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28 février 2008 4 28 /02 /février /2008 10:11
Le Monde – 28/02/08

 

Le président français Nicolas Sarkozy et le commissaire européen au Développement Louis Michel, en visite à N'Djamena, ont rencontré mercredi des membres de la majorité au pouvoir au Tchad, lors d'une réunion boudée par les représentants de l'opposition.

 

La rencontre, à laquelle a également participé le secrétaire général de la Francophonie Abdou Diouf, a eu lieu au siège du comité de suivi de l'accord conclu le 13 août 2007 par le pouvoir et l'opposition tchadiens en vue d'un renforcement du processus démocratique au Tchad.

 

"Nous allons vous accompagner pour l'application de tous les accords", a déclaré Abdou Diouf lors de la réunion. "Nous pensons que tous les fils du Tchad doivent se retrouver pour favoriser la réconciliation nationale", a-t-il ajouté.

 

Les représentants de l'opposition au comité de suivi de l'accord du 13 août, censé aboutir à des élections démocratiques en 2009, ont refusé de participer à cette réunion en raison de la disparition de deux opposants, Ngarlejy Yorongar et Ibni Oumar Mahamat Saleh, arrêtés selon leur entourage par les services de sécurité tchadiens le 3 février à l'issue d'une attaque rebelle ratée sur N'Djamena.

 

Le président français n'a donc pas rencontré d'opposants lors de sa courte visite au Tchad. En revanche, son épouse Carla Bruni-Sarkozy s'est entretenue avec la femme de M. Ibni.

"L'opposition tchadienne doit prendre ses responsabilités et revenir à la table des négociations", a estimé devant la presse Nicolas Sarkozy.

 

En l'absence de ce dernier, Louis Michel, Abdou Diouf et le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner ont ensuite rencontré une délégation d'opposants tchadiens composée notamment de Salibou Garba et Jean Bawoyeu Alingué.

 

M. Kouchner a plaidé en faveur d'une rencontre entre la majorité et l'opposition, mais a essuyé une fin de non recevoir.

 

L'un des porte-parole de l'opposition, Hamit Dahalob, a demandé au préalable la "libération" des opposants arrêtés ou disparus, un cessez-le-feu avec les rebelles et la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis le 15 février.

 

Il a également réclamé "l'ouverture d'un dialogue interchadien sous les auspices de la communauté internationale, en France ou ailleurs", mais pas au Tchad.

 

Bernard Kouchner s'est également rendu au domicile de l'ancien chef de l'Etat Lol Mahamat Choua, président du comité de suivi de l'accord du 13 août, également arrêté le 3 février, détenu en tant que "prisonnier de guerre" puis placé mardi en "résidence surveillée".

Ce dernier s'est montré plus conciliant, estimant que l'accord du 13 août restait "valable pour la sortir de crise tchadienne", et promettant d'essayer de convaincre les opposants de rencontrer la majorité présidentielle dès jeudi.

Le président Sarkozy a par ailleurs assuré que Paris était "disponible pour favoriser des médiations entre le Tchad et le Soudan", accusé par N'Djamena de soutenir les rebelles tchadiens.

 

"Dans la médiation (entre les deux voisins) il y aura Louis Michel, Abdou Diouf et les ministres des Affaires étrangères de la Libye et du Congo, et on contactera nos amis sénégalais", a-t-il ajouté.

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