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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 15:42

9 juillet 2009
Centrafrique-Presse


Une délégation conduite par le candidat du MLPC à la prochaine élection présidentielle Martin Ziguélé a quitté Bangui le 7 juillet 2009 pour tenir des activités de son parti dans l’Ouham-Pendé et la Nana Mambéré. Martin Ziguélé a tenu un meeting dans la matinée du mercredi 8 juillet à Bozoum. Il doit aussi en présider un autre dans la ville de Paoua où il est arrivé ce 8 juillet en fin d’après midi. Ngaoundaye, Koui, Bocaranga et Bouar, chef lieu de la Nana Mambéré, sont les prochaines villes que compte visiter le candidat du MLPC avant de regagner Bangui.

Selon des informations émanant d’une source proche de la délégation de Martin Ziguélé, après que le véhicule de celui-ci ait franchi la barrière de Bossembélé à 157 km de Bangui tenue par des éléments de la sécurité présidentielle, le capitaine Vianney Semndiro commandant de la garnison de cette localité s’est pointé sur les lieux, proféré des menaces à l’encontre de la dizaine de soldats qui tenaient la barrière et fini par en embarquer trois dans son véhicule pour les ramener à leur base. Il leur a reproché d’avoir laissé passer sans broncher  le véhicule à bord duquel se trouvait Martin Ziguélé.

La direction du MLPC avait pourtant préalablement informé par écrit le très boziziste ministre de l’administration du territoire Elie Ouéfio, ainsi que le BINUCA, le commandement de la MICOPAX, l’ambassade de France et des USA entre autres. On a ainsi un avant-goût de ce que pourrait être la campagne électorale quant aux entraves à la liberté de circulation des éventuels candidats. Cela donne une idée de l’état d’esprit des exécutants et autres bras armés du régime de Bozizé.

Le carrefour routier de Bossembélé abrite depuis plusieurs années une véritable barrière d’épuration politico-ethnique. Elle fut tenue à l’époque par le tristement célèbre capitaine Eugène Ngaikoisset surnommé le « boucher de Paoua ». Après y avoir commis de ses nombreuses exactions, il a été ramené à Bangui où Bozizé l’a nommé adjoint du directeur général de la sécurité présidentielle. A présent, on le dit se trouver en Afrique du Sud en formation ; en réalité, pour se faire quelque peu oublier. Bozizé apprécie énormément les qualités et compétences de cet officier qui s’est pourtant rendu coupable d’abominables massacres d’innocents à Paoua et sa région au point d’être pointé du doigt  dans presque tous les rapports d’enquête des organismes humanitaires et d’organisations de droits de l’homme.

Après l’attaque de la garnison de Bossembélé le 13 février 2009 revendiquée par la rébellion de la CPJP de Charles Massi que Bozizé avait fait déshabiller le commandant, le capitaine Modoy pour le faire jeter en prison au camp de Roux et il a désigné le capitaine Vianney Semndiro pour le remplacer.

Au sujet de la culpabilité du capitaine Ngaikoisset dans les incendies des villages et les massacres de populations de Paoua, Bozizé ne s’y est pas trompé et est tout à fait conscient de son impopularité dans cette ville du Nord Ouest. On lui prête l’intention de célébrer les festivités de commémoration de la proclamation de l’indépendance de la RCA du 13 août prochain à Paoua afin de tenter de redorer son image de marque à quelques mois des prochaines échéances électorales. On ne peut que lui souhaiter bonne chance et beaucoup de courage. Plusieurs dizaines de milliers d’habitants de Paoua et sa région vivent toujours en brousse ou dans les camps du HCR au Sud du Tchad et au Cameroun dans la plus grande indifférence de Bozizé et son gouvernement. 

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