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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 23:34

1er octobre 2011
Juliette Abandokwe

 

 

http://globalvoicesonline.org/wp-content/uploads/2011/02/cameroon.jpgLes camions "canons à eau" Mami Wata sont déjà alignés à Douala prioritairement, en renfort aux gaz lacrymogènes et aux matraques du BIR - Brigade d'intervention rapide, milice prétorienne servant à mater le peuple camerounais. Les jets d'eau sont au garde-à-vous, prêts à inonder violemment les manifestants avec de l'eau infestée de produits chimiques dont on ne connait pas l'origine, et qui agressent tellement la peau qu'on a juste envie de se gratter jusqu'au sang pendant trois jours.

 

Etrange et sinistre ressemblance avec le napalm que l'armée française bombardaient sur les villages camerounais pendant la guerre d'indépendance, tuant 300 000 à 400 000 personnes. Des morts que François Fillon, le Premier Ministre français de passage au Cameroun en 2009, avait qualifié de "pure invention". 

 

Toutes les preuves sont là pour montrer qu'il s'agit bien aujourd'hui d'une guerre ultime que Paul Biya se prépare à mener contre le peuple Camerounais, avec la complicité de la France depuis 30 ans, qui de toute évidence, pense que le Camerounais, qu'elle a largement massacré et esclavagisé, n'est pas encore entré dans l'histoire de l'Humanité. La négrophobie légendaire et institutionnalisée de la France constitue encore et toujours le fleuron du révisionnisme néocolonialiste dont elle a la maitrise absolue en Afrique, et qui sert de rempart à ses sous-préfets nègres. Quelle ironie!

 

La répression à Douala notamment, a pris ces dernières semaines une ampleur dramatique, avec des forces de l'ordre qui se déchainent littéralement à travers des abus décuplés en intensité, des fouilles au corps tout azimut et du rackett généralisé, sur une population qui n'arrive même plus à gérer ses problèmes du quotidien. L'incident du pont du Wouri du 29 septembre, revendiqué en deux jours par quatre groupes différents, ressemble aux yeux de certains observateurs, à un prétexte fabriqué par le pouvoir pour militariser et paralyser la ville de Douala, fief traditionnel de l'opposition, à l'approche de l'élection présidentielle à un tour du 9 octobre prochain. En deux jours, Douala s'est transfomé en macro-camp militaire. Le poumon économique du Cameroun est pratiquement en état de siège. 

 

Nous assistons à un terrorisme d'Etat dans sa forme la plus pure, dans le cadre d'une élection censée être libre et transparente. Un Paul Biya aux abois, déjà trempé jusqu'à la moëlle dans ses crimes contre le peuple camerounais, donc contre l'humanité, a ouvert les vannes de sa machine répressive, donnant ainsi à ses hommes, carte blanche pour terroriser et massacrer tout un peuple s'il le faut. 

 

Pour Biya de toute évidence maintenant, c'est le pouvoir ou la mort. Il a décidé que c'est le Cameroun à feu et à sang, ou rien.

 

Voyons donc alors qui aura le dernier mot, entre le peuple Camerounais et Paul Biya.

 

Saint-Bruno, musicien de benskin, dit dans une de ses chansons, que celui qui veut trop gagner perd toujours toujours. 

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