Tchad: Nicolas Sarkozy sur le lieu des crimes!
Par Makaila Nguebla - Tribunecoum
Le Président Français Nicolas Sarkozy semble souffrir des comportements troublants à travers ses réactions qui suscitent autant d’interrogations chez bon nombre de personnes. Beaucoup pensent que Sarkozy ignore réellement le rôle qui lui est assigné en tant que Président de la République d'une grande nation comme la France.
Son déplacement au Tchad renforce totalement les divers soupçons qui pèsent sur sa crédibilité et remettent en cause son statut de Chef d'Etat garant des valeurs démocratiques défendues par son peuple et son pays.
Il est arrivé à Ndjaména pour rencontrer Idriss Deby, un dirigeant compromis publiquement dans les graves crimes contre l'humanité, les malversations financières, les atteintes aux droits de l'homme, les manquements aux règles élémentaires de la démocratie universelle, bref un homme infréquentable!
Aujourd'hui, de l'hexagone, au Tchad qu'en Afrique, les réprobations de l'opinion publique sont unanimes contre le régime tchadien, responsables de séquestrations, disparitions puis liquidations physiques de nombreux citoyens dont deux personnalités marquantes de la vie politique tchadienne.
C'est dans cette atmosphère nauséabonde, dépréciée et suspecte entourée par des exactions massives que le Président Sarkozy s'est rendu serré la main de son homologue tchadien dans les contradictions les plus absolues.
Pour un opposant Tchadien en exil, joint par la rédaction de Tribunecoum, au sujet de la visite au Tchad du Président Français, il interprète comme suit:" Cette visite atteste que le pouvoir français est bien loin de rompre avec ses anciens réflexes de soutenir des régimes totalitaires n'en déplaise aux démocrates" a-t-il dit.
En dépit des déclarations d'intentions d'ouvrir une enquête internationale sur la disparition et l'exécution de Ngarléjy Yorongar et de Ibn Oumar Mahamat Saleh, il va sans dire de constater que le Président Sarkozy a laissé tout le monde pantois sur son incapacité de faire pression sur le régime de Ndjaména. Il n'a pas convaincu l'opposition tchadienne qui attendait plutôt une position ferme que complaisante de la France contre le pouvoir de Ndjaména.
Pour une large opinion publique Nicolas Sarkozy a effectué une visite sur le lieu des crimes pour confirmer bien la la responsabilité engagée de la France dans cette série de violations des droits de l'homme les plus récentes au Tchad.
Sarkozy dit ne pas regretter sa visite au Tchad, estimant avoir obtenu d'Idriss Deby une commission d'enquête internationale sur le sort de Ngarléy et de Ibn, minimisant la portée et la gravité de l'exécution sommaire, barbare et cruelle commise par un régime anti-démocratique et militaire sur des citoyens paisibles à mains vides et désarmés.