M . L . P . C
Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain
Justice - Liberté – Travail
Membre de l'Internationale Socialiste
Bureau Politique
Secrétariat Général
N°028 MLPC/BP/SG/010
DECLARATION
Relative à la célébration du putsch du 15 mars 2003
Le Bureau Politique du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain constate avec amertume et indignation que sept (07) ans après avoir pris le pouvoir par les armes, cinq (05) ans après s'être légitimé par des élections, le Général François BOZIZE reste fortement attaché à la célébration de son acte anticonstitutionnel.
Il y a des signes qui ne trompent pas. En cette année électorale, la célébration de l'anniversaire des sept (07) ans de son putsch prend des allures de préparation psychologique de l'opinion comme pour faire comprendre au peuple centrafricain qu'il n'est pas prêt de laisser le pouvoir s'il ne parvenait pas à se faire réélire.
Mais on se souviendra surtout que sa rébellion a consacré le terrorisme, la destruction des infrastructures de base, le pillage des biens des particuliers et de l'Etat, l'assassinat crapuleux de centaines de nos compatriotes, le vol, le viol, en un mot la mise à genou de l'arrière-pays.
. Présenté pourtant au lendemain de son putsch comme« l'homme de la situation », le Général François BOZIZE s'est révélé être, à l'épreuve du pouvoir, l'incarnation de la mal gouvernance, de l'affairisme, de la corruption, du tribalisme, du clanisme, de l'assassinat politique, de l'insécurité généralisée, de la violation des droits de l'homme et de la Constitution, de la braderie du territoire national, etc.
Aujourd'hui, ce sont les populations centrafricaines, du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest qui subissent les conséquences de la politique de l'homme du 15 mars 2003, à l'évidence incapable de rétablir la paix et la sécurité sur l'ensemble du territoire et d'offrir la vie meilleure promise à ses compatriotes.
A défaut d'offrir ce bien-être, le Général BOZIZE choisit de continuer à remuer le couteau dans les plaies de ses compatriotes et du pays en célébrant, le 15 mars de chaque année, les sombres souvenirs de la souffrance que sa rébellion leur a infligés.
Aussi, le Bureau Politique du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain saisit-il l'occasion pour inviter le Peuple Centrafricain à avoir en cette douloureuse circonstance, une pensée pour nos compatriotes qui ont perdu leur vie ou leurs biens sous la rébellion du Général BOZIZE, à s'abstenir de participer à cette célébration et traduire cette pensée le moment venu, par un vote sanction lors de la prochaine élection présidentielle.
Pour le Bureau Politique du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain enfin, cette célébration n'apporte rien de positif aux conditions de vie des populations centrafricaines qui continuent de végéter dans une misère noire. C'est pourquoi les ressources gaspillées à l'occasion de cette célébration doivent être utilement reversées dans des actions tendant à alléger cette misère.
Fait à Bangui, le 14 mars 2010
Pour le Bureau Politique
Jacquesson MAZETTE