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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 13:44

6 août 2009
Courrier International 


Mieux vaut ne pas s’intéresser de trop près au marché de l’uranium en République démocratique du Congo (RDC). Golden Misabiko en sait quelque chose. Ce Président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) du Katanga, a été arrêté le 24 juillet pour avoir enquêté sur les mines d’uranium de Shinkolobwe. Des mines promises au géant français Areva.

Le rapport de Golden Misabiko dénonçait l'exploitation illégale d'une mine d'uranium au Katanga, une province du sud-est du pays, ainsi que « le rôle joué par certaines institutions étatiques" dans l'exploitation de la mine de Shinkolobwe »… l’association estime donc illicite l’accord entre la RDC et le groupe nucléaire français Areva. Cette mine représente tout un symbole : très riche en uranium et en cuivre, Shinkolobwe avait notamment servi à fabriquer la bombe d'Hiroshima. La mine avait ensuite été fermée en 2004 pour des raisons de sécurité et toute une série d’éboulements dangereux. Mais Shinkolobwe pourrait de nouveau être exploitée par le groupe nucléaire Areva, dans le cadre d'un accord signé en mars avec le ministère congolais des Mines. Ce site ouvrirait d’importants débouchés économiques pour la République démocratique du Congo (RDC)… mais à quel prix ?

L’emprisonnement de l’auteur du rapport, Golden Misabiko montre une fois de plus qu’il n’y a plus de place en RDC pour les voix discordantes. 221 ONG demandent au Président Kabila de se saisir de l’affaire et de libérer Golden Misabiko, considéré par Amnesty Internationale comme « un prisonnier d'opinion et incarcéré pour avoir fait son travail de défenseur des droits humains ».

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