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16 mai 2008 5 16 /05 /mai /2008 13:31

16 mai 2008

APA

Les mouvements rebelles tchadiens condamnent l’attaque de Khartoum

Plusieurs mouvements rebelles tchadiens, dans divers communiqués parvenus jeudi à APA, ont condamné l’attaque de la capitale soudanaise le week-end dernier par les rebelles soudanais du Mouvement pour la Justice et l’Egalité (MJE). 

Pour le Mouvement pour la Démocratie et la Justice au Tchad (MDJT), opérant au Tibesti, dans l’extrême nord du Tchad, « l’attaque de Khartoum est la preuve d’une implication du Président Idriss Deby dans les affaires intérieures de nos voisins soudanais ». 

Selon ce communiqué signé par Jean Baptiste Koumay, de la représentation extérieure du mouvement, le Président Deby Itno est bien « impliqué dans le malheureux événement de Khartoum ». 
Le MDJT demande par ailleurs, dans son communiqué, à la « France de ramener Deby à la raison ». 

L’Union des Forces pour le Changement du colonel Adoum Yacoub Kougou, affirme, sans le prouver, que « le raid du 10 mai 2008 contre le Soudan a été menée conjointement par des rebelles soudanais et des éléments de la Garde républicaine de Idriss Deby ». 

Pour l’Union des Forces pour le Changement (UFC), une composante de l’Alliance nationale du Général Nouri, le raid sur Khartoum « n’est pas un acte conjoncturel. Il correspond parfaitement à une politique délibérée de notre incorrigible va-t-en-guerre national qui a pris en otage le Tchad et le peuple tchadien depuis décembre 1990 et cherche depuis à mettre au pas ses voisins ».

« Les condamnations de Paris ainsi que de Washington sont le comble de l’hypocrisie diplomatique de la part de ceux qui se sont donné pour mission de stopper au Soudan, d’enrayer en Afrique, le nouveau ’péril jaune’, spectre qui menacerait les intérêts mercantiles occidentaux » ajoute le communiqué de l’UFC. 

Pour l’UFC, le Président Deby a mené « cette opération hors de [nos] frontières pour dissimuler tous les soulèvements et rebellions qui illustrent [sa] funeste gouvernance consacrée». C
e mouvement estime que « le retour de la paix et la tranquillité dans la zone », passe par le départ du Président Deby Itno. 

Abderamane Koulamallah de l’Union pour la Démocratie et le Changement (UDC), qualifie le raid sur Khartoum de « complètement insensé ».
Portant un doigt accusateur, comme tous les autres rebelles tchadiens, sur le régime de Deby Itno dans cette expédition des rebelles soudanais du MJE, Abderamane Koulamallah trouve que les mesures prises par le gouvernement tchadien suite à cette attaque sont « ahurissantes », notamment l’interdiction d’écouter la musique soudanaise et les échanges commerciaux entre les deux pays.

M. Koulamallah, ancien porte-parole de l’alliance rebelle qui a tenté de s’emparer du pouvoir le 2 février dernier à Ndjaména, appelle à une solution politique aux conflits tchadien et soudanais. 

« Pour le conflit tchadien, la solution est entre les mains de la France », estime-t-il, ajoutant que Paris, « au lieu d’être un gendarme démodé d’une Afrique prisonnière de ces despotes sanguinaires [devra jouer] certainement un meilleur rôle comme puissance médiatrice afin de favoriser une solution globale garantissant au peuple tchadien une réelle démocratie".

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