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13/04/08
AFP
Le président gabonais Omar Bongo s'est dit "très heureux" que la "petite hache de guerre" entre son pays et la France soit enterrée après plusieurs semaines de tension, lors d'un entretien à la chaîne française Canal+ diffusé dimanche.
L'entretien avait été réalisé à l'occasion de la visite jeudi à Libreville du secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant et du secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet.
"Je suis très heureux que le président Nicolas Sarkozy ait dépêché son secrétaire général et son ministre de la Coopération pour venir au Gabon et puis qu'on s'explique, qu'on enterre cette petite hache de guerre que j'estime déjà dépassée", a déclaré le président gabonais.
La visite de MM. Guéant et Joyandet était destinée à aplanir les différends nés entre la France et le Gabon ces dernières semaines.
Les relations s'étaient notamment tendues après la reconduite aux frontières françaises en février de deux étudiants gabonais et d'un reportage télévisé sur le luxueux patrimoine immobilier en France du président gabonais.
Le Gabon avait également jugé "inacceptable" le discours, en janvier, de l'ancien secrétaire d'Etat français à la Coopération Jean-Marie Bockel promettant la fin de la "Françafrique".
Libreville s'était ensuite réjoui ouvertement du départ de M. Bockel, nommé secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants à l'occasion d'un remaniement ministériel le 18 mars. Des sources française et gabonaise avaient indiqué à l'AFP que Libreville avait oeuvré à ce départ de M. Bockel de la Coopération.
"Il y a des secrets d'Etat, il y a des choses entre les chefs d'Etat qui ne doivent être dites qu'entre chefs d'Etat", a encore déclaré M. Bongo.
"On a voulu signer, il paraît, l'acte de décès de la Françafrique, mais c'est un risque qu'il a provoqué, celui-là", a ajouté le chef d'Etat gabonais à propos de M. Bockel.