18 juin 2008
Le sud du Tchad, présentement paisible et moins inquiété par un conflit, regorgent toutefois deux groupes armés moins actifs militairement, qui risquent, selon nos informations, d’engager leurs troupes dans la compétition actuelle à laquelle se livrent les mouvements politico-militaires tchadiens de l’est pour le renversement du régime d’Idriss Deby.
C’est donc, dans le souci de généraliser le conflit armé sur l’ensemble du territoire, qu’une connexion inter-rebelle, a été établie, depuis le début de la reprise des hostilités militaires entre l’armée résiduelle de Deby et les politico-militaires tchadiens.
Nous avons appris que quelques combattants des mouvements d’opposition armée basés au sud, probablement de Telssi – Renaissance Nationale du colonel Michel Mbaïlemel et du Mouvement populaire pour la Renaissance et le Développement (MPRD) du colonel Djibrine Dassert ancien compagnon de lutte d’Idriss Deby, seraient déjà arrivés dans la zone des combats de l’est, pour se ravitailler en logistique militaire. Ils déclencheront les hostilités contre l’armée tchadienne dés leur retour à leurs bases.
Selon un observateur national de la vie politique tchadienne, qui, sous le sceau de l’anonymat, nous confiait dans la soirée que : « le sud ne peut rester indifférent devant la situation actuelle qui prévaut au Tchad. Les officiers issus de cette région, sont marginalisés et dépourvus des moyens militaires, ce qui, limite leur capacité d’insurrections contre Deby, qui, d’ailleurs, détient avec son clan seulement, la quasi-totalité de l’artillerie de l’armée tchadienne ».
Il est évident, que déjà avec le front de l’est, le régime de Deby éprouve des difficultés, lui ajouter un autre front au sud, c’est précipité justement son départ et sa fuite du Tchad.
L’actuel ministre de la défense le Général Kamougué, peut-il contenir une révolte au sud du Tchad qui s’apprête à tourner le dos à Idriss Deby ?
Makaila Nguebla