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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 22:31

29 mai 2008

Adrien Poussou

Me Zarambau réclame la destitution de François Bozizé 

 

Le bâtonnier Zarambau Assingambi connu pour ses prises de position à saisi la Cour constitutionnelle de transition aux fins de destitution du président centrafricain François Bozizé pour haute trahison et violation systématique de la constitution.

 

L'intéressé que nous avons interrogé nous a déclaré que c'est sur la base de l'article 2 3 de la constitution de décembre 2004 qui dispose que la « fonction présidentielle est incompatible avec toutes autres fonctions lucratives et électives qu'il a saisi la plus haute juridiction du pays afin de dire le droit au nom du peuple centrafricain ».

Les conseillés de la Cour constitutionnelle ont déjà notifié la requête à François Bozizé qui s'est empressé de constituer au moins trois avocats dont maître Wang Yu et Opalagna pour assurer sa défense. Ces derniers à leur tour n'ont pas tardé a déposé un mémoire en défense auprès du greffe de la Cour constitutionnelle. Dans ce document dont nous sommes procurés copie et que nous publierons dans les tous prochains jours, les avocats de François Bozizé argumentent sur « l'incompétence de la Cour constitutionnelle à connaitre de cette affaire », et dénie à Zarambau tout droit de saisir cette juridiction.

Faut-il le rappeler, suite à la légalisation de son coup d'Etat du 15 mars 2003, François Bozizé s'est auto-nommé ministre de la Défense nationale ? Aussi, malgré une disposition constitutionnelle qui fait obligation aux plus hauts dirigeants du pays de faire la déclaration de leur patrimoine avant toute prise de fonction, François Bozizé ne s'est jamais gêné pour satisfaire à cette formalité.

Il faut saluer l'initiative du Bâtonnier Zarambau qui a osé mettre à la lumière ce que l'immense majorité des centrafricains pensent tout bas. C'est d'ailleurs le rôle des nombreux partis politiques centrafricains qui, malheureusement sont parvenus à un consensus miraculeux avec le régime de François Bozizé et observent le silence depuis lors sur les bavures et autres exactions attribuées aux hommes de Bozizé.

Reste maintenant à savoir si les juges de la Cour constitutionnelle auront le courage nécessaire pour dire le droit au nom du peuple martyr de Centrafrique. Toutefois, le compte à rebours a déjà commencé pour les ennemis du peuple centrafricain.

 
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