27 janvier 2009
Wallys Kimbatsa
Congoplus.info
Gilbert SONGUISSA MOULANGOU Au nom de la loi
Le phénomène le plus grave dans la déliquescence généralisée des systèmes, des valeurs, des institutions, des mots-mêmes, due à la dictature médiocre qui accable le Congo, est sans conteste le naufrage de la loi.
Simple paravent à l'arbitraire, appliquée au gré des humeurs du despote, violée par ceux-là mêmes qui sont censés l'appliquer, chantée à longueur de journée par des menteurs professionnels, ridiculisée aussi bien dans les mascarades électorales que dans les Cours des tribunaux, la loi au Congo a été et reste la grande victime de la dictature de monsieur Sassou Nguesso.
Or, c'est en son nom que Gilbert Songuissa Moulangou a été arrêté le 2 décembre 2008.
C'est au nom de la loi violée par des juges à la solde du despote qu'il est toujours maintenu au gnouf.
C'est au nom des innombrables violations de la loi par monsieur Sassou Nguesso qu'il s'est fait ‘’avocat’’ du seul et unique parti Upads « maison mère » et du Congo.
C'est au nom de la loi manipulée, martyrisée, qu'il est rentré dans la geôle de la monocratie, victime de la cabale de juges indignes et de politiciens sans foi ni loi de l’Upads aile (Poungui, Gamassa, Tsaty Mabiala et Mbéri, etc…) affidés à monsieur Sassou Nguesso.
C'est au nom de la loi et à son service qu'il est en mission commandée dans cette infâme prison de la dictature, où je le vois tout observer, tout noter, réfléchir à la résurrection de la loi, à son installation, à son règne nouveau, à la protection qu'elle doit assurer à tous.
Du fin fond de sa cellule, il continue d'incarner le combat de la loi pour qu'elle soit un jour chez elle au Congo.
En son nom, Gilbert Songuissa Moulangou homme politique intègre qu'il est, appelle plus fort que jamais, les juges du Congo à relever la tête, à sauver leur honneur, celui de leur profession, celui de la Justice. En son nom, les avocats Congolais intègres appellent une profession menacée à resserrer les rangs pour mieux défendre son indépendance, et à être le rempart de la citadelle de la loi attaquée par les barbares qui veulent nous ramener au statut d'une société du Moyen-âge sans foi ni loi.
En son nom, le politique intègre qui aspire à l’instauration au Congo d’une démocratie véritable et non viciée nous interpelle tous pour que le 2 Décembre 2008 reste le jour où nous avons réalisé tous dans quel abysse d'indignité la loi a été jetée au Congo.
Faisons le serment que contre les hors-la-loi, nous rétablirons la loi dans sa grandeur, dans sa majesté, dans sa fonction réelle de protectrice impartiale de nos droits et de nos libertés.
La souffrance de Gilbert Songuissa Moulangou, de sa femme, de ses enfants est cette souffrance de l'enfantement de l'Etat de droit de tout le peuple Congolais accablé par cette maladie qu'est la dictature de monsieur Sassou Nguesso, mais déjà si prêt de la guérison.
Salut à toi, mon Grand frère, mon maître veillant sur la loi d’un Congo bientôt libre dans ta cellule puante, comme une mère veille son enfant malade.
Je laisserais aux autres le soin d'exiger ta libération car moi, je n'ai rien à demander à ceux qui t'ont embastillé, sinon de s'en aller pour que renaisse le vrai Congo.
Comment pourrais-je demander la libération d'un homme libre depuis toujours, car depuis toujours libre dans sa tête et dans son coeur?
