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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 13:11

12 avril 2009
Siméon EKOGA
Président du RDPG

 

Ce dimanche, les chrétiens dans le monde entier, célèbrent Pâques qui symbolise la résurrection du Christ Jésus. Les fêtes religieuses n'échappent pas à l'environnement social et politique dans lequel nous vivons. A cette occasion, je voudrais, au nom du parti, le Rassemblement Démocratique du Peuple Gabonais (RDPG) et en mon nom propre, souhaiter une joyeuse fête de Pâques et présenter mes vœux les meilleurs voire les plus sincères aux gabonaises et aux gabonais vivant au pays et dans le monde.

Je vous souhaite à tous, chers compatriotes, de vivre en paix et en bonne santé.

Ce dimanche de Pâques me fournit aussi, par ailleurs, une opportunité pour clarifier, préciser, éclaircir la ligne politique qui est la mienne.

Il s’agit, somme toute, de lever, définitivement, toute équivoque, toute zone d’ombre, toute ambiguïté, voire amalgame, sur le sens que j’entends donner à mon opposition politique au régime du président El Hadj Omar Bongo Ondimba.

Le moment est d’autant plus à propos que, récemment, certains de mes détracteurs, à mots couverts font, à mon sujet et au sujet du verdict du peuple gabonais lors des dernières élections présidentielles, de la désinformation, voire de la diversion.

Mon parti est, en effet, un parti d’opposition. Seulement, l’opposition telle que je l’entends, n’est pas cette opposition qui pendant longtemps a miné l’Afrique et a contribué à sa chute vertigineuse dans les abîmes du sous développement. L’opposition telle que je l’entends n’est pas celle qui incite à la violence et au chaos. Mon opposition se veut être une autre opposition, celle de la construction, de l’ouverture et de la main tendue.

Mon parti est donc un parti ouvert à toutes les bonnes volontés qui se soucient du peuple gabonais et qui veulent travailler à son bonheur sans que nous soyons obligés de passer par, ce qui aujourd’hui semble une fatalité en Afrique, le désordre politique, les conflits à n’en plus finir, la guerre civile.

Nous avons au Gabon, pour le moment, réussi à échapper à cette gangrène. Mais il revient à nous, politiques de l’opposition et au pouvoir, de faire en sorte de ne pas en être touchés.

Je pense que l’action politique ne doit en aucun moment se fonder sur des problèmes de personnes. Elle ne doit se soucier que du bonheur du peuple. C’est ce que les pères de la politique nous enseignent et c’est dans ce sens qu’il faut agir.

C’est, par conséquent, dans cette perspective que mon parti a clairement exprimé son ouverture au régime en place, lui exprimant tout simplement, non pas une sympathie intéressée, pas plus du larbinisme ou du clientélisme, mais afin de l’interpeller sur le fait qu’il ne faille pas considérer l’opposition comme un ennemi, mais une entité avec laquelle il faut composer.

Mon idée est la suivante : l’opposition a aussi son mot à dire sur la gestion du pays. Nous avons aussi des propositions à faire et à faire entendre au peuple gabonais et à ceux qui dirigent sa destinée. Nous avons donc notre part à prendre dans la critique du régime en place afin de faire bouger les choses.

Et ces critiques, j’ai eu à les faire entendre en plusieurs occasions, exprimant par là le retard important que nous avons pris face au nouveaux défis du monde, à la lutte contre certains maux qui minent notre société, à la pauvreté, la misère dont sont encore victimes biens des gabonais alors que le Gabon recèle de nombreuses ressources.

Respectueux des institutions et, partant, de celui qui les incarne, il convient de faire la différence entre l’opposant qui parle à un autre chef de parti et celui qui s’adresse au Président de la République, Chef de l’Etat gabonais.

Reconnaissant la légitimité politique du Président Omar Bongo Ondimba, je m’adresse à lui, le considérant comme Chef de l’Etat. C’est là toute la différence avec mes détracteurs.

S’adresser au président de la République dans un langage ordurier est loin d’être un signe de sagesse politique. En tout cas cela révèle, pour le moins, une absence de maturité politique.

Le temps des injures proférées contre le Chef de l’Etat sans rien proposer de pertinent ni de consistant en retour pour le pays est dépassé. Ce n’est que faire de l’agitation politique. Or comme dit l’adage populaire, «  ce sont les tonneaux vides qui font le plus de bruit ».

Et le philosophe Karl Popper nous apprend que « le plus grand pas vers un monde meilleur et plus paisible a été accompli quand la guerre des épées a commencé à être accompagnée, et parfois même remplacée, par une guerre de mots ». Cependant il ne s’agit pas de s'attaquer physiquement à l’auteur des idées mais seulement à ses idées.

C’est ce que nous essayons de faire au  Rassemblement Démocratique du Peuple Gabonais (RDPG), car nous savons distinguer ce qui est bien de ce qui ne l’est pas. Et ce qui n’est pas bien, nous savons le dénoncer quand il le faut, avec la manière appropriée.

On peut sans doute reprocher au Président Omar Bongo Ondimba d’avoir échoué sur bien des points. On peut aussi se demander en quoi il est capable de mieux après 40 ans de pouvoir. Mais le fait est que, en dépit de tout, le peuple gabonais lui a encore accordé ses suffrages voire son crédit. Cela nous, au Rassemblement Démocratique du Peuple Gabonais (RDPG), nous l’avions déjà pressenti, et c’est dans ce sens que nous lui avons accordé notre soutien.

Nous avons juste orienté notre soutien vers le vœu du peuple, avec la certitude que dans l’opposition telle que nous la concevons il nous était toujours possible, par la critique, de dénoncer les mauvais agissements et d’influencer la politique du gouvernement.

Car la critique n’est pas synonyme de haine et ne doit pas la véhiculer, pas plus que le soutien que nous avons accordé au président Omar Bongo Ondimba ne nous empêche d’adresser à ce dernier les critiques que nous jugeons nécessaires de faire afin de montrer les insuffisances, les maladresses et les limites de son pouvoir. Une opposition, pour être crédible, n’a pas besoin d’être radicale.

Je n’ai que faire de la politique du ventre car je n’ai pas de problème de ventre, et mes convictions sont fermes. J’ai à cœur de faire le bonheur du peuple gabonais, et cela passe par plus d’ouverture d’esprit, une attitude politique de construction et de rassemblement.

Mon parti ne cache pas ses ambitions de gouvernement. Or gouverner c’est rester lucide et prévoir. Il ne s’agit donc nullement pour nous de défendre le régime de Bongo qui a des conseillers grassement payés pour ce faire.

Nous voulons défendre et sauvegarder les institutions de notre pays. Nous voulons contribuer à consolider notre jeune démocratie encore balbutiante. Pour cela il nous faut faire usage d’un langage de responsabilité. Car le politique a aussi un rôle éducatif de premier plan qui le rend responsable vis à vis de ses concitoyens.

Nous voulons juste dire ce que nous voulons faire et, lorsque l’occasion se présentera, faire ce que nous avions dit. Le peuple gabonais n’est pas encore habitué à cet état de fait.

Nous au  Rassemblement Démocratique du Peuple Gabonais (RDPG), nous voulons l’y conduire par une nouvelle manière de faire de la politique. Avec le Parti Démocratique Gabonais (P.D.G.), le parti au pouvoir, nous avons en commun de revendiquer la charge de conduire la destinée de la démocratie gabonaise. Mais notre spécificité au Rassemblement Démocratique du Peuple Gabonais (RDPG) consiste à rassembler dans le seul souci d’un Gabon heureux.

Que Dieu bénisse le Gabon et veille sur tous ses habitants!

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