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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 11:33

6 mars 2009
AFP

Une enquête a été ouverte après des violences ayant fait un mort et plusieurs blessés jeudi et vendredi dans le nord de Bangui, où un militaire impliqué a été mis aux arrêts, selon le gouvernement et une source militaire centrafricains.

Jeudi soir, "une intervention de maintien de l'ordre et de police militaire conduite par une équipe de l'armée (...) a tourné en une tragédie à l'occasion de laquelle le commissaire de police Samuel (bien Samuel) Sama, grièvement blessé à la nuque, a succombé à ses blessures" à l'hôpital, a affirmé le porte-parole du gouvernement qui est également ministre de la Communication, Cyriaque Gonda, dans une déclaration diffusée par la radio nationale. Selon M. Gonda, les militaires avaient "à leur tête le lieutenant Gbangouma", réputé dans le pays proche du pouvoir et auquel sont attribuées des exactions contre des civils. D'après des témoignages recueillis par l'AFP, le commissaire Sama a été brutalisé dans un restaurant populaire de Miskine, son quartier, par le lieutenant Gbangouma et ses hommes. D'après une source à l'Hôpital Communautaire de Bangui où il avait été admis, le policier présentait un traumatisme crânien et de graves blessures à la tête et aux membres inférieurs.

"Le gouvernement voudrait souligner avec fermeté qu'une enquête est déjà engagée pour situer les responsabilités et déterminer s'il y a bavure, auquel cas tous les auteurs, sans exception, seront arrêtés et traduits devant le tribunal pour des sanctions appropriées", a déclaré M. Gonda. Sans fournir de bilan, il a évoqué un "incident malheureux, avec pour conséquence mort d'homme et blessures" jeudi "entre 19H00 et 20H00" locales, (18H00-19H00 GMT) ayant provoqué des manifestations de colère dans trois arrondissements du nord de Bangui. Plus tôt vendredi, des témoins avaient indiqué à l'AFP que des militaires étaient intervenus pour disperser des groupes de manifestants avec des armes à balles réelles, faisant plusieurs blessés.

Selon une source hospitalière, douze blessés par balles ont été admis à l'Hôpital Communautaire de Bangui. Aucun bilan n'a été communiqué de source officielle. Le gouvernement, tout en comprenant la colère des populations "en appelle à la retenue et à la cessation des violences. Il en appelle aussi à l'arrêt de la défiance vis-à-vis des forces de défense, car justice sera rendue", a encore assuré le ministre Gonda. "Le président (François Bozizé) est personnellement saisi de cette situation malheureuse et a exigé que l'enquête se passe dans de très brefs délais" et que ceux dont la culpabilité serait établie "soient mis aux arrêts", a-t-il ajouté. Une source militaire ayant requis l'anonymat a annoncé à l'AFP que le lieutenant Gbangouma avait été mis aux arrêts, à la suite d'"instructions fermes" des autorités militaires, "en attendant l'évolution de l'enquête".

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