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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 10:17

8 mai 2008
Source: Le Confident
 


L'après midi du 3 mai 2008, la ville d'Obo, située dans le Sud-est de la République Centrafricaine, a encore été une fois attaquée par les rebelles de la LRA, du seigneur de guerre Joseph Kony. Une attaque qui confirme si besoin en était que cette partie du territoire national est abandonnée à elle-même. Par un communiqué récent, l'ONG OCODEFAD a non seulement interpellé le gouvernement centrafricain à prendre ses responsabilités quant à la protection de la population du Haut-Mbomou toute entière, mais a invité par ailleurs les autorités politiques à doubler de vigilance sur la question du « projet d'appui à la résolution des conflits d'usage dans le Mbomou et le Haut-Mbomou, est-centrafricain ».

 

Secourir les populations du Sud-Est

 

Cet appel émanant d'une organisation de défense des droits des victimes de viols et violences issus des conflits, intervient à un moment où le pays se prépare activement à la tenue du Dialogue Politique Inclusif qui doit débattre en profondeur et faire table rase des principaux maux qui gangrènent la République. Parallèlement à cette nouvelle donne, l'on se rappellera que du 22 au 25 mars 2008, une délégation des Nations Unies s'était rendue dans le Sud-est de la RCA. Cette mission avait pour tâche de faire l'évaluation de la situation en matière des droits de l'Homme et de la sécurité dans cette partie du territoire national. Cette mission a constaté que le Sud-est de la RCA a fait l'objet d'attaques armées, imputées aux éléments de l'Armée pour la Résistance du Seigneur (LRA) où elle a noté des cas de pillages, d'enlèvements, de mauvais traitements, de violences sexuelles et d'enrôlement forcé d'enfants par les groupes armés et autres formes sévices corporels.

 

Présence insignifiante des FACA

 

Outre ce triste constat, la mission a noté que le gouvernement central a envoyé en date du 11 mars 2008, 30 éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) en appui aux 8 gendarmes basés dans la préfecture du Haut-Mbomou. Dès le 18 mars 2008, cette mission des Nations Unies a relevé que près de la moitié des FACA a quitté la zone. Face à cette réalité qui dépasse tout entendement, ladite mission recommandait au gouvernement centrafricain une présence remarquée des FACA et gendarmes le long de l'axe Obo-Bambouti pour freiner un tant soi peu les violations des droits humains dans cette partie du territoire national. Plus d'un mois après cette recommandation émanant des Nations Unies, c'est visiblement le statu quo puisque à plusieurs reprises, la ville d'Obo a été victime des attaques attribuées aux éléments de la LRA. La dernière en date est celle du 3 mai qui appelle de notre part, des interrogations somme toute fondées. L'aspect sécuritaire du Haut-Mbomou préoccupe-t-il le gouvernement centrafricain ? Qu'attend-on du côté des autorités centrafricaines pour envoyer dans cette localité un détachement militaire pour dissuader les rebelles de la LRA et apporter une protection à la population terrifiée et meurtrie du Haut-Mbomou ?

 

Perméabilité des frontières

 

Visiblement, la perméabilité des frontières centrafricaines n'est plus à démontrer et c'est ce qui pousse les rebelles de la LRA à vouloir ériger le Sud-est de notre pays en une base arrière. Les Nations Unies n'ont-elles pas soutenu qu'il y aurait une base des militaires à l'intérieur du territoire centrafricain entre Obo (route de Bambouti) et le fleuve Mbomou à environ 50 km à l'Est d'Obo ? Laquelle base est aujourd'hui utilisée par ce groupe armé pour ses actions sur le territoire national. Décidément, c'est mal parti pour la sécurisation du territoire national puisque le Nord-Est comme le Sud-est centrafricain subit les affres de mouvements rebelles qu'il s'agisse de l'APRD, de l'UFDR ou encore de la LRA du seigneur de guerre Joseph Koni.

 

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