
De son coté, le Conseil constitutionnel a proclamé Laurent Gbagbo vainqueur avec 51,45 pour cent contre 48,55 pour cent à Alassane Ouattara.