22/04/08
Mahamat Al Hafiz - Libre antenne
Les investissements en Afrique Centrale représentent une part significative de l'économie dans les différents pays de la région. Ils ont investi dans des secteurs représentatifs des économies des pays de la zone.
Les évolutions techniques récentes (explosion de la téléphonie mobile et de l’internet), les réformes administratives sur le contrôle des importations et des exportations ainsi que les privatisations des services publics ont toutefois suscité l’arrivée de nouveaux acteurs
Nous passons en revue quelques entreprises implantées dans les différents pays de la sous région :
- Distribution de produits pétroliers : Total (tous les pays de la région) ;
- BTP : Sogea Satom (Cameroun, Gabon, Guinée Equatoriale, RCA, Tchad et République Démocratique du Congo); Bouygues (Cameroun, Guinée Equatoriale et Tchad), China contructor (Cameroun, RCA, Congo)
- Agriculture d’exportation : Dagris (Cameroun et Tchad), Groupe Bolloré (Cameroun, RCA, Congo), Compagnie fruitière (Cameroun), Xiang enterprise CO (Guinnée, Gabon)
- Sucre : Groupe Castel (Centrafrique et Gabon) ;
- Boissons : Groupe Castel (Cameroun, Tchad, Congo, Guinée Equatoriale et Gabon, RCA) ;
- Banque : Société Générale (Cameroun, Tchad, Guinée Equatoriale et Gabon), Crédit Agricole SA (Cameroun, Gabon et Congo), Groupe Banque Populaires (Cameroun et Gabon);
- Assurance : Gras Savoye (Cameroun, Gabon, Tchad et République Démocratique du Congo), Axa (Cameroun et Gabon), AGF (Cameroun, Tchad et République Centrafricaine) ;
- Filière logistique et transport : Bolloré (Cameroun, République Démocratique du Congo, Guinée Equatoriale, République Centrafricaine, Tchad et Gabon), Air France-KLM (tous les pays de la région), la Société les Abeilles et Chronopost (Cameroun) ;
- Télécommunications et TIC : France Telecom (Cameroun, Guinée Equatoriale, République Centrafricaine), Bull (Cameroun et Gabon), CFAO Technologies (Cameroun et Gabon), China accessor phone (RCA, Guinée, RDC)
Sont réportoriées ici quelques filiales implantées dans l'espace CEMAC. D'une part, ces structures incitent et contribuent au développement économique et social des pays de la sous région en s'appuyant sur le transfert des technologies partiales. D'autre part, elles sont restreintes et ne veulent pas s'ouvrir dans l'agro-alimentaire et les industries de pointe. Cela inquiète certains responsables africains. Car le continent est un drainer de l'économie mondiale et une no nobstand. Tous les secteurs sont porteurs et plus précisément le secteur de l'agriculture. Or à cet effet, nous constatons que les quelques filiales étrangères et chinoises implantées dans ce pôle s'orientent beaucoup plus vers l'agriculture d'exportation. L'on se pose la question de savoir pourquoi pas transformer une partie des matières premières sur place ??
Nous pensons que cette transformation serait l'idéale car elle favorisera la créativité, la lutte contre la pauvreté, la réduction de sous alimentation et en dernier essor l'éradication définitive voire complète de la faim dans ce bloc du monde. Alors que se passe t-il concrètement?
Globalement ces structures présentes dans cette plateforme, s'intéressent beaucoup plus aux secteurs de service, de négoce. Nous constatons une absence totale des industries.
Cette politique de main tendue ne pourra pas favoriser le développement spectaculaire pour ne pas dire irréversible. En effet, dans les années 80, la chine dépendait des autres pays industrialisés. Etant donnée la masse écrasante (population absorbant deux continents), les industries européennes à la recherche de gain de productivité, de synergie et de flexibilité se sont vite intéressées par ce goliath. Les avantages assignés pour les chinois sont multiples, non seulement ils ont bénéficié de transfert des technologies complètes, des installations des cellules d'ingénierie, des centres de perfectionnement, des appels et autres. La somme de ces éléments a permis à la chine de booster son économie et de tourner vers l'extérieur pour enfin les inonder.
La sous région (CEMAC) a enregistré ces dernières années des installations étrangères si petites que soit elle, occupant de espaces de dimension restreinte (réaménagement des immeubles existants), faisant travailler 4 ou 8 personnes dans une agence commerciale, n'ayant pas de cellules sophistiqués. Nous nous posons dans cette perspective la question fondamentale de savoir si les occidentaux qui se sont implantées en chine avaient opté pour une telle figure est ce que ces Mr JING atteindriont ce seuil de géant mondial?
Notre sous région a besoin de partenaires concluant et non exploitant des richesses. Nous voulons qu'une restructuration des conditions d'implantation soit effective pour que les prix de denrées de premières nécessités qu'égorge la bonne partie cet espace CEMAC arrêtent de flamber.