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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 01:14

Nous sommes touchés par vos marques de compassion et de sympathie, dans le deuil qui nous frappe, nous vous remercions de votre soutien et de votre présence lors de la veillée à la mémoire de Wanfiyo, notre époux, père et grand-père.

 

Nous voudrions aussi vous adresser un message d’espoir en comptant sur vous pour que ce combat pour les Droits de l’Homme en Centrafrique continue voire même qu’il soit renforcé.

 

 

Famille GOUNGAYE WANFIYO


 

 

  

Veillée pour Maître Goungaye

Grenoble le samedi 7 février 2009
Juliette Abandokwe

 

 

Ses amis, certains de ses collègues, et sa famille était là ce soir-là. Sa femme, trois de ses filles et son petit-fils qui lui ressemble comme une photocopie.

 

La douleur de la disparition de maître Goungaye, vivace dans le cœur de chacun, a été adoucie par la douceur grandissante d’un recueillement sincère et chaleureux, animé par une messe et des chants à la guitare. Yalita, avec sa voix douce et convaincante en même temps, a su réchauffer les cœurs, le temps de l’instant pieux.

 

Les retrouvailles, et enfin, une succession de témoignages très touchant, nous ont rappelé sans cesse, avec émotion et persuasion d’où nous venons, et surtout ce que nous faisions tous là.

 

La présence presque palpable de Maître Goungaye, mort dans un encore très mystérieux accident de voiture le 28 décembre 2008 sur la route de Sibut à Bangui, nous rappelle à l’ordre à chaque instant. Sa gentillesse, sa serviabilité, sa passion pour son travail dans le cadre des droits humains en Centrafrique, ainsi que son opiniâtreté, ont été sans cesse relevé.

 

Nous ne pourrons jamais l’oublier.

 

Mais il nous faut aussi le prouver. Car il est mort pour une cause. Il est mort dans sa lutte acharnée contre l’Impunité.

 

Cette impunité omniprésente en Centrafrique ne doit pas sortir victorieuse de la perte très douloureuse de Maître Wanfiyo. Nous nous devons de faire respecter sa mémoire, et surtout le travail accompli, non-terminé, afin de pouvoir poursuivre la lutte contre cette impunité intolérable qui tue le Centrafrique, et l’Afrique tout entière.

 

Car comme le disait si bien Adrien Poussou – du Journal l’Indépendant - dans son témoignage, la mort de Goungaye n’est pas seulement une perte pour le Centrafrique, mais elle l’est pour l’Afrique tout entière.

 

Nous devons continuer la lutte impérativement.

 

Pour commencer nous devons par tous les moyens obtenir une clarification concernant les circonstances exactes de la mort de notre cher ami, frère, et époux, par le biais de l’enquête indépendante qui a été ordonnée.

 

Tout commence par là.

 

Car les circonstances sont plus que suspectes, avec des variantes de versions aussi fantaisistes les unes que les autres. Différents éléments sont également très troublants et demandent à être impérativement éclaircis.

 

Tout continue à porter à croire que Maître Wanfiyo a été assassiné.

Par qui… ? belle question !

 

En tout cas. Sa mémoire doit rester vivante à jamais, et surtout respectée.

C’est aux centrafricain de s’en porter garant. Car nul ne le fera à leur place.

 

A bon entendeur !

 

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