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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 00:20
15 juilet 2013
La Nouvelle Expression

Le responsable de l’ADDEC descendu a Buea pour s’enquérir de l’affaire a été interpelé par les forces de l’ordre, tandis que les camarades de misère de Ngu Lawrence avec qui il séjournait à la prison de Buea rapportent qu’il est mort de sévices et de tortures, et que sa dépouille aurait été dérobée et ensevelie secrètement par les autorités. Un fait que le recteur Pauline Nalova Lyonga balaie du revers de la main.

Ngu Lawrence, étudiant à l’Université de Buea et détenu à la prison centrale de cette ville est-il décédé ou pas ?

http://memoire1418.free.fr/decolonisation/violence.jpgAlors que la confirmation officielle ou non de ce drame macabre reste attendue, les nouvelles sur la mort éventuelle de cet étudiant interpellé lors des récents mouvements d’humeur sur le campus de Molyko se répand, telle une trainée de poudre. On apprend ici que c’est depuis le 07 juillet dernier que l’infortunée Ngu Lawrence, étudiant à l’Université de Buea, interpellé aux cotés de ses camarades et incarcéré depuis plusieurs semaines à la prison centrale de Buea où il attendait le verdict de son procès aurait été assassiné ; une nouvelle macabre contenue dans une missive manuscrite des étudiants de cette institution universitaire en détention à la prison centrale de Buea, et adressée au représentant résident du secrétaire général des Nations Unies au Cameroun qui a ainsi fini par être publique de l’avis de ses camarades, et qui fait désormais des vagues dans la capitale régionale du Sud-ouest, Buea, qui s’apprête à recevoir le chef de l’Etat Paul Biya. La dénonciation est formulée en ces termes : «aux premières heures du dimanche 07 juillet 2013, l’un de nous, détenus avec nous ici est décédé à cause des tourments et de la torture. Ngu Lawrence Lany était sévèrement torturé et blessé avant sa mort, et son corps a été volé et mis sous terre à l’insu de ses parents et autres étudiants de l’Université de Buea ; et jusqu’à présent, ils ont tout fait pour tenir la mort de Ngu Lawrence en secret». Non seulement vont-ils rapporter le décès ce cet étudiants, mais les prisonniers de l’Université de Buea feront aussi savoir que «nous sommes sans nouvelle de 16 de nos camarades interpellés quelques jours plus tôt, et nous ne savons pas si eux – aussi ont été assassinés et ensevelis quelle que part».

Ce qui n’a d’ailleurs pas attendu pour susciter des vagues de réactions. Dans un rapport intitulé «SOS n°127», l’ONG Nouveau Droit de l’Homme Cameroun a pris acte de la détention abusive des étudiants, de la disparition des 16 ainsi que le décès de Ngu Lawrence, s’inquiétant de ce qu’elle a qualifié de «situation de quasi-non droit qui s’est installée dans l’Université de Buea où une police spéciale sévirait d’une manière permanent avec l’aval des autorités universitaires», dénonçant en passant la violation flagrante des droits de l’homme et de la franchise universitaire au sein du campus de l’Université de Buea. Suite à cela, l’ONG Nouveau Droit de l’Homme Cameroun n’est pas allé du dos de la cuillère pour demander au gouvernement camerounais d’ordonner la libération immédiate de tous les étudiants détenus, de clarifier la situation de l’étudiant Ngu Lawrence qui serait décédé en détention, de mettre en place une commission d’enquête indépendante pour faire la lumière sur les évènements de l’Université de Buea, et de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de tous les étudiants de l’Université de Buea et d’abandonner toute poursuite pénale contre les leaders  estudiantins.

Par ailleurs, dans un communiqué rendu public dans la soirée du samedi 13 juillet dernier et signé de son président du conseil exécutif national Thierry Batoum, l’Association de Défense des Droits des Etudiants au Cameroun (ADDEC) a annoncé l’arrestation de l’un des responsables de ce mouvement estudiantin Nanfack Noumeyi Alex «au sein du campus de l’Université cet après midi par des soldatesques qui y séjournent» alors qu’il s’était rendu à Buea à la suite de l’annonce du décès de Ngu Lawrence pour s’enquérir de la situation et collecter les information y afférentes.
 
Cependant, contacté à cet effet, le recteur de cette Université Dr. Pauline Nalova Lyonga se montrera toute sereine avant de répondre : «je ne suis pas à la prison de Buea ; je ne sais pas, mais il n’est pas une poule pour mourir comme ça. Il a des parents. Vous savez, la prison est une administration à part qui a son mode de fonctionnement», répondra-t-elle, indiquant qu’elle n’est pas au fait de cette nouvelle. Pour leur part, des responsables du Syndicat des enseignants montreront plutôt leur étonnement en indiquant qu’aux dernières nouvelles, les étudiants interpelés et écroués à la prison centrale de Buea restaient bien en leur nombre. Toute fois, ils émettront des réserves, le temps de voir clair dans cette folle rumeur.

En attendant donc d’avoir la réaction des autorités administratives et du gouvernement sur cette troublante révélation si elle venait à se confirmer, tout indique ainsi une nouvelle tournure dans la crise qui secoue en continue cette institution depuis quelques mois.

Note de Juliette: 
Au Cameroun démocratique, Paul Biya et sa machine infernale ne tolère aucune contestation politique, aucune..............

Pour mémoire, voici les "gardiens de la paix" en plein travail en février 2011 au Cameroun. 


 
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