21 février 2010
Makaila Nguebla
Selon nos informations, le Général Abdoulaye Miskine, leader du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), opposition politico-militaire, signataire en 2007 d’un accord de paix avec Bangui. Depuis lors, le Général Miskine était resté bloqué à Tripoli, laissant orphelins sur le terrain ses éléments. Aujourd’hui, il est complètement isolé et mis en quarantaine par les autorités libyennes.
Les Libyens ont obligé le Général Miskine de quitter l’hôtel où il résidait après l’accord puis l’ont conduit dans une caserne des services de renseignements où il vit désormais reclus , en autarcie et cette fois-ci en résidence étroitement surveillé.
Cette mesure intervient après la déclaration sur Rfi du Général qui a menacé de relancer les hostilités militaires contre le régime centrafricain.
Ainsi, Tripoli, connu pour ses intrigues avec Bangui et Ndjaména, a décidé de verrouiller hermétiquement les orifices des libertés au Général Miskine, qui n’ a plus accès aux moyens de communications et vit dans une précarité sociale sans commune mesure.
Malheureusement pour lui, qui ne possède aucune culture politique pour apprécier à sa juste mesure la situation liée aux conspirations de la Libye à son encontre.
Il est à rappeler que par le passé, les mêmes Libyens avaient isolé pendant des mois Abbas Koti et plusieurs responsables politiques de son mouvement, les obligeant à négocier avec Deby et la suite est connue.
Aujourd’hui, des rumeurs persistantes circulent à Ndjaména, Khartoum et Tripoli, que les leaders des mouvements d’opposition armée tchadienne sont priés à se rendre chez le guide pour une médiation sous les auspices de la Libye.
Nombreux sont les observateurs nationaux qui redoutent fort que le sort de Miskine arrive aux nôtres, une fois , qu’ils posent leurs pieds en terre libyenne foncièrement hostile au changement du régime tchadien par les rebelles.
La médiation au Tchad (et en Centrafrique), passe-t-elle nécessairement par Tripoli ?