25 novembre 2008
PANA et Tchadonline
Le Golfe de Guinée, notamment dans la partie de l’Afrique centrale, occupe une position géostratégique qui le met en contact avec toutes les autres sous-régions africaines.Traditionnellement sous influence française, cette région riche en pétrole et son hinterland composé par le Tchad, la République Centrafricaine (RCA), le Niger et les Grands Lacs, se transforme de plus en plus en un champ d’intérêt pour les Américains.
La construction de l’oléoduc Tchad-Cameroun et son éventuelle extension au Niger, à la RCA, au Soudan et à la Libye renforcent la dimension géostratégique de cette partie du continent africain.
Le président angolais, José Eduardo dos Santos, a plaidé, mercredi, en faveur d’une plus grande concertation des pays du Golfe de Guinée pour affronter ensemble la crise financière mondiale qui, a-t-il dit, peut affecter “de manière négative” les économies nationales.
Le chef de l’Etat angolais, qui s’exprimait à l’ouverture du 2ème sommet de la Commission du Golfe de Guinée (CGG) à Luanda, a indiqué que la dégradation continue du marché pétrolier mondial et la chute drastique des prix du baril du pétrole et des autres produits d’exportation “pourrait atteindre de manière négative l’économie de nos pays”.
“Nous devons nous préparer à affronter unis cette situation qui pourrait affecter la mise en oeuvre d’importants projets à caractère économique et social, déjà en cours ou envisagés”, a-t-il déclaré, ajoutant que les huit pays de la région ont des responsabilités plus grandes car produisant plus de 15% du pétrole mondial.
Concernant son pays, il a dit craindre que la crise mondiale et la baisse du prix du pétrole compromettent les projets de reconstruction nationale en cours, s’il n’y a pas “une rapide inversion” de la crise, bien que son économie soit “relativement épargnée du fait de l’inexistence d’applications de risque”.
Le sommet ouvert dans la capitale angolaise, Luanda, est consacrée à la création d’un instrument juridique relatif à la sécurité des Etats membres ainsi qu’à l’analyse de l’impact de la crise financière internationale et de la réduction du prix du pétrole sur les économies des pays de la région.
Avec l’organisation de la réunion dans son pays, Eduardo dos Santos va assumer la présidence de la CGG, exercée par son homologue du Gabon, Oumar Bongo Ondimba depuis le lancement de l’organisation en 2006, à Libreville.
Avec un siège dans la capitale angolaise, la CGG, créée sous l’initiative du président nigérian d’alors, Olusegun Obasanjo, compte actuellement huit Etats membres (Angola, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République Démocratique du Congo, Nigeria et Sao Tomé et Principe).
La Commission est considérée comme un cadre de concertation des pays de la région pour la coopération et le développement, ainsi que pour la prévention, la gestion et la résolution des conflits liés à la délimitation des frontières et à l’exploitation économique et commerciale des ses richesses naturelles.
Lors de son lancement, dans la capitale gabonaise, le poste de secrétaire exécutif avait été attribué à Sao Tomé et Principe pour un mandat de trois ans, tandis qu’à l’Angola, un siège à Luanda lui a été offert et elle s’est chargée du budget de son installation et de son fonctionnement pendant un an.
Le Golfe de Guinée, notamment dans la partie de l’Afrique centrale, occupe une position géostratégique qui le met en contact avec toutes les autres sous- régions africaines. Traditionnellement sous influence française, cette région riche en pétrole et son hinterland composé par le Tchad, la République Centrafricaine (RCA), le Niger et les Grands Lacs, se transforme de plus en plus en un champ d’intérêt pour les Américains.
La construction de l’oléoduc Tchad-Cameroun et son éventuelle extension au Niger, à la RCA, au Soudan et à la Libye renforcent la dimension géostratégique de cette partie du continent africain.
