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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 21:40

17 octobre 2009
Asbl Liberal-Cebaph


La Ligue Belgo-Africaine pour le Rétablissement en Afrique des Libertés fondamentales (LIBERAL- Cebaph) est extrêmement préoccupée par le climat d’insécurité devenu le lot quotidien au Cameroun. Depuis un certain temps, les groupes de gangsters armés sèment la terreur dans les quartiers habités et fréquentés par la population civile, notamment sur les commerçants les religieux etc. provoquant la mort de plusieurs dizaines de personnes. Selon nos investigations, nous estimons à plusieurs centaines le nombre de personnes tuées par des gangsters armés parfois entretenus par des personnes connues et impunies.

Le LIBERAL est d’autant plus préoccupé que ces événements interviennent malgré le fait que des populations et plusieurs organisations de défense et de promotion des droits humains ne cessent de décrier cette situation d’insécurité au Cameroun.

Que l’on soit citoyen, commerçant, sans emploi, chômeur,  le personnel de l’Eglise personne n’est épargné de cette triste situation.

Dans la nuit du 24 décembre 2008, l'abbé François Xavier Mekong, vicaire de la paroisse Saint Jean Marie Vianney de Loum Ville, dans le département du Moungo, a été retrouvé mort, étendu au sol dans l'une des douches du presbytère. Selon des témoignages concordants recueillis auprès des habitants de cette localité, au moment de la découverte, le corps de l'homme d'église portait des stigmates d'agression : une blessure béante sur la tête qui elle-même, se trouvait légèrement détachée du reste du corps. Une enquête avait été ouverte par la brigade de gendarmerie de la ville de Loum, assisté du chef régional de la Police judicaire pour le Littoral. A ce jour, les résultats sont toujours attendus.

Le pouvoir en place au Cameroun, pour matérialiser sa bonne foi, se doit de clarifier les autres crimes, en commençant par le premier perpétré en 1985 à Mbalmayo dans le département du Nyong et So’o, province du Centre.

En effet, un matin de 1985, deux ministres du clergé catholique du diocèse de Mbalmayo, Mgr Jean Kounou, vicaire général et curé de la cathédrale Notre Dame du Saint Rosaire et son vicaire, l'abbé Materne Bikoa ont été retrouvés baignant dans du sang.

Malgré l'enquête ouverte dès la découverte des deux corps foudroyés par la propre arme de chasse de Mgr Jean Kounou, ce crime reste à ce jour non élucidé.

Le 26 octobre 1988 à Mvolyé quartier de Yaoundé, c’est dans l’une des chambres abritant le Multimédia Center Cité qu'on a découvert le corps en début de décomposition de l'abbé Joseph Mbassi, rédacteur en chef de l'Effort Camerounais (le journal catholique), assassiné dans la nuit du 24 au 25 octobre 1988.

Dès l'annonce de la découverte des restes de Joseph Mbassi, la présidence de la République s'était empressée d'annoncer la création d'une commission d'enquête. Parallèlement, la police judiciaire entamait sa série d'auditions aussi bien des membres de la famille du défunt, que de ses confrères et amis.

Vingt et un ans après cette tragédie, l'information judiciaire annoncée par le Garde des Sceaux n’a jamais eu lieu.

Août 1991 à DJOUM, Les Sœurs Marie Germaine et Marie Léonne sont retrouvées dans une mare de sang, complètement enfouies dans la broussaille. Responsables du dispensaire de la mission catholique de Djoum , ces deux religieuses de la congrégation du Sacré Coeur ont été abattues dans leur résidence.

Le 03 septembre 1991, l’ Evêque à la retraite du diocèse de Ngaoundéré, Mgr Yves Plumey a été retrouvé mort dans sa chambre. A ce jour, ce crime n'a jamais été élucidé.

Cette insécurité totale au Cameroun ne vient une fois de plus que porter le discrédit sur les promesses du gouvernement en place de tout faire pour mettre fin à cette situation d’insécurité qui devient de plus en plus grandissant. Ce dernier avait affirmé dans un communiqué officiel à la mi- mai 2003 que le gouvernement intensifierait ses efforts pour assurer la sécurité dans tous le pays.

Le 11 octobre 2009, des agresseurs, des coupeurs de route de la nationale  n°2 qui relie Ngaoundéré à Kousseri et qui mène au Tchad en passant par Garoua et Maroua ont de nouveau frappé en assassinant en une seule nuit près de trois personnes et blessés une dizaine de voyageurs.

A Douala, la capitale économique, deux hommes ont été décapités en juillet 2009 au quartier Bépanda par des malfrats.
A Yaoundé, la capitale politique, deux femmes ont été tuées le 26 juin dernier dans leur domicile à Mendong par des malfrats.

On ne pourrait s'attarder à évoquer les maisons défoncées, les pièces vidées de leur contenu, les banques cassées, les voitures volées, les femmes et les enfants kidnappés, battus et violés, les magasins éventré etc.

L’asbl LIBERAL invite le pouvoir en place à faire toute la lumière sur ces violations flagrantes des libertés fondamentales et de prendre des sanctions appropriées contre les auteurs de ces exactions, conformément aux dispositions internationales relatives aux droits de l’Homme, et en tout état de cause, à protéger la population civile.

L’asbl LIBERAL exige en outre de la part du pouvoir en place à Yaoundé d’intensifier leurs œuvres pour la sécurité des citoyens et de leurs biens.
Le LIBERAL est convaincu que le premier devoir minimal d’un gouvernement est d’assurer la sécurité de ses citoyens et de ses résidents.

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