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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 22:35

23 février 2009
Les Dépêches de Brazzaville

Oui, observez bien comment se développe aujourd'hui la stratégie de l'opposition congolaise pour empêcher le déroulement de l'élection présidentielle à la date prévue, c'est-à-dire au mois de juillet prochain. Elle est, en effet, pleine d'enseignements.

- Première phase : la régularité du recensement électoral, qui s'est pourtant déroulé sur le terrain dans des conditions normales, est mise en doute publiquement par les leaders de cette opposition. Leaders qui, soit dit en passant, ont tout fait pour que les électeurs boycottent ce processus préalable à la bonne tenue du scrutin, mais, faute probablement de troupes, ont été contraints de baisser les bras.

- Deuxième phase : l'opération ayant été malgré tout menée à bien par l'administration compétente dans les délais prévus, les mêmes leaders se dressent alors contre la Commission nationale des élections, la Conel, qu'ils accusent de partialité. Ils obligent leurs représentants à s'en retirer afin d'en saper la crédibilité et cela alors même que ceux-ci constataient publiquement son efficacité.

- Troisième phase : ils rallient à leur cause des institutions religieuses dont l'autorité morale est incontestable, mais la connaissance du problème à l'évidence réduite et font en sorte qu'elles relaient l'attaque ainsi portée contre la Conel. Ces institutions, manifestement peu inspirées, se jettent à leur tour dans la bataille politique sans s'interroger sur l'atteinte qu'elles portent ainsi au principe sacré de la séparation de l'Église et de l'État.

- Quatrième phase : simultanément se développe depuis l'Europe une offensive médiatique en règle contre les dirigeants africains accusés de se comporter comme des dictateurs et de ruiner leurs peuples. But de la manoeuvre : déclencher, de l'extérieur cette fois, un tir de barrage qui bloque les processus électoraux partout où ils sont en cours, tout spécialement au Congo où le scrutin est imminent.

- Cinquième phase (à venir) : obtenir par la pression internationale le report du scrutin au Congo, ou, si cela s'avère impossible car personne en vérité n'est dupe dans les capitales étrangères des raisons pour lesquelles cette attaque est conduite, faire en sorte que les électeurs s'abstiennent massivement. Autrement dit, créer une situation à la kényane qui paralyse la République.

D'aucuns s'étonnent du manque de réaction des autorités congolaises face à la mise en cause d'un processus électoral pourtant bien conduit sur le terrain et que soutiennent très officiellement les représentants les plus qualifiés de la communauté internationale. Ils ont tort : avant de répliquer comme il convient aux agressions en tout genre qui accompagnent la mise en route du processus, mieux vaut savoir qui mène la danse et pourquoi. Il sera toujours temps de réagir pour rétablir la vérité.

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commentaires

H
Cet article venant d'un site inféodé au pouvoir de Brazzaville est une gigantesque blague, je reviendrai le démonter complètement ultérieurement.
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J
<br /> Les textes que je publie sur mon blog demeurent de la responsabilité de leur auteur. Je ne demande pas mieux que le débat soit ouvert. Donc votre opinion sera la bienvenue!<br /> <br /> <br />

Textes De Juliette