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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 20:56

 

16 mars 2011

Chris Abela et Jean Claude Beri 


« Quand les matières premières s'invitent au festin, si les revenus sont utilisés au profit des citoyens, ce n'est pas une malédiction mais une bénédiction » John Kufuour, l'ex-président Ghanéen

  

A l’heure où les peuples d’Afrique du Nord se battent pour établir dans leurs états respectifs des institutions alliant une gouvernance sociale et une observation stricte des lois en particulier: le refus de la corruption, le rejet des systèmes opaques de gestion des biens nationaux, le clan Sassou persiste dans les opérations de pillage organisé.

 

En effet, Denis Sassou-Nguesso, dont le mandat prendra fin en 2016, entend y rester pour longtemps. Pour ce faire, il a lancé les multiples actions de privatisations des unités nationales de production pour pallier aux besoins énormes d’argent que réclame sa politique de cooptation et d’achat de conscience. Cette opération vise également à sécuriser le clan de tout besoin en cas de perte du pouvoir. Après Leïla Ben Ali et la famille Trabelsi, les filles du clan Sassou n’ont rien à envier à leurs frères en matière de corruption, d’achat de conscience, de « détournement ». Car c’est bien de ça qu’il s’agit. C’est la valse observée depuis quelques années des quatre amazones qui ne lésinent pas sur les méthodes ni encore moins n’ont aucun scrupule pour s’approprier toute unité de production susceptible de générer des bénéfices de façon douteuse. Autrement comment expliquer, au moment où tous les Congolais croupissent dans la misère et la pauvreté que ClaudiaCendrine, Christelle, Ninelle baptisées les quatre amazones, toutes nées Sassou Nguesso, battent le pavé de l’opulence ? Ces filles Sassou seraient-elles les seules femmes crédibles auprès des banques congolaises pour s’offrir les crédits exorbitants qui leur permettent aujourd’hui de tout acheter ou de morceler l’économie du Congo ?

  

Le monopole des 4 amazones dans une mer de misère et de pauvreté 

Sans esprit de médisance ou imbu d’un complexe quelconque, il est difficile de soutenir que les richesses accumulées en 10 ans par ces quatre amazones, filles de Sassou soient l’œuvre d’un travail de longue haleine. Depuis peu, à l’instar des hommes du Clan, ces amazones bien futées dans le maquillage des détournements des fonds publics sont devenues des femmes d’affaires redoutables, des rapaces aux manœuvres très critiquables, encouragées par leur père. Loin de s’arrêter aux quelques associations crées ci et là à la gloire de leur père et surtout pour la promotion de leurs nouveaux statuts de bienfaitrices, ces femmes multiplient les opérations de lobbying pour s’accaparer de certains fluerons de l’économie congolaise. Actuellement certains Congolais sont obsédés par une dissonance cognitive c’est-à-dire « un état de tension désagréable dû à la présence simultanée de deux cognitions (idées, opinions ou croyances, comportements) psychologiquement inconsistantes (incompatibles) ». Pour réduire cette tension et cette gêne, les individus se mentent à eux-mêmes. C’est ce qu’on observe chez les Congolais. De même qu’un grand nombre de Congolais conscients que l’alcool au volant est un danger mais continuent d’en être dépendants, de même qu’un grand nombre de Congolais sont conscients que le bilan des 26 ans de Sassou Nguesso est remarquablement décevant, médiocre et indéfendable tout en continuant à se déambuler avec des pagnes et des tee-shirts à son effigie. De nombreux Congolais pressurisés parles dérives dictatoriales de Sassou Nguesso depuis 26 ans, luttent au quotidien pour avoir un repas par jour, avoir quelques litres d’eau potable, avoir les soins au rabais, faire scolariser leurs enfants déjà odieusement et lourdement voués au chômage et à une vie précaire, font encore confiance à ce pouvoir sénile et dictatoriale ?

 

Combien de Congolais(es) crient au changement mais ne respectent pas leur dignité en se promenant dans les villes et villages avec des pagnes ou des tee-shirts à l’effigie de Sassou-Nguesso, soutiennent ou créent des associations ou des groupes folkloriques pour acclamer et danser à la gloire des membres du clan ou encore participent aux fraudes électorales en faveur de Sassou-Nguesso ? D’où la responsabilité individuelle dans le maintien du système. Est-il que denombreux Congolais sont tétanisés par la sassouïsation des esprits qui les abreuve sur les médias d'état à longueur de journée sur la théorie de la paix retrouvée.

 

C’est dans ce contexte très inquiétante et surtout très soupçonneuse que Christelle Sassou Nguesso, s’est vue attribuer une vaste concession d’exploitation forestière, la Tsama, 234 924 hectares dans la Cuvette Ouest. Cette entreprise devrait mettre en place une usine de sciage dotée d’une unité de récupération, d’une unité de séchage de bois et d’un atelier de menuiserie industrielle. Tenez-vous bien cette entreprise a apporté toutes les garanties nécessaire pour financer cette opération à hauteur de 7 milliards de CFA sur cinq an. D’où provient cette somme d’argent ? Comment cette novice en affaire de 25 ans a pu-t-elle négocier une transaction si importante en supplantant certaines entreprises nationales ou européenne ? L’implication des chinois dans le traitement du bois qui sera extrait de cette forêt ne laisse rien présager de bon. Pour plus de détails sur cette affaire nous vous invitons à lire l’article  de notre confère Mwinda. 17/02/2011 (1).

 

Que dire des entreprises (surtout PME) détenues par des nationaux qui se font ponctionner par la mafia au pouvoir qui exige des prises de participation pour encaisser des dividendes sans rien apporter. Les étrangers s’accommodent avec la mafia au pouvoir : ils concluent des affaires directement avec les membres du clan ou leurs familles. C’est le cas de la société Servair Congo qui a pour président Cendrine Sassou Nguesso (2). Cette société SERVAIR CONGO a commencé à proliférer dans la restauration, les services et devrait approvisionner les avions des compagnies desservant les aéroports internationaux de Brazzaville, Pointe-Noire, ainsi qu’Ollombo. Cendrine Sassou Nguessoest devenue propriétaire du Grand Hôtel de Dolisie. Le montant de cette transaction est resté opaque. Toutefois l’on peut se permettre de s’interroger pourquoi le ministère du tourisme aurait-il laissé brader cette structure hôtelière régionale ?


Cendrine Sassou Nguesso est également propriétaire de la sociétéCapital Sourcing et News Investments et des deux restaurants selects le Terminalia à Brazzaville (Place de la Mairie Centrale) et le Twiga à Pointe-Noire (Au bord de la Côte sauvage, Centre-Ville). Elle est la présidente de l’association « Génération Plus ».

 

Quant à Claudia Sassou Nguesso LEMBOUMBA, il est inutile de revenir sur sa personnalité immorale et complètement décalée des fonctions régaliennes. Nous nous intéresserons juste aux multiples sociétés, à titre d’exemple : Société agricole et de développement de la Cuvette (SADC), CSN-CONSTRUCT SARL, NG Entreprise, dont les réalisations n’ont jamais été à la hauteur des sommes englouties par ces dernières. Au delà des plaintes et autres procédures judiciaires intentées par les congolais contre ces sociétés pour non paiement des arriérés de salaires, nous restons stupéfaits devant le silence incompréhensible du gouvernement congolais face à l’abandon de plusieurs chantiers à Dolisie, Brazzaville, Oyo et Owando attribués à ces sociétés dans le cadre de la « municipalisation accélérée ». Les sommes versées par l’état congolais n’ont semblent-ils pas fait l’objet d’un audit à ce jour. Combien de sommes d’argent ces sociétés ont-elles si délibérément détournés du Trésor Public ? Quelles actions ont-elles concrétisés pour les sommes perçues ? Pourquoi aucune action n’est intentée par le gouvernement congolais pour la non exécution à terme des chantiers par ces sociétés ?

 

Ninelle SASSOU NGUESSO est l’épouse d’Hugues NGOUÉLONDÉLÉ(Maire incompétent et médiocre de Brazzaville). Elle exerce un véritable monopole dans la location des chapiteaux au Congo. Elle a bâti sa fortune dans la location des chapiteaux et en possède un bon nombre notamment à Brazzaville. C’est toujours auprès d’elle que l’Etat Congolais loue les chapiteaux lorsqu’il s’agit d’organiser des événements à caractère très festif, événements tant affectionnés par Denis Sassou Nguesso. Enfin, INTELS CONGO S.A, situé dans l’enceinte du port de Pointe-Noire et ZETAH M et P. Congo- Société de pétrole ces Sociétés parapétrolières appartenant à Ninelle Sassou Nguesso s’octroient des marchés en toutes impunités sans aucun respect de la procédure concurrentielle.

 

Le Congo, un no man’s land et franc-maçonnique 

Comme on peut le constater les dégâts causés par le système Sassou ne sont pas seulement imputables aux hommes du clan. La nébuleuse a atteint également la gente féminine du clan. Plusieurs de leurs opérations seraient totalement opaques. Selon plusieurs observateurs, ceci ne serait qu’une toute petite partie de l’iceberg. De nombreuses sociétés dont les quatre amazones seraient propriétaires sont déclarées sous des prêts noms étrangers en particuliers libanais et européens voire chinois. C’est dire que les manœuvres en cours d’une vaste opération de mains basses sur l’économie congolaise par le clan Sassou sont irrémédiablement destructrices. Car l’amateurisme dont font preuves ses membres sont loin d’un exemple positif de gestion économique. L’économie congolaise, si l’on ne prend pas garde est entrain de basculer dans une espèce d’affaire familiale de barbouze économique de troisième dimension.

 

Ainsi, le Congo est devenu un no man’s land franc-maçonnique où y règne le culte d’un clan qui érige de façon contraignante la corruption au plus haut point des valeurs morales. Même en atteignant les sommets des cimes, tout tsunami social finit toujours par regagner sa case de départ. Certes, Les pressions cognitives et psychologiques conditionnent le choix des Congolais. D’une part, elles consistent en chantages ou intimidations d’une certaine élite et administration publique sur les risques d’un choix individuel qui se portera sur un changement de ce régime violent et sanguinaire. D’autre part, certains médias d’état abusent de la vulnérabilité de bon nombre de Congolais au travers des reportages mensongers sur les réalisations de Sassou Nguesso. Certains journalistes, par autocensure, lui prêtent les caractéristiques hautement positives de « bâtisseur » qui créent chez les Congolais une association positive entre la personne de Sassou-Nguesso et les bonnes nouvelles : c’est un conditionnement pavlovien des Congolais en faveur de l’homme qui domine, même en ruinant l’avenir de la jeunesse, leur imaginaire collectif.

 

Scandales, corruption, détournement des biens publics, promesses électorales non tenues, le programme politique de Denis Sassou Nguesso consiste à manipuler la plèbe, vise à promouvoir et à protéger la richesse de sa famille et de son clan et pendant ce temps le peuple Congolais croupit dans une mer de misère et de pauvreté. Ces indicateurs sociaux et économiques sont autant d’étincelles qui peuvent embrasser tout le Congo. 

 

(1) Après le pétrole, la forêt: un Christel Nguesso peut cacher une Christelle Nguesso : Mwinda.org.

(2) De gauche à droite sur la photo: Karim Meckassoua et Christian Makaya-Boueya (administration Servair Congo), Jeannine Canavaggio (Conseil général de Servair), Patrick Alexandre (président et chef de la direction Servair), Cendrine Sassou-Nguesso (Président Servair Congo)

 

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