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20 février 2009 5 20 /02 /février /2009 20:37

20 février 2009
© D.R

Suite aux attaques perpétrées contre les forces armées centrafricaines dans la nuit du 12 au 13 février par les rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), le leader de l'Alliance des forces démocratiques pour le changement (AFDC) s'est rangé le 17 février dernier du côté des rebelles qui contestent l'application biaisée par les autorités des recommandations issues du dialogue politique inclusif. Les mouvements rebelles et les partis de l'opposition dénoncent notamment la formation du nouveau gouvernement du chef de l'Etat François Bozizé, qui ne respecterait pas la parité prônée par les assises de réconciliation nationale.

La machine de paix en République centrafricaine risque bientôt de s'enrayer face aux nombreuses contestations sur l'application effective des recommandations du Dialogue politique inclusif (DPI) par le président François Bozizé.

Alors que les premiers grincements sont apparus lors de la composition du nouveau gouvernement, puis pour la composition des comités de suivi des processus de désarmement et de démobilisation, le calme précaire a été brisé dans la nuit du 12 au 13 février dernier avec l'attaque par les rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) des positions militaires centrafricaines dans le nord du pays.

Le colonel Charles Massi, leader de l'Alliance des Forces démocratiques pour le changement (AFDC), qui regroupe sept partis de l'opposition, a estimé le 17 février dans une interview radiodiffusée que les revendications des rebelles étaient légitimes, à savoir l'application pleine et entière des recommandations du dialogue politique inclusif.

«Ce qu'ils réclament n'est ni plus ni moins que ce que nous nous demandons depuis, à savoir l'application pleine et entière des recommandations politiques, notamment la principale qui était la composition d'un gouvernement de très large ouverture qui vous savez, a été remplacé par un gouvernement de campagne», a déclaré Charles Massi.

Le leader de l'AFDC dénonce notamment que ce gouvernement soit composé à 95% de membres de la majorité présidentielle.

«Quelques strapontins seulement pour les groupes rebelles dont les actions ont pourtant provoqué des massacres des populations et l'exode massif vers le Nord du pays et le Cameroun estimé aujourd'hui à plus de 200 000 personnes», a rappelé le leader de l'opposition.

«C'est ce gouvernement qui devait préparer les prochaines élections libres et transparentes. Or, au regard de ce qui a été fait le 19 janvier 2009, nous n'avons plus la garantie de cette transparence» , a poursuivi Charles Massi.

Dans la nuit du 12 au 13 février 2009, la CPJC avait attaqué des positions de l'armée centrafricaine dans la ville de Bossembelé à 160 km au nord-ouest de la capitale Bangui.

Le gouvernement avait estimé que cette attaque était «destinée à compromettre les efforts que le gouvernement déploie sans cesse depuis des années afin de réaliser le vaste chantier du programme de la reforme du secteur sécuritaire».

Dans la liste des 32 membres du gouvernement désignés le 19 janvier dernier par le chef de l'Etat, seuls 10 sont issus des rangs de l'opposition, des groupes rebelles et de la société civile, dont la plupart ont été relégués à des postes de second plan.

Constatant que le régime du général Bozizé ne respectait aucun accord signé avec les politico-militaires, le président du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) le général Abdoulaye Miskine et le président du MLCJ, Abakar Saboun, ont récemment menacé de reprendre la guerre avec une possible alliance si le régime continue dans son entêtement.

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