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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 00:53

6 mars 2010
Source: Association de la Presse Panafricaine

Dans un rapport partiel diffusé à la demi-journée à la presse à l’Hôtel Sarakawa, la Mission d’observation électorale de l’Union Européenne (MOE) dépêchée au Togo depuis 19 janvier a épinglé le gouvernement togolais, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC). 

La MOE dirigée par l’Espagnol José Manuel Garcia-Margallo y Marfil, membre du parlement européen, a dans un premier temps donné quelques satisfécits à au déroulement pacifique du scrutin, et la relative bonne attitude des partis politiques et candidats.

Néanmoins la MOE tient à relever quelques points négatifs.

« La CENI a témoigné de sa capacité à organiser un scrutin, mais le chronogramme électoral n’a pas été respecté (retard de 50 jours). En cause : l’absence totale de consensus entre les parties, le manque de collégialité, la suspension de leur participation par les membres de l’opposition parlementaire, les réunions débouchant tardivement ou ne débouchant pas sur une décision, etc. Exemple significatif : la directive à la transmission des résultats du scrutin qui a été prise le soir même des élections à 23H30 », relève le communique de la MOE.

« La multiplication des possibilités de vote (par dérogation, par procuration, registre des omis) a été mal comprise par les électeurs, mais aussi par les membres des bureaux de vote qui maîtrisaient mal les procédures en vigueur », soutient le communiqué.

En ce qui concerne le fichier électoral, la MOE relève que « la mise en œuvre du cadre juridique n’a pas été rigoureuse ». Deux exemples : le décret fixant les conditions d’organisation et de fonctionnement du fichier électoral n’a jamais été pris. Le fichier élctoral n’a pas été que modifié par une mise à jour partielle du fichier de 2007, provoquant ainsi de profondes dissensions entre les partis politiques.

Le jour du scrutin, la MOE a constaté également que la « traçabilité des bulletins de vote par des bulletins à souche numérotées ayant été refusée tout comme les options de la vignette autocollante ou la double signature ont engendré pas mal de méfiance sur l’intégrité du procesus.

« La HAAC joue difficilement son rôle d’arbitre hors de la mêlée. Elle s’en prend parfois uax médias privés « non alignés » et, contrairement aux prescrits du code électoral, elle n’a organisé aucun débat contradictoire, ni à la radio ni à la télévision, pendant la campagne électorale, relève la MOE.

En ce qui concerne la campagne, la MOE a relevé une inégalité entre les parties. « Accompagné de professionnels de la communication, le candidat Faure Gnassingbé a assuré une campagne médiatisée et visiblement très coûteuse (affichage abondant, déplacement en hélicoptère, spots publicitaires très nombreux,…) apparemment au-delà des montants impartis. « Une précampagne » s’est déroulée dans tout le pays, hors du champ reglementé.

La MOE a toutefois donné un point négatif à l’opposition quant à l’absence d’une candidature unique. « L’opposition s’est trouvée affablie pour trois raisons : 1. Le président de l’UFC, principal parti d’opposition, Gilchrist Olympio, leader historique, n’a pas pu participer au scrutin ; 2 les partis politiques n’ont pas réussi à s’entendre autour d’une candidature unique, 3. Gilchrist Olympio, lui-même, a pris du temps avant de soutenir Jean-Pierre.

Lire ci-dessous le rapport partiel de l’UE. Ce rapport sera complété dans les jours à venir après la publication des résultats par la CENI et l’épuisement des contentieux après publication par la Cour Constitutionnelle.

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