26 septembre 2009
digitalcongo.net
Vif souhait à Kinshasa de voir le roi Albert II de Belgique présent au 50ème anniversaire de l’Indépendance de la RDC en 2010
Le ministre des Affaires étrangères A. Thambwe Mwamba a exprimé à son homologue belge Yves Leterme rencontré à New York le souhait des Congolais de voir le roi Albert II aux festivités du 50ème anniversaire de l’Indépendance de la RDC en prélude à une invitation en ce sens que le président Joseph Kabila pourra envoyer au souverain belge
Les médias occidentaux, voire congolais, se sont perdus en conjecture au sujet de la venue ou non du roi des Belges en Rdc pour rehausser de sa présence les festivités du cinquantenaire de l’indépendance du Congo. Il y a un moment, cette préoccupation était passée dans les oubliettes en attendant la réponse diplomatique du roi.Si on en reparle ce jour, c’est sans doute à la suite de Alexis Thambwe Mwamba, ministre congolais des Affaires étrangères, qui a dépoussiéré le dossier en évoquant encore une fois la possibilité de la présence du roi des Belges à Kinshasa.
Cette fois, Thambwe Mwamba a parlé de la question de la manière la plus officielle qui soit au cours de l’entretien qu’il a eu avec le chef de la diplomatie belge, Yves Leterme.
Pour le chef de la diplomatie congolaise donc, on n’a pas encore renoncé au souhait de voir le roi des Belges venir symboliquement relancer la reprise entre la Belgique et la Rdc. Le ministre a apporté la précision qui s’imposait en démontrant que l’on était allé vite en besogne. D’aucuns avaient prétendu que l’invitation avait déjà été adressée.
Les dirigeants congolais avaient tout simplement évoqué la possibilité à laquelle ils semblent tenir de voir le roi des Belges à Kinshasa le 30 juin 2010. Le souverain belge sera certainement le premier des invités de marque de la Rdc, une des personnalités dont les marques permettront de donner aux festivités les couleurs attendues.
Deuxième visite, la première comme roi
Albert II, alors prince était déjà venu à Kinshasa. Son passage, au moment où Baudouin 1er occupait encore la mémoire collective des Congolais, a été inaperçu. Et pourtant si Baudouin a marqué les esprits des Congolais, c’est parce que, non seulement il a été le dernier monarque qui régnait sur aussi bien la Belgique que le Congo, le Rwanda et le Burundi, mais aussi, il a été au Congo plus d’une fois soit en 1955, en 1960 et en 1990.
C’est en fait, depuis la colonisation, le premier souverain belge qui a visité le Congo. C’était, pensaient les Congolais, le roi à la dimension humaine. Si Albert II refuse de perpétuer la tradition, il y a risque que, dans l’opinion congolaise, que soit logé à la même enseigne ceux qui avaient régné avant Baudouin 1er, C’est-à-dire ceux pour qui, le Congo n’était qu’une lointaine ferme.
Profitant de l’Assemblée générale de l’Onu, le ministre congolais des Affaires étrangères a lancé officiellement l’invitation au souverain belge. Il n’aurait pas lancé l’invitation, la Rdc ne serait pas dans l’attente de la réaction du roi. Car, a déclaré Alexis Thambwe Mwamba : « Je ne peux pas savoir quelle sera la réponse que le roi va donner ». En Belgique comme en Rdc, on ne voit aucune raison qui pourrait empêcher l’arrivée d’Albert II dans la capitale congolaise. Les deux pays qui ont renoué après une longue crise, ont besoin des gestes, des signaux forts du genre déplacement du roi.
Attente de l’invitation de Joseph Kabila
Selon l’agence Belga, le ministre belge des affaires étrangères, Yves Leterme a « prévenu qu’il ne fallait pas « aller trop vite en besogne ». Pour lui après l’invitation orale du ministre Alexis Thambwe Mwamba, il faut que Joseph Kabila, président de la Rdc, lance une invitation définitive. C’est seulement après cette invitation qu’on pourra envisager ce que pourra être la réponse du souverain belge. Mais, le chef de la diplomatie belge s’est engagé à se faire l’interprète des intentions des autorités congolaises auprès du roi.
La Belgique est un pays particulier. Un pays où les crises intérieures influencent les relations avec la Rdc. De même, plus d’une fois, la Rdc a été au centre des crises belges ? C’est le cas de la dernière crise qui a divisé le monde politique belge. On peut rappeler que ce n’est pas la première invitation que Joseph Kabila lance au roi des Belges. Alors que le pays sortait des premières élections libres, démocratiques et transparentes et venait de mettre en place des institutions issues des urnes, Joseph Kabila avait manifesté son intention de voir le souverain belge visiter le Congo.
Mais, il fallait compter avec les divisions en Belgique pour que le roi ne réponde pas à l’invitation de Kinshasa. C’est pour cette raison qu’on a besoin de métrologues pour renseigner si en dernière minute il n’y aura pas un nuage inattendu pour empêcher le souverain de rehausser de sa présence le cinquantenaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo.
Yves Leterme se rendra en Rdc
En attendant, selon la même source, on est certain que le ministre belge des Affaires étrangères, Yves Leterme, lui, se rendra au Congo à une date qui reste à fixer. La déclaration a été faite par Yves Leterme lui-même à l’issue de son entretien avec son homologue congolais. Annonçant l’invitation que lui avait adressée Alexis Thambwe Mwamba, le chef de la diplomatie belge a déclaré : « Je compte m’y rendre dans les prochains mois, tout comme au Rwanda et au Burundi, pour voir la situation sur place ».
Selon Belga, « Les deux ministres ont salué la normalisation intervenue en janvier dernier entre Bruxelles et Kinshasa, M. Thambwe Mwamba annonçant même que le gouvernement congolais allait autoriser la réouverture du consulat belge à Bukavu, le chef-lieu de la province du Sud-Kivu (est) « dans les prochaines semaines ».
Pour rappel, deux consulats belges, de Lubumbashi et de Bukavu, avaient été fermés, au même moment Kinshasa fermait de façon unilatérale son consulat à Anvers. Le consulat belge de Lubumbashi a été ouvert dernièrement au cours de ce mois de septembre 2009. Il reste que celui de Bukavu rouvre après cette promesse du gouvernement congolais par le ministre des Affaires étrangères. On doit cette reprise saluée par tous, aux efforts diplomatiques du gouvernement Muzito. Ce dernier avait renoué le dialogue avec son homologue belge, Herman Van Rompuy, à travers la déclaration commune du 24 janvier 2009.