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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 11:56

2 avril 2009
GabonEco.com

Les récents affrontements entre le gouvernement de la République centrafricaine (RCA) et les rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) ont poussé plus de 6.400 personnes à fuir dans la brousse, tandis que 9.200 autres auraient trouvé refuge au Tchad. Les hostilités avaient repris au début du mois de février, avec certains groupes rebelles qui réclamaient l’application stricte et pleine des recommandations adoptées lors du Dialogue politique inclusif tenu du 5 au 20 décembre dernier pour couler les fondations d’une paix durable. Mais les fissures de l’édifice de paix ont vite cédé sous la pression des inégalités.

Les populations centrafricaines ont vu le mirage de la paix s’évanouir inexorablement avec la reprise progressive des combats entre le gouvernement et certains groupes rebelles, les oubliés du dialogue politique inclusif qui ont fait de nouveau sombrer le pays dans la guerre civile. 

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a affirmé que les combats entre les rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) et les forces gouvernementales avaient poussé déjà plus de 6.400 civils à fuir en brousse, alors que 9.200 autres auraient déjà trouvé refuge au Tchad voisin. 

L'OCHA rappelle en outre que le retour de la violence en RCA a déjà causé le déplacement de dizaines de milliers de personnes depuis janvier 2009. 

Dans le courant du mois de mars les affrontements entre rebelles, troupes gouvernementales, groupes paramilitaires de défense et assaillants en provenance du Tchad ont causé le déplacement de 2.500 personnes dans le Nord-Est du pays. 

Les hommes du général Abdoulaye Miskine, du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), avaient repris leurs positions et menacé de reprendre les hostilités depuis le début du mois de février pour dénoncer l’application partiale par le gouvernement des recommandations du dialogue politique inclusif et des conventions de l’accord global de paix. 

Les leaders du groupe rebelle ont affirmé que 400 anciens combattants en attente de bénéficier du programme de Désarmement démobilisation et de réinsertion (DDR) auraient repris les armes face aux injustices et à la complaisance constatées dans la mise en œuvre de ce processus. 

Cette attaque intervenait deux semaines après celle des rebelles de la CPJP contre des positions de l'armée centrafricaine dans la nuit du 12 au 13 février 2009 dans la ville de Bossembelé, à 160 km au Nord-Ouest de la capitale. 

Lors de cette première attaque, le groupe rebelle réclamait également aux autorités centrafricaines «l'application stricte et pleine des recommandations adoptées par tous». 

Le leader du FDPC, Abdoulaye Miskine, et celui du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), Abakar Sabone, avaient signé le 16 février dernier un communiqué commun menaçant de reprendre la guerre. 

«Devant le refus du général Bozizé de respecter les différents accords signés, les résolutions adoptées à Bangui au mois de décembre, le FDPC et le MLCJ, se trouvent désormais devant une situation qui ne laisse d'autres choix que de reprendre la lutte armée», stipulait le communiqué. 

Les deux groupes rebelles engagés dans le processus de paix dénoncent des provocations militaires contre leurs fiefs; des arrestations arbitraires; le harcèlement de leurs proches; des entraves administratives ciblées, ou encore des interdictions arbitraires de quitter le territoire. 

L’application partielle et partiale des recommandations issues du Dialogue politique inclusif tenu du 5 au 20 décembre dernier à Bangui a entraîné la reprise des combats qui paralysent le pays depuis près d’une décennie. 

Depuis le début de la guerre civile, ce sont en tout plus de 300.000 personnes qui ont fui leur maison. En 2008, les réfugiés et les déplacés avaient commencé à retourner dans leurs villages dans le cadre du processus de paix engagé par les autorités et les groupes rebelles. Une illusion de courte durée, la reprise des combats dans le Nord du pays ayant conduit au déplacement de 23.800 personnes supplémentaires.

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