27 novembre 2008
Source : Camer.be
© Kwalaï : Arnaud Ndi
Tout au long du long règne du président Paul Biya, les détournements de deniers publics ont en lieu dans l'administration publique. Certainement plus qu'ailleurs, à l’intendance des palais et résidences présidentiels, ils ont franchi le seuil de l’intolérance. Des hommes bien tapis dans l’ombre opérent en toute impunité et continuent de se moquer des contribuables. Qui sont ils ? Cette enquête vous permet de faire connaissance avec quelques uns de ces goinfres.
Pour les noms, revenez au prochain épisode.
1°) Fonctionnaire de catégorie D à la fonction publique, il s’est fait interpeller plusieurs fois par des créanciers à qui il avait pris de colossales sommes d’argent, en promettant de leur attribuer des marchés par l’entremise du chef d'orchestre. Aujourd’hui, il a quitté son domicile de la cité verte où il habitait avec sa famille pour une villa cossue au quartier Kondengui.
2°) Après l’obtention de son bac au Tchad, il s’est fait intégrer à la fonction publique comme secrétaire d’administration. Des informations recueillies de source le qualifient de plus dangereux. Originaire de la région du Littoral, il y effectue aussi souvent que possible des missions fictives en prenant par devers lui les bons de prise en charge et en réservant des suites à l’hôtel Sawa, sans y séjourner. Actionnaire important auprès d’une compagnie de transport que nous taisons le nom, il dispose de 4 véhicules dont la dernière acquisition est une Mercedes Kompressor.
3°) Frère cadet du chef d'orchestre, il est en réalité l’adjoint de son aîné. Il affiche au quotidien des signes ostentatoires de richesse. Il s’offre des voitures de luxe, construit des villas somptueuses que ne peut s’offrir un fonctionnaire de catégorie A ayant moins de 25 ans d’expérience dans l’administration camerounaise.
4°) Mécanicien de formation, c'est un renard. C’est un faussaire habile et discret. Son secret : les factures pro forma fictives auprès des biafrais (nigérians) vendeurs des pièces détachées. Lesdites factures fictives sont surfacturées à de sommes renversantes. Il a construit deux villas dont une au quartier Mimboman et l’autre au village. Il mène un train de vie princier.
5) Le chef d’orchestre. Il s’est fait séquestrer en pleine agglomération pour promesse non tenue après avoir perçu 20 millions de FCFA des mains d’un homme d’affaire (soumissionnaire, prestataire de service) à qui il avait promis d'octroyer des marchés fictifs d’une valeur de 123 millions FCFA.
La balle est dans le camp de l'ANIF et la CONAC. Au boulot!
