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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 02:36
4 mai
Gérard Philipe Kuissu


Sénégal, Tchad, Côte d’ivoire, Congo, Burundi, Soudan, Rwanda, Madagascar, Centrafrique, Guinée équatoriale, Espagne, Bolivie, Togo, Ghana, Libéria, Nigeria, France Voilà autant de pays qui ne présentent pas une singularité ! Mais une ordinarité primaire, élémentaire !

Il y existe une opposition, une opposition incarnée par un ou des hommes bien identifiés ! Des hommes dont personne ne nie le poids politique, le courage, la capacité à gérer le pays et l’aura au-delà de leur pays respectif ! 

Qui peut nier la valeur de Yorongar au Tchad ? Qui peut dire que Olympio serait incapable de conduire le Togo ? Qui apporterait des réserves quant à la capacité de Aubry à gérer la France ? Des exemples pareils sont légion dans plusieurs pays et, à moins d’être partisan, on est en droit de reconnaître que les leaders de l’opposition de ces pays sont bien une alternative crédible pour l’alternance.

Si nous considérons le cas du Cameroun, bien malin celui qui trouverait un leader à la dimension nationale avérée ! Les compétences ne manquent pas. Si les media étrangers continuent de présenter  l’empereur de Bamenda comme le leader de l’opposition, la vérité est autre pour ceux qui sont dans le triangle national ! La vie nationale ressemble à ces combats de boxe où le vrai boxeur, qui se prépare à un vrai combat, s’entraîne avec des amateurs qu’il met à terre à la chaîne !

Aux yeux du parti au pouvoir, l’opposition est composée d’accompagnateurs qui les accompagnent à la mangeoire, la nature ayant horreur du vide. Et, même s’il est vrai que certains partis essayent de positiver le rôle de l’opposition, le tandem prince/empereur, c’est-à-dire Biya/Fru Ndi, barre la route à toute alternance politique.

Les chefs de partis eux mêmes refusent de s’accepter mutuellement. Jusqu’à ce jour, il n’existe pas le moindre cercle de concertation, même informel, des partis. C’est pourtant la stratégie la plus simple et la plus évidente lorsque plusieurs organisations politiques courent après le même idéal de conquête du pouvoir. Il n’y a donc pas lieu d’espérer qu’à la dernière minute, ils s’assoiront autour d’une table pour choisir le candidat unique.

L’opposition est allée en rang dispersé dans le combat contre ELECAM. C’est à peine si l’on a su qu’il y avait des voix contre. Aucune mobilisation, aucune action véritable. C’est comme si cela arrangeait certains. Certes l’empereur a dit qu’il n’ira pas aux élections dans ces conditions. Mais souvenons-nous qu’il n’a pas brillé dans le passé par le respect de ces mêmes déclarations! Un leader ne se déclare pas par voie de presse ! Le Cameroun a eu l’occasion HISTORIQUE, par deux fois, de se donner un leader. Il y a eu  le refus de la modification de la constitution, puis la constitution d’ELECAM. Pendant ces deux évènements, personne n’a vu une véritable mobilisation. On n’a pas vu ce leader de l’opposition dont on nous parle tant. Les articles de presse, les communiqués, les conférences, ne sont pas des stratégies de combat politique. Les leaders évoqués si haut ne fondent pas leur leadership sur les médias, mais bel et bien sur leur capacité à mobiliser, à écouter et dans l’espoir qu’ils incarnent respectivement !

L’absence de véritable leader, l’absence d’une alternance crédible, en l’état actuel des choses n’augure rien de bon pour 2011. Les actions et les initiatives ne manquent pourtant pas. Ceux  qui animent  le débat et entretiennent véritablement  l’opinion sont  ailleurs ! Le Cameroun, c’est le Cameroun ! Achille Mbembé, Célestin Monga, Shanda Tonme, Marie Louise Otabéla, le cardinal Tumi, Brice Nitcheu, Hilaire Kamga, et les journalistes !

Voilà  pour nous les leaders actuels !

Vous en conviendrez avec nous que c’est la preuve de l’atonie de l’opposition. Cette analyse nous conduit droit à deux conclusions : Soit le pouvoir est réellement fort et malgré tous les efforts de l’opposition, les leaders n’y parviennent pas, soit, comme on dit en dialecte local, le vrai leader est  «en route». 
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