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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 08:35

3 novembre 2012
Marc Micael
zemami1er@yahoo.fr

 

 

Que vaut le régime de monsieur Ouattara, hormis – bien sûr – son aspect protocolaire ? Que vaut-il ce régime, en dehors de son caractère répressif et tortionnaire ? Rien de solide, en tout cas.

 

Car tout régime digne de ce nom, ne vaut qu’en œuvrant – avant tout –pour le bien-être de ses administrés. Tous, sans exception.

Après 16 mois de, de tapages médiatiques, ponctués de voyages sans fin, les oripeaux folkloriques de la « dramanie » – comme il fallait s’y attendre – n’ont pas longtemps résisté aux véritables réalités du terrain, aux réels aspirations des ivoiriens. Et la supercherie politique, orchestrée contre l’homme à abattre, Laurent Gbagbo, d’apparaitre alors sous son vrai visage, hideux et écœurant.

Détentions arbitraires, tortures à l’électricité, brûlures au plastique fondu, sévices sexuels, lieux de détentions non reconnus comme tels, disparitions, enlèvements, rançonnage, exécutions extrajudiciaires, volonté de représailles et de vengeance…

Il ne s’agit ici, ni d’un scénario de film d’horreur, encore moins de science-fiction, même si visiblement, cela s’y apparente. Il s’agit bien là, de la barbarie inqualifiable d’un régime, celui d’Alassane Ouattara.

En voilà des mots – certes repris par le récent communiqué de presse de l’ONG Amnesty Internationale sur les violations des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire – et qui suffisent, à eux seuls pour dépeindre les actes odieux et tortures inhumaines perpétrés par les hommes de Ouattara et dont les victimes ne sont rien d’autre que des ivoiriens.

La situation des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire est alarmante depuis l’accession de monsieur Ouattara au pouvoir. Les graves et massives violations de ces droits humains par la horde de guérilleros « républicains » pour la cause ouattariste, dans cette période post-électorale sont monnaies courantes. Amnesty International, ne dit donc rien de d’autre de nouveau, à part confirmer ce que bon nombre d’ivoiriens et d’observateurs encore lucides n’ont cessé de décrier en afin d’alerter les uns et les autres, notamment la fameuse communauté dite internationale.

Les « prouesses » en matière de violations des droits humains de celui  que cette communauté dit avoir « reconnue », Alassane Ouattara, sont telles que cette même communauté semble en avoir perdu la voix.

L’Etat de droit en Côte d’Ivoire est un leurre. Amnesty International – avec ce communiqué tout de même salutaire - vient d’en découvrir un coin du voile, la partie visible de l’iceberg. Des ivoiriens, pour leurs opinions, font les frais d’un régime délibérément tortionnaire.

Si dans le cours des évènements, les attaques contre les positions des FRCI par un commando mystérieux, justifient de la part du régime d’Abidjan, des dispositions sécuritaires plus accrues, la protection de populations civiles, la garantie de leurs droits, doit être une priorité et non piétinées comme c’est actuellement le cas en Côte d’Ivoire.

« Bien que reconnaissant que le gouvernement ivoirien fait face à une vague d'attaques, nous craignons fortement que les arrestations et la répression en cours ne découlent d'une volonté de représailles et de vengeance ». Représailles et vengeance. Les mots sont lâchés, crus.

Contre qui mène-t-on les représailles ? Qui sont ceux qui subissent la vengeance d’Alassane Ouattara et consorts ? « Plus de 200 personnes, dont des membres du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l'ancien président Laurent Gbagbo », indique Amnesty. Même si les chiffres d’Amnesty International sont nettement en dessous de ce qui nous a été permis de vivre et d’entendre en tant que témoins privilégiés, cette ONG indique clairement à l’opinion que les victimes du régime tortionnaire d’Abidjan, sont bel et bien les partisans de Laurent Gbagbo, du moins ceux qui sont jugés comme tels.

La thèse est donc confirmée : Monsieur Ouattara a pris le pouvoir pour se venger. Mieux, cette posture du dirigeant froid et cruel lui colle tellement à la peau que les chances de voir une Côte d’Ivoire réconciliée et unie sont depuis toujours reléguées aux calendes grecques.

Comme on s’y attendait certainement, la réaction du régime d’Abidjan, suite au communiqué d’Amnesty international ne s’est pas fait attendre. Pouvait-il en être autrement pour un pouvoir acculé et en manque de légitimité ?

On notera - tout de même - une réaction de forme et un désir de se justifier, sans plus.

En effet, que peut faire monsieur Ouattara face à cette situation dramatique dont lui-même est le véritable commanditaire ? A-t-il vraiment les coudées franches pour enrayer ce terrible fléau des violations des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, quand on sait que les hommes qui composent son armée n’ont, pour la plupart, aucune formation ou qualification, donc rien de soldats d’une armée  véritable et républicaine? Quel pouvoir peut avoir monsieur Ouattara sur une armée importée dont il ne tient - en réalité - aucune ficelle ? Quelle influence peut-il avoir, sur ces milliers de miliciens, mercenaires et dozos incontrôlables et frustrés dont lui-même ignore jusqu’au nombre exact ?

Des ivoiriens sont maintenus en détentions arbitraires, torturés à l’électricité, brûlés au plastique fondu, subissent des sévices
sexuels, sont enfermés dans des lieux de détentions « non reconnus comme tels », portés disparus, enlevés, rançonnés, sommairement exécutés…, crie Amnesty International. Que peut y faire ou, que y fera Ouattara ? Rien du tout, ou alors, pas grande chose.

Pour tous ces ivoiriens subissant ces actes odieux et crapuleux de la part des hommes de Ouattara, pour tous les ivoiriens épris de justice, la question sera dès lors de savoir: jusqu’à quand ce régime tortionnaire à la laideur repoussante, continuera-t-il de bafouer de la sorte, leurs droits les plus fondamentaux ?

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