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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 10:36

6 novembre 2011
KOACI

 

 

Le Directeur de publication du journal « Le Jeune Observateur » et représentant de Reporters sans Frontières au Cameroun est mort vendredi dernier.

 

http://www.koaci.com/photo_art/mini1/JULES-KOUM-KOUM-5-NOV-2011.jpgSelon nos premières informations, vendredi 4 novembre 2011 dernier, aux alentours de 17 heures, Jules Koum Koum se trouvait au volant de sa voiture au quartier Ahala à la sortie de Yaoundé lorsqu’il a été percuté de plein fouet par un camion par un grumier de couleur jaune chargé de quatre billes de bois, immatriculé. Alors que le chauffeur a pris la fuite, un inconnu transporte le journaliste à l’hôpital Ad Lucem d’Obobogo où il rend l’âme trente minutes plus tard. En attendant les conclusions de l’enquête ouverte par la police, certaines informations font état de ce qu’il aurait rencontré un garagiste quelques instants avant l’accident suite à la surchauffe du radiateur de son véhicule. Ayant constaté que la voiture ne pouvait être réparée et avait besoin d’une révision, Jules Koum Koum qui rentrait à son domicile à Douala a décidé de retourner à Yaoundé. C’est alors que sa voiture a bloqué sur la chaussée avant d’être percuté par un grumier. Le reporter n’a constaté aucune trace de freinage du camion sur les lieux de l’accident. Un peu comme si le camion n’avait même pas cherché à freiner en roulant vers le véhicule du défunt journaliste. Une autopsie devrait être pratiquée en début de semaine prochaine.

 

Un homme engagé et courageux

 

Directeur de publication du bimensuel « Le Jeune Observateur », basé à Douala, Jules Koum Koum était correspondant de Reporters sans frontières (RSF) au Cameroun depuis 2005. Il avait publié une enquête explosive sur la fortune présumée de l’actuel ministre en charge de la Défense, Edgar Alain Mebe Ngo’o. Il avait été convoqué à la Commission nationale anti corruption (Conac) pour apporter les documents compromettants sur le ministre de la Défense. 

 

En 2005, il avait séjourné à la prison centrale de Douala après une condamnation de 6 mois d’emprisonnement ferme pour avoir été reconnu coupable du délit de diffamation. En septembre 2009, des inconnus armés s’étaient introduits dans son domicile et avaient emporté des documents. « Epris de justice, il était de tous les combats : la liberté de la presse bien sûr, mais aussi la lutte contre la corruption. Ses enquêtes fouillées et documentées dénonçaient les détournements d’un certain nombre de personnalités camerounaises et contribuaient ainsi à l’opération de salubrité publique dite ’Epervier’ », a déclaré Ambroise Pierre. « Personne n’oubliera l’homme engagé et courageux qu’était Jules Koum Koum. Il ne reculait devant rien, sollicitait régulièrement les autorités camerounaises pour faire avancer la liberté de la presse dans son pays, distribuait pour Reporters sans frontières des bourses d’assistance à ses confrères ou leur rendait visite en prison. Il était pour nous un correspondant exemplaire, par son objectivité, sa détermination et sa présence active sur le terrain. La liberté de la presse perd l’un de ses plus ardents défenseurs", a déclaré Jean-François Julliard, le secrétaire général de RSF.

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