22 juin 2012
Mboua Massok
Chronique annoncée d'un procès expéditif et bidon!
Messieurs,
Je suis Cbt Mboua Massok, né Mboua Camille Parfait. Camerounais, je suis Secrétaire Général du mouvement politique dénommé Nouvelle Dynamique Nationaliste Africaine (NODYNA).
Dans le cadre de mon action sociopolitique militante, je suis, depuis 1985, victime de toutes les formes de pressions et de marginalisation, instruites par un pouvoir presque totalitaire, et suis encore, pour le grand mal de mon Peuple, en place dans mon cher pays le Cameroun ; un certain nombre de choses, s’accentuant au jour le jour, compliquent l’exercice de mes libertés et de mes droits.
A titre indicatif, je relève à toutes fins utiles :
- Qu’à aucun moment, il n’est donné quitus à la tenue d’un rassemblement public de la NODYNA ;
- Que pour s’être seulement entretenu avec moi, pour s’être identifié à la NODYNA, un citoyen Camerounais peut passer de très mauvais moments sur tous les aspects de sa vie ;
- Que sans jugement préalable, de 1990 à aujourd’hui, j’ai été interné à au moins 9 reprises à la Prison centrale de Douala au Cameroun ;
- Qu’à au moins 7 reprises j’ai été sans notification ou toute autre formalité d’usage, assigné à résidence avec encerclement total de ma case par les forces en armes ;
- Qu’à multiples reprises, j’ai été séquestré, et pour y être abandonné, conduit dans des lieux inhabités (forêts), à des distances allant parfois jusqu’à 150 km des agglomérations ;
- Que d’innombrables fois j’ai subi des arrestations arbitraires, suivies de tortures et autres formes de traitements incommodes, où j’ai été détenu en toute illégalité pendant des semaines ou des mois dans des camps militaires, des commissariats de police, et des brigades de gendarmerie.
- Que c’est ainsi que, loin de toute observation des délais légaux de garde-à-vue qui est de 8 jours au maximum dans tous les cas, du 11 au 21 juin 2012 je viens de traverser une autre période pénible de ma vie de militant progressiste agissant, en compagnie d’un autre militant de la NODYNA du nom de Yon Mbok, dans une cellule du Groupement de gendarmerie de Bonandjo Brigade terre à Douala. Cette fois, ma torture a été assurée personnellement par le Lieutenant-Colonel Commandant du groupement concerné.
La raison de cette énième arrestation et séquestration est la publication dès le 4 juin 2012, d’un message ainsi élaboré :
Aux Ben-skineurs, mon total soutien
« Résistance Jusqu’au But »
Ainsi est justifié mon combat sociopolitique. Pour en faire un camp fort, toujours je me place du côté des vulnérables et des affaiblis. Voilà pourquoi est total mon soutien aux plus exposés, et en ce moment surtout, en faveur des ben-skineurs, désormais présentés comme étant un handicap à la mise en œuvre des « grandes réalisations » par ces voleurs de la fortune publique, et arrogants fossoyeurs de la justice sociale et de la paix des cœurs au Cameroun.
Après avoir été présentés devant le Procureur de la République, il nous a été signifié de comparaître libres, mon compagnon Yon Daniel Mbock et moi-même, sous la caution d’un citoyen de cœur, à l’audience du lundi 25 juin 2012 dès 7h30 au TPI de Bonandjo à Douala.
Et comme il commence à être établi que peu d’avocats au barreau du Cameroun ne donnent de signes de courage qui leur permettraient de défendre le Cbt Mboua Massok, présenté comme étant un « rebelle » par le régime de corrompus, de détourneurs et voleurs de la fortune publique dont le chef est Monsieur Biya, il ne me reste désormais d’autre issue pour mon assistance judiciaire en tant que de besoin, que de lancer ce SOS à toute la communauté des avocats à travers le monde, à laquelle je suggère de ne pas me laisser seul devant ces monstres de dirigeants Camerounais qui ne rêvent que d’étouffer cette ultime voix des sans voix qui se refuse de souscrire au « silence républicain » qu’ils promeuvent depuis un moment.
Que la solidarité de tous soit la garantie de la sécurité de chacun.
Le nécessiteux dans le cas d’espèce,
Cbt Mboua Massok
Leader Nationaliste Panafricain Agissant
(237) 99 91 36 88