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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 14:41

ANR

 

Cet article est intéressant car il explique, une fois de plus, que la situation au Tchad est la conséquence de l’influence néfaste des puissances étrangères.

En revanche nous sommes totalement opposés à la conclusion.

 

On ne peut pas demander à la France, aux Etats Unis et à la Chine de régler les problèmes du Tchad parce que l’on ne demande pas à ceux qui ont créé le problème de le régler.

C‘est uniquement parce que Deby a détruit le Tchad que d’autres s’arrogent le droit de se mêler de nos affaires, voire de dicter ce que nous devons faire.

 

Pour avoir la paix, le Tchad doit compter sur ses propres forces.

 

Nous devons prioritairement chasser Deby. Ensuite avoir des élections libres et sincères.

Le nouveau pouvoir, issu du peuple, aura la légitimité pour faire les efforts douloureux que nécessite la reconstruction nécessaire du pays.

 

Une fois le Tchad redevenu un pays souverain, le Tchad vivra en paix.

 

C’est à cela que doivent tendre les efforts de la Communauté internationale.

 

En faisant du Tchad un pays prospère et paisible tout le monde y trouvera son compte.

Hélas c’est l’inverse qui est en cours. En soutenant un tyran, en divisant le pays, les grandes puissances croient pouvoir préserver leur influence en ayant chacun leurs obligés dans un pays affaibli.

 

C’est une politique à courte vue, elle provoquera toujours la famine, la révolte et la guerre ou chacun est perdant.

 

C’est au contraire en rétablissant l’état de droit, en ayant un gouvernement légitime et honnête que tout le monde y trouvera son compte.

 

 

Qui peut enrayer la crise ?

Source: Courrier International

Zachary Ochieng - The East African

 

 

La stabilité d'une grande partie de l'Afrique dépend de la situation sur la frontière soudano-tchadienne. Et, pour des raisons diverses, seuls des efforts conjoints entre les Etats-Unis, la France et la Chine permettront d'éviter le chaos.

 

Selon un rapport de l'ONG Enough Project, l'attaque lancée par les rebelles contre N'Djamena fin janvier est la manifestation de deux situations explosives. Pour Colin Thomas-Jensen, l'auteur de cette étude, intitulée "Is Anyone Serious About Ending the Crisis in Chad ?" [Y a-t-il quelqu'un qui veuille vraiment mettre fin à la crise tchadienne ?], la première est la tragédie du Darfour, et la seconde est l'aide apportée par le Soudan aux rebelles qui tentent de renverser le président tchadien Idriss Déby. "Déby est favorable au déploiement d'une force européenne de maintien de la paix au Tchad et en République centrafricaine, et son gouvernement soutient certains des groupes rebelles soudanais qui sévissent au Darfour. Le régime de Khartoum, lui, cherche à empêcher le déploiement des forces européennes et à couper les liens du Tchad avec les rebelles du Darfour", précise le rapport.


La seconde situation est la crise politique que connaît le Tchad. Le gouvernement tchadien rend Khartoum responsable de tous les maux du pays, mais la vérité est qu'il est l'un des plus vénaux du monde, tandis que les Tchadiens figurent parmi les plus pauvres et les moins bien lotis en termes de droit de vote. "Le Tchad est un terrain favorable aux conflits régionaux et aux guerres menées par alliés interposés parce qu'il est lui-même en proie à une très grave crise interne, poursuit le rapport. Après la dernière tentative de coup d'Etat, le gouvernement tchadien a sévi contre l'opposition politique non armée. Des leaders de l'opposition ont été arrêtés, d'autres se sont réfugiés dans les pays limitrophes et d'autres encore ont dû entrer dans la clandestinité."

 

"Pour les Tchadiens qui cherchent une issue pacifique, le silence de la communauté internationale a été assourdissant. Cette crise politique met en danger le rétablissement de la paix au Darfour, la stabilité régionale à long terme et les civils pris au piège par la guerre, et le monde est remarquablement mal équipé pour la neutraliser." Pour parler sans détour, continue le document, la communauté internationale n'a à l'heure actuelle ni les moyens ni l'envie de réclamer une approche globale à la crise tchadienne, ce qui est pourtant nécessaire si l'on veut empêcher la région de sombrer dans la guerre chronique. Plus précisément, l'Union européenne et l'Union africaine devraient mener un processus de réconciliation des factions tchadiennes belligérantes et exiger des réformes politiques internes capables d'empêcher de futurs conflits.


Toujours selon le rapport, la France, les Etats-Unis et la Chine devraient s'unir pour exiger une véritable réforme. Les trois pays tireraient avantage du retour de la paix et de la stabilité au Tchad – et au Soudan/Darfour –, mais aucun ne peut espérer atteindre cet objectif seul. La France a beaucoup d'influence, mais n'est pas considérée comme un médiateur neutre à cause de son passé colonial et de son soutien inébranlable au président Déby.


L'influence de la Chine au Tchad progresse rapidement grâce au développement des liens commerciaux entre les deux pays. Quant aux Etats-Unis, ils sont en train de renforcer leur alliance antiterroriste avec N'Djamena et, de même que Paris, mais à un moindre degré, Washington est loin d'être neutre. En faisant obstacle à une redéfinition majeure des priorités politiques et à une intensification des efforts diplomatiques, les Américains et leurs partenaires potentiels ne réussiront pas à mettre un terme au conflit tchadien. En matière de politique étrangère, les deux grands objectifs des Etats-Unis au Tchad sont la lutte contre le terrorisme et l'apport d'une aide humanitaire. Même si les dirigeants américains reconnaissent l'importance de soutenir le règlement du conflit, la réforme politique et le développement socio-économique, ils ne font pas grand-chose dans ce sens.


Le Tchad est situé entre l'Afrique du Nord et l'Afrique de l'Ouest et du Centre, des régions qui présentent un intérêt croissant pour la lutte américaine contre le terrorisme. Le gouvernement Bush craint que les frontières poreuses et les zones septentrionales mal contrôlées de certains pays du Sahel n'apparaissent comme des refuges tentants pour les groupes extrémistes. C'est pour cette raison qu'il apporte une aide au Tchad dans le cadre du Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme. Washington n'est pas totalement dépourvu d'influence au Tchad. Le président Déby, qui souhaite bénéficier de l'amitié américaine, est prêt à consentir quelques sacrifices pour l'obtenir. Les Etats-Unis doivent donc agir en conséquence.

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