Actualités en Afrique centrale, sur le droit à la souveraineté et ses violations, et sur comment les prédateurs de la liberté s’y prennent pour éliminer le droit à une existence décente pour mieux voler ce qui ne leur appartient pas : violations du droit d’expression et d’opinion, censures médiatiques, abus de pouvoir et pillage systématique, manipulation de la Constitution, culture d’une impunité arrogante et sans-gêne.
11/04/08
Angola Press
L`Assemblée nationale camerounaise a adopté un projet de loi constitutionnelle qui supprime la limitation du nombre de mandats présidentiels consécutifs et ouvre la voie à un maintien au pouvoir du président Paul Biya après 2011.
Les députés d`opposition, considérant le projet comme un recul de la démocratie, ont quitté l`enceinte du parlement en signe de protestation. Le parti du président, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) contrôle 153 des 180 sièges de l`Assemblée et le vote était attendu comme une formalité.
Le RDPC a supervisé en 1996 la rédaction d`une nouvelle Constitution limitant le nombre de mandats présidentiels à deux septennats consécutifs. Le deuxième septennat de Paul Biya, qui est âgé de 75 ans, expire en 2011, mais le chef de l`État a clairement affiché ces derniers mois sa volonté de rester au pouvoir après cette date.
Ce maintien au pouvoir a été l`une des causes de plusieurs jours d`émeutes qui ont fait une centaine de morts en février. Le Front social démocratique (SDF), principale force d`opposition avec 15 députés, a boycotté le débat, en soulignant que la Constitution de 1996 avait été le fruit de négociations entre partis au début des années 1990.