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19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 17:43

19 janvier 2009
Gbago Berda
Source: Le Démocrate

Patassé se moque toujours de l'immaturité politique des Centrafricains

Centrafrique, 

Le temps passe les choses bougent et changent, mais Ange Felix Patassé, lui, reste le même, toujours égal à lui-méme, malgre les moments difficiles qu'il a traversés après sa perte de pouvoir au profit du général Francois Bozizé.

L'ancien démocratiquement élu n'a rien perdu de son éloquence ni de son charisme. Depuis son retour d'exil pour prendre part aux assises du Dialogue, il ne rate pas la moindre occasion dès qu'un micro s'offre à lui pour faire endormir le peuple avec sa rhétorique à
nulle autre pareille.

Ceux qui ont suivi ses interventions lors de l'ouverture et de la clôture des travaux du Dialogue, doivent se dire que ce monsieur n'a rien perdu de sa qualité de grand tribun et démagogue.

Oui, l'homme reste toujours allergique à la foule et au micro. II a su saisir cette opportunité pour faire sa prédication et sa maïeutique socratique.

Lors de la cérémonie d'ouverture, il a dit par exemple «J'estime humblement que ce Dialogue politique, loin d'être un tribunal, doit être un endroit chacun doit faire son mea culpa. Ce n'est pas une occasion où les gens doivent partager le gâteau, car la République
Centrafricaine n'est pas un gâteau».

L'histoire nous dira si de près ou de loin il ne sera pas un bénéficiaire par ricochet des avantages de ce gâteau.

Le dernier jour, c'est l'occasion où ce grand évangéliste a réussi faire endormir les gens et les emporter dans sa logique de continuer à croire que la République centrafricaine est un-pays où coulent le lait et le miel. Et pourtant les Centrafricains aimeraient bien
goûter à ce lait et ce miel qui coulent dans leur pays.

«Si nous manifestons véritablement l'amour fraternel entre nous en nous pardonnant les uns avec sincérité, si nous prenons en compte l'humilité qui sera désormais notre mode de conduite les uns envers les autres, et tous ensemble nous rejetons l'orgueil, la méchanceté,
la haine, /e mensonge, le tribalisme et le clanisme, la corruption, la cupidité et les détournements, le despotisme.. .» dans ce sens a-t-il poursuivie son homélie.

Malheureusement Patassé a oublié que pendant son règne de dix ans à la tête de la République Centrafricaine, que tous les maux qu'il a évoqués étaient le mode de gouvernance de son régime.

En fin diplomate, avant de s'en prendre tout en douce au président François Bozizé, il a commencé en ces termes : «Mr le président et très cher petit frère. Devant /e peuple centrafricain et devant la communauté internationale, je réaffirme et vous reconnais comme président de la République Centrafricaine à cause de la paix pour le peuple centrafricain. Vous avez vu vous-même la limite de la puissance des armes».

Le président Bozizé savait-il que l'admirateur des ecclésiastes du roi Salomon s'attaquait aussi lui en affirmant que son «très cher petit frère» a vu lui-même la limite de la puissance des armes?

Patassé est-il vraiment honnête avec lui-même dans ses discours et interviews tant sur la radio Ndéké Luka que dans le dernier numéro du mensuel AFRIQUE EDUCATION?

A t-il vraiment pardonne sincèrement à ses anciens camera-des du MLPC, parti qu'il affirme avoir crée dans la clandestinité à Bambari en 1962?

Dans le journal AFRIQUE EDUCATION, en réponse à une question sur la brouille au sain du MLPC, il déclare en ces termes : «Les problèmes du MLPC seront abordés lors du prochain congrès qui se tiendra l'année prochaine à ma convocation». En qualité de qui Patassé peut-
il convoquer une assemblée générale du parti qui fonctionne sur la base du règlement intérieur et des statuts?

Si Patassé se présentait comme le seul et unique fondateur de ce parti fleuve, que seraient alors Dénis Kossi Bella, Jacquesson, Mazette, Francis Albert Wakanga et les défunts Pamadou Pamoto et Abdel—Aziz Balézou que la mémoire collective savait les véritables
fondateurs du Mouvement de Libération du peuple centrafricain?

Qui est démocrate et qui ne l'est pas? Un vrai démocrate, c'est celui qui est d'abord sincère et véridique avec lui même, celui qui est capable de valider la volonté du peuple, d'avouer sa défaite et confirmer la victoire de son challenger.

Un vrai démocrate c'est celui-là aussi qui est capable de reconnaitre ses Iimites, celui qui sait pertinemment qu'il y a en tout cas un temps pour toute chose sous les cieux.

Oui, un temps pour mentir et un temps pour dire la vente au peuple, qui selon Patassé décide le vrai pouvoir de Dieu. Car la démocratie c'est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple, disait Abraham Lincoln.

L'un des grands problèmes qui empêche l'Afrique de décoller est cette culture et cette rnanie de s'accrocher au pouvoir, sans préparer un dauphin pour sa relève. Un démocrate n'est pas celui-là qui aime faire la promotion d'un camp en défaveur de l'autre. Oui, et c'est ca la vérité.

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