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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 23:40

13 septembre 2009
AFP

La Guinée équatoriale a "formellement démenti" dimanche "toute ingérence" et "toute tentative de déstabilisation" du Gabon, secoué du 3 au 6 septembre par des violences après la victoire contestée par l'opposition d'Ali Bongo à l'élection présidentielle au Gabon.

"La Guinée équatoriale dément formellement toute ingérence dans les affaires du Gabon ou toute tentative de destabilisation d'un pays souverain", a affirmé à l'AFP par téléphone le ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement équato-guinéen, Jeronimo Osa Osa Ekoro.

Le ministre réagissait à des déclarations samedi soir d'un présentateur vedette de la télévision gabonaise, travaillant auparavant pour la Chaîne Télé+ du candidat André Mba Obame, ex-ministre de l'Intérieur, arrivé deuxième à la présidentielle du 30 août.

Le journaliste Francis Sala Ngouah Beaud, accuse notamment la Guinée équatoriale d'avoir "encouragé une espèce de déstabilisation du pays", envoyé "des mercenaires (...) sur le territoire national" et des "officiers extérieurs qui allaient (à Port-Gentil) pour une reconnaissance du terrain et prévenir (préparer) ce qui s'est passé par la suite".

Il affirme également que M. Mba Obame a reçu le soutien du président guinéen Téodoro Obiang.

"Ce sont des mensonges purement et simplement. En aucun cas, ni aujourd'hui ni demain, la Guinée équatoriale n'a envoyé la moindre troupe dans aucun pays souverain d'Afrique ou du monde pour créer le désordre. Nous sommes dans une position où nous voulons renforcer nos relations bilatérales avec les pays et en particulier avec le Gabon qui est un pays frère et ami", a affirmé M. Osa Osa Ekoro.

"Il y a eu des hauts et bas dans nos relations en raison du différend de l'île de M'banie (îlot que se disputent les deux pays). Mais, nous n'avons jamais franchi les frontières et nous avons toujours été favorables à une solution politique", a assuré le ministre.

Il a averti que son pays prendrait des "mesures légales et judiciaires" contre le journaliste, "s'il ne rectifie pas ses déclarations".

Ali Bongo, fils du défunt président Omar Bongo, a été élu avec 41,73% des voix, devant l'ex-ministre de l'Intérieur André Mba Obame (25,88%) et l'opposant Pierre Mamboundou (25,22%), qui revendiquent chacun la victoire.

Après la proclamation des résultats, des violences se sont produites du 3 au 6 septembre à Libreville mais surtout à Port-Gentil, la capitale pétrolière, un des fiefs de M. Mamboundou.

 

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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 16:44

9 septembre 2009
Le Figaro
 

Plainte d’un chef d’État africain pour calomnie


Le président de Guinée équatoriale Teodoro Obiang , visé avec ses homologues congolais et gabonais par une enquête ouverte sur leur patrimoine en France, porte plainte pour dénonciation calomnieuse. Teodoro Obiang est visé par l'enquête judiciaire pour blanchiment déclenchée après les plaintes de Transparence International France et Sherpa.


Le très sensible dossier des biens mal acquis rebondit avec une contre-attaque judiciaire lancée par le président de la République de Guinée équatoriale. Teodoro Obiang est, avec le Gabonais Omar Bongo (décédé en juin dernier) et le Congolais Denis Sassou Nguesso, visé par l’enquête judiciaire pour blanchiment déclenchée après les plaintes de Transparence International France et Sherpa. Ces associations souhaitent des investigations sur les biens immobiliers, les comptes bancaires et les voitures de luxes détenus par les chefs d’États et leurs proches. Les plaignants les soupçonnent notamment de détournements de biens publics et réclament la restitution de ces biens aux populations locales.


Alors que le dossier a connu en mai dernier un épisode majeur avec la décision de la juge d’instruction Françoise Desset de juger la plainte recevable et d’enquêter sur ces faits, le président de la Guinée équatoriale a déposé plainte hier au parquet de Paris pour «dénonciation calomnieuse».


Dans sa plainte, déposée con tre X par son avocat français, Me Olivier Pardo, le président dénonce «la mauvaise foi» des plaignants. Il estime que les intérêts de son pays sont mis à mal par la procédure suivie par la justice française. Une autre plainte est par ailleurs déposée à l’encontre du comité catholique contre la faim et le développement, qui avait dressé la liste de ces soupçons dans un rapport intitulé «Biens mal acquis : à qui profite le crime ?»


Le président de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang, réfute les accusations qui y sont contenues. Possède-t-il un hôtel particulier avenue Foch, comme le soupçonnent les associations dans leur plainte de décembre 2008 ? Non, réplique-t-il, affirmant ne posséder qu’un pavillon de banlieue acquis en 1986.


Investigations suspendues


L’initiative du président de la Guinée équatoriale, ancienne colonie espagnole, intervient à un moment où le dossier judiciaire est au point mort. Le parquet ayant fait appel de la décision de la juge Françoise Desset d’instruire les faits, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris doit à présent se prononcer sur la recevabilité de la plainte. Elle devrait le faire dans plusieurs mois. Mais, en attendant, les investigations sont suspendues.


Le Gabon et le Congo-Brazzaville, qui contestent également tout détournement de fonds publics, pourraient à leur tour porter plainte pour dénonciation calomnieuse.

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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 23:54
9 juillet 2009
VOA news


L’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) accuse le gouvernement de Guinée Equatoriale de confisquer les revenus du pétrole pour s’enrichir aux dépens des populations.

Dans un rapport publié aujourd’hui, l’ONG note que le produit intérieur brut de la Guinée Equatoriale a augmenté de 5 000 pour cent depuis la découverte du pétrole au début des années 1990. Néanmoins, le niveau de vie ne s’est guère amélioré et le taux de pauvreté des populations est supérieur à ceux constatés en Afghanistan ou au Tchad.

Human Rights Watch impute la responsabilité de cette situation au président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qu’elle accuse de corruption et de mauvaise gestion, vu notamment son incapacité à fournir des services de base à la population.

La Guinée Equatoriale restera la billetterie automatique des dirigeants au pouvoir, ajoute l’ONG, à moins que la communauté internationale n’exerce des pressions substantielles en vue de l’amélioration de la gouvernance dans ce pays.

Human Rights Watch appelle l’administration Obama à changer de politique vis-à-vis de la Guinée Equatoriale. Sous l’administration Bush, le président Obiang avait été accueilli à bras ouverts à Washington par l’ancienne secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, qui l’avait qualifié de « bon ami » des États-Unis.
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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 13:53

5 juillet 2009
The Peace Blogger


L’économie équato-guinéenne a maintenu un rythme d’activité élevé en 2008, avec un taux de croissance réel du produit intérieur brut (PIB) estimé à 9.9 pour cent. La croissance a été soutenue par l’augmentation de la production de pétrole brut et de gaz dans un environnement mondial favorable. Le secteur pétrolier domine l’activité économique du pays et concentre une part importante des investissements directs étrangers des grandes compagnies pétrolières. La croissance devrait être plus modérée en 2009 et 2010 avec, respectivement, des taux de 3.7 et 2.9 pour cent.

Le taux d’inflation, de 5.5 pour cent en 2008, devrait légèrement diminuer en 2009 pour atteindre 4.7 pour cent. La hausse de 2008 s’explique par la flambée des prix des produits alimentaires sur le marché mondial, la Guinée équatoriale étant totalement dépendante des importations de ces produits pour satisfaire les besoins de sa population.

Limiter sa vulnérabilité aux chocs extérieurs est le principal défi auquel est confronté le pays. Cette vulnérabilité découle de la structure de ses exportations, fortement dépendante du pétrole et du gaz. En raison de la crise financière et de l’effondrement des prix du pétrole, la Guinée équatoriale doit impérativement accélérer le processus de diversification de son économie et utiliser les revenus pétroliers pour développer les autres secteurs, notamment les services et l’agriculture.

Bien que le revenu par habitant ait atteint un niveau record, les indicateurs de développement humain affichent des taux encore inférieurs aux niveaux enregistrés dans la région. Ainsi, la pauvreté touche 70 pour cent de la population, la couverture médicale est faible, la distribution de l’électricité défaillante, les réseaux d’alimentation en eau potable et d’assainissement sont vétustes. Cependant, de nombreux projets en cours d’exécution, tels que l’adduction d’eau potable, l’extension du réseau d’alimentation en électricité et le renforcement des infrastructures routières, visent à améliorer les conditions de vie de la population.

Sur le plan politique, des élections législatives ont eu lieu en mai 2008 à l’issue desquelles 99 des 100 sièges ont été remportés par le parti soutenant le président de la République. Un gouvernement dirigé par un nouveau Premier ministre a été installé le 14 juillet 2008. Des élections présidentielles sont prévues en décembre 2009.

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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 11:00

22 juin 2009
IFEX
Journalistes en Danger

Le correspondant de l'AFP et de RFI emprisonné


Le correspondant en Guinée équatoriale de l'Agence France-Presse et de Radio France Internationale Rodrigo Angue Nguema est incarcéré depuis mercredi à la prison de Malabo pour des accusations de diffamation, a appris l'AFP auprès de sa famille et des autorités.

"Rodrigo a été incarcéré à la prison de Black Beach", a expliqué son avocat, Fabian Nsué.

Les autorités ont confirmé à l'AFP son incarcération, affirmant qu'il avait laissé passer le délai prévu pour le versement d'une caution fixée par la justice dans le cadre d'une affaire de diffamation. L'AFP et RFI ont mis cet argent à la disposition de leur correspondant il y a plusieurs semaines.

Rodrigo Angue Nguema 47 ans est inquiété pour avoir diffusé une information sur l'AFP et RFI, en avril dernier, selon laquelle le directeur de la compagnie nationale aérienne Ceiba, Mamadou Jaye, d'origine gambienne, avait fui le pays en détournant 3 500 millions de francs CFA (environ 5 millions d'euros). Le journaliste avait repris des rumeurs circulant sur Internet, qu'il avait recoupées avec des sources locales, émanant notamment de l'aéroport de Malabo Cette information s'est révélée fausse et Rodrigo Angue Nguema l'a reconnu. Le directeur de Ceiba a émis un démenti sur les deux médias internationaux et a en plus porté plainte contre le journaliste pour "diffamation". Il demande le paiement, en dommages et intérêts, de cinq millions d'euros, soit la somme que le journaliste l'avait accusé d'avoir détournée..Depuis le jour de son incarcération, son épouse n'a pas été autorisée à lui rendre visite.

L'affaire n'a pas encore été jugée mais la justice a décidé de placer le journaliste en détention préventive. Elle a fixé une caution de 20 millions de francs CFA (30.000 euros) pour sa libération.

"Alors que Rodrigo Angue Nguema est détenu depuis plus de 24 heures, les raisons de son arrestation ne sont toujours pas connues. C'est inacceptable !", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF.

"Aucune date de procès n'a encore été fixée et il est incompréhensible que Rodrigo Angue Nguema soit incarcéré comme un vulgaire bandit. Nous sommes extrêmement inquiets de son sort, sachant la violence qui règne dans la prison de Black Beach. Son emprisonnement traduit l'acharnement des autorités contre les journalistes, dans ce pays réfractaire à la liberté de la presse", a déclaré l'organisation de défense des journalistes Reporters sans frontières (RSF).

"Les gens estimant être victimes de diffamation ont le droit d'obtenir justice (...) mais Nguema ne devrait pas être emprisonné pour une erreur. A ce stade, avec l'affaire encore en instruction (...), emprisonner Nguema semble particulièrement injustifié", a quant à lui estimé le Comité de protection des journalistes (CPJ).

M. Angue Nguema aurait également été menacé par téléphone, quelques jours auparavant, par une personne proche du pouvoir. Ce dernier l'aurait averti qu'il ferait en sorte que le journaliste ne puisse plus couvrir les activités présidentielles, en raison de ses critiques envers le pouvoir.

Le 1er juin 2002, lors du procès des 144 prévenus accusés "d'attentat contre le chef de l'Etat", des membres de la sécurité présidentielle avaient interdit au journaliste l'accès au tribunal s'il continuait à "avoir des contacts" avec les accusés.

Le 2 juin 2002, des policiers lui avaient interdit l'accès à la salle du tribunal parce qu'il avait emprunté un trottoir "interdit" par la police. Selon Rodrigo Angue Nguema, on lui reprochait de s'intéresser de trop près aux violences subies par les prévenus, toujours selon Misna.

Le président de l'Union internationale de la presse francophone (UPF), Hervé Bourges en concluant vendredi les 35è assises de la presse francophone à Libreville,a réclamé "la libération immédiate" de Rodrigo Angue Nguema."Nous réclamons la libération immédiate de Rodrigo Angue Nguema, correspondant de l'Agence France-Presse en Guinée Equatoriale, interpellé lundi à Malabo et qui n'a toujours pas été libéré", a déclaré Hervè Bourges.L'appel a provoqué les applaudissements nourris des 160 représentants de la presse francophone, venus du monde entier, et de plusieurs membres du gouvernement gabonais.

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 16:24

28 avril 2009
Journaliste en danger (JED), Kinshasa

Rodrigo Angwe, correspondant à Malabo, capitale de la Guinée Équatoriale, de RFI (Radio France Internationale) et de AFP (Agence France Presse) a été convoqué, le 15 avril 2009, au parquet de Malabo pour injures, calomnies et diffamations suite à la publication, le 11 avril 2009, par RFI et AFP, d'une information concernant Mamadou Jaye, directeur général de CEIBA Intercontinental, la compagnie aérienne nationale de Guinée Equatoriale.

Selon une source de cette compagnie, citée par le journaliste, Jaye aurait fuit le pays, entre fin février et début mars 2009, avec 3,5 milliards de FCFA (environ 7 millions $US). Cette source que Angwe croyait être directe a avoué au journaliste le 11 avril qu'elle avait tiré cette information sur internet. Sur l'initiative du journaliste, RFI et AFP ont aussitôt publié un démenti et le droit de réponse de Mamadou Jaye. 

Se sentant lésé, le directeur général de CEIBA Intercontinental a exigé que les deux médias et le journaliste l'indemnisent avec 3,5 milliards de FCFA, soit le même montant dont il est accusé d'avoir détourné. L'accusation de l'avocat de Jaye se base également sur un article paru sur la page http://www.guinea-ecuatorial.net intitulé "Mamadou Jaye hunde a Ceiba intercontinental" et signé par un certain Mbo Oba. Il estime que c'est Rodrigo Angwe qui aurait écrit cet article sous un pseudonyme. 

Le 15 avril 2009, les deux parties se sont retrouvées devant le juge d'instruction pour un acte de conciliation, étape précédent le procès. N'ayant pas trouvé un accord à l'amiable, ils attendent ainsi d'être fixé sur la date du procès. 

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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 12:44

25 mars 2009
Françoise Guillitte
Amnesty International

Déclaration publique 

Index AI : AFR 24/004/2009

 

Neuf membres du parti d’opposition de l’Union populaire (Unión Popular – UP), parmi lesquels l’épouse et le frère d’un dirigeant du parti, ont été arrêtés arbitrairement et sont détenus sans avoir été inculpés ni jugés à la suite de l’attaque du 17 février 2009 contre le palais présidentiel dans la capitale, Malabo. Amnesty International est préoccupée par ces arrestations arbitraires et le maintien en détention de ces personnes, dont deux au moins ont été torturées pour les contraindre à faire des aveux, en dépit de la promulgation d’une loi interdisant la torture en novembre 2006.

Amnesty International considère ces neuf membres de l’opposition comme des prisonniers d’opinion, arrêtés et détenus en raison de leur action politique non violente et de leur association politique ; l’organisation appelle le gouvernement de Guinée équatoriale à les libérer sans délai et sans condition, à enquêter sur les allégations de torture et à poursuivre en justice les responsables présumés de tels actes. En outre, l’organisation appelle les autorités de Guinée équatoriale à mettre fin immédiatement aux actes de torture ou autres mauvais traitements.

Marcelino Nguema Esono, Santiago Asumu, Juan Ekolo, Filemón Ondó, Antonio Otogo, Beatriz Andeme Ondó et Gerardo Micó, frère de Faustino Ondó Ebang ont été arrêtés, sans mandat d’arrêt, entre le 18 février et le 1er mars 2009 à Bata, principale ville sur le continent et à Malabo, à la suite de l’attaque contre le palais présidentiel. Deux autres hommes, Norberto Nsue Micha et Luis Nzo Ondó ont été arrêtés à Malabo le 22 mars. Le gouvernement de Guinée équatoriale a attribué l’attaque aux forces du Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND) un groupe armé nigérian qui a nié toute participation. Trois jours après l’attaque, lors d’une allocution télévisée à la nation, le président Obiang a affirmé que des Équato-Guinéens avaient collaboré avec les assaillants et financé l’attaque, tout en admettant que le gouvernement ne savait pas encore qui étaient ces Équato-Guinéens. Il a néanmoins déclaré qu’ils seraient inculpés et jugés pour « agression et terrorisme ».

Les neuf membres de l’UP sont actuellement détenus, sans avoir été inculpés, au commissariat central de Malabo. Les policiers qui les ont interrogés les accusent d’avoir passé des appels téléphoniques à Faustino Ondó Ebang, dirigeant de l’UP actuellement en Espagne pour un traitement médical. À l’exception d’une personne, tous les détenus ont reconnu avoir parlé au téléphone avec le dirigeant du parti et s’être entretenus avec lui de questions concernant le parti et son état de santé. Leur arrestation et leur détention constituent une violation du droit équato-guinéen, qui exige qu’un mandat d’arrêt ait été délivré avant de procéder à une arrestation et stipule que les détenus doivent être informés des accusations pesant contre eux et présentés à un juge dans les soixante-douze heures suivant leur interpellation pour que leur détention soit légale.

Amnesty International est préoccupée par le fait que Marcelino Nguema a été torturé le 19 mars et que Santiago Asumu a été torturé lors de sa détention au commissariat central de Bata et à au moins deux autres reprises depuis son transfert à Malabo. Il est à présent en très mauvaise condition physique à cause des tortures subies. Santiago Asumu a eu les mains et les pieds liés ensemble avant d’être suspendu en hauteur et battu sur tout le corps. À un moment, à Malabo, les policiers lui ont lié les mains dans le dos avant de le mettre dans un sac et de le frapper. On lui avait mis du papier dans la bouche, sans doute pour l’empêcher de crier. En même temps, les policiers lui demandaient de donner les noms des soldats qui, selon eux, avaient pris part à l’attaque du palais présidentiel avec Faustino Ondó Ebang. En outre, selon les policiers, Faustino Ondó Ebang aurait envoyé mille euros à Santiago Asumu pour organiser l’attaque, ce qu’il nie. D’après les informations dont dispose Amnesty International à ce stade, les autres détenus n’auraient pas été torturés et n’auraient pas subi de mauvais traitements. Toutefois, ils sont maintenus en détention dans des cellules surpeuplées, sans installations sanitaires et dans des conditions d’hygiène déplorables, ce qui s’apparente à un traitement cruel et inhumain.

Le lendemain de l’attaque sur le palais présidentiel, le ministère de l’Information annonçait que 15 ressortissants étrangers avaient été arrêtés et que les forces de sécurité continuaient de rechercher des assaillants qui se cachaient parmi la population. Il ne donnait toutefois aucun détail sur l’identité ou la nationalité des personnes arrêtées, ni sur les circonstances de leur arrestation. Amnesty International n’a pas pu savoir précisément combien de personnes avaient été arrêtées ni si elles avaient été interpellées pendant l’attaque du palais ou lors des perquisitions dans les quartiers habités par des étrangers. Certaines informations font état d’un nombre d’étrangers interpellés considérablement plus élevé que celui annoncé officiellement ; les étrangers arrêtés seraient pour la plupart Nigérians, certains d’entre eux seraient des commerçants installés dans le pays depuis longtemps. D’après les informations dont dispose Amnesty International, ils ont été interpellés sans mandat d’arrêt, n’ont pas été inculpés et n’ont pas été présentés à un juge pour qu’il légalise leur détention. Il semble qu’ils n’aient été arrêtés que parce qu’ils étaient étrangers.

Amnesty International appelle à la remise en liberté de toutes les personnes détenues qui ne seraient pas inculpées d’une infraction dûment reconnue par la loi et jugées dans un délai raisonnable lors d’un procès conforme aux normes internationales relatives aux droits humains. 

Complément d’information 

Deux des personnes détenues, Marcelino Nguema Esono et Filemón Ondó, étaient membres du Parti du progrès de Guinée équatoriale (PPGE) interdit, avant de rallier l’UP. Marcelino Nguema Esono avait été arrêté en juin 2004 et détenu sans être inculpé ni jugé dans la prison de Black Beach à Malabo jusqu’à sa libération à l’occasion d’une grâce présidentielle en juin 2006. Filemón Ondó avait été arrêté précédemment en octobre 2006 et détenu pendant plus d’un mois au poste de police de Bata. À l’époque, Amnesty International avait déclaré considérer les deux hommes comme des prisonniers d’opinion. À l’issue d’un procès manifestement inéquitable, Faustino Ondó Ebang avait été reconnu coupable en juin 2002, en même temps que soixante autres personnes, de tentative de renversement du gouvernement et tentative d’assassinat du président de la République. Il avait été condamné à six années et huit mois de réclusion. Il avait bénéficié d’une grâce présidentielle en juin 2006. Amnesty International considérait que lui et ses co-accusés étaient des prisonniers d’opinion. Luis Nzo est un ancien membre de la Force démocrate républicaine (FDR). Il est l’un des 60 membres du FDR condamnés en même temps que Faustino Ondó Ebang pour tentative de renversement du gouvernement et tentative d’assassinat du président de la République. Lui aussi avait été condamné à six années et huit mois de réclusion et avait bénéficié d’une grâce présidentielle en juin 2006. 

L’UP a été le premier parti politique légalisé en 1992. Au fil des ans, le parti a été miné par les querelles internes et les défections et une branche du parti s’est ralliée au gouvernement. En octobre 2007, le gouvernement a fait pression sur l’UP pour qu’il tienne un congrès en vue d’élire un nouveau dirigeant. Le congrès a élu Faustino Ondó Ebang à la présidence du parti, mais son élection a été rejetée par le gouvernement.

 

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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 22:09

23 février 2009
Gabon Eco

Encore un qui joue à la vierge effarouchée, et qui crie au feu les pompiers, alors qu’il a lui-même allumé l’incendie il y a belle lurette ! Comme si sa propre tête ne pouvait jamais, au grand jamais, être mise elle aussi à prix !!
– J. A.

Suite à l’attaque par des inconnus puissamment armés de son Palais à Malabo dans la nuit du 16 au 17 février dernier, le président Teodoro Obiang Nguéma a proposé une récompense de 500 000 francs CFA pour quiconque dénoncerait des suspects ou apporterait des armes ou objets appartenant aux assaillants. Les 15 assaillants arrêtés pendant l’attaque du Palais présidentiel n’ont encore fourni aucune piste sur l’identité des bandits, mais les autorités équato-guinéennes soupçonnent des sources de financements internes pour cette opération d’envergure.

Tout est mis en œuvre en Guinée Equatoriale pour identifier le groupe armé qui a porté un assaut visant le Palais présidentiel à Malabo dans la nuit du 16 au 17 février dernier.

A l’occasion d’une conférence de presse tenue le 20 février dernier à Malabo, le président Teodoro Obiang Nguema a promis une récompense de 500 000 francs CFA à quiconque dénoncerait des personnes suspectées avoir fait partie du groupe des assaillants qui ont attaqué son palais.

Il a annoncé que la même somme serait remise à toute personne qui retrouvera et remettra aux autorités les armes ou d’autres objets utilisés par les rebelles lors de l’offensive contre le palais présidentiel.

Quatre jours après cette attaque sur Malabo par voie maritime, l’identité et la provenance des assaillants demeurent toujours inconnues et les 15 assaillants arrêtés lors des combats n’ont encore donné aucune piste sur les commanditaires de cette attaque.

«Quinze assaillants ont été arrêtés, un a été tué dans l'enceinte du palais présidentiel et plusieurs ont été blessés», ont affirmé les médias locaux au lendemain de l’attaque.
«Plusieurs autres assaillants» ont été tués avant d'atteindre Malabo, et leurs corps «sont toujours dans la mer après la destruction de leur embarcation par la Marine nationale», précise la presse, identifiant les assaillants comme des «membres du Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND)».

En Guinée Equatoriale, on évoque en général «le groupe du delta du Niger» pour désigner le MEND, armé et basé dans le sud du Nigeria et qui a signé plusieurs attaques contre le secteur pétrolier dans le delta du Niger. Ce mouvement considéré comme le plus puissant des groupes rebelles opérant dans la région, a déjà démenti avoir organisé ce débarquement raté à Malabo.
«Je sais qu’ils (les rebelles) se sont mélangés à la population civile», a déclaré le chef de l’Etat qui a appelé ses compatriotes à être vigilants.

«Si c’est pour des motivations économiques que l’offensive a été lancée, la présidence de la République n’est pas une banque», a souligné le chef de l’Etat équato-guinéen.

Teodoro Obiang Nguema a indiqué que l’opération rebelle aurait bénéficié de financements internes et externes pour mettre à mal les symboles de la République, martelant que «le mal ne transforme pas un pays et la violence est négative».

Cette attaque n'est pas la première du genre dans la région du Golfe de Guinée. En 2007, un groupe d'assaillants fortement armé avait braqué des banques dans la capitale économique de Bata et était reparti avec de faramineuses sommes d'argent. En 2008, la ville de Limbe dans le Sud-Cameroun, a également été attaquée par des assaillants venus de la mer, qui en partant avaient vidé trois banques de la localité.

La Guinée Equatoriale, ancienne colonie espagnole, est le troisième producteur pétrolier d’Afrique subsaharienne après l’Angola et le Nigeria. Ce petit Etat est marqué par l’instabilité depuis des décennies, avec la première tentative de putsch datée en 1983. Les complots et les insurrections s'enchaînent en 1986, 1994 et 1998. En 2002, 60 personnes sont condamnées pour tentative de coup d'Etat. En 2004, ce sont plusieurs dizaines de mercenaires étrangers qui avaient tenté de renverser l’actuel président.

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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 15:53

19 février 2009
Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L'Observateur  

"Il faut bien que les dictateurs gagnent les élections, sinon ils n’en feront plus", affirmait l’ancien président français Jacques Chirac (1). C’est le même qui affirmait lors d’un raout des maires francophones en Côte d’Ivoire que les Africains n’étaient pas mûrs pour la démocratie. Quoique ces propos puissent choquer, les Africains donnent souvent l’impression que cet homme qui n’a fait que la politique toute sa vie a raison.

Pourtant, le discours de la Baule, les conférences nationales souveraines, les vraies élections ou en trompe-l’œil sont passées sur le continent noir. Las ! Chassez le naturel, il revient au galop. Les urnes n’ont pas longue vie en Afrique, car les partisans des raccourcis militaires y sont nombreux. La fin des coups d’Etat n’a donc pas sonné, et ces derniers temps on assiste à leur printemps :

Le 5 août 2008 en Mauritanie, un groupe d’officiers mettaient fin à une expérience démocratique que les populations ont souhaitée de tous leurs vœux, exténuées par la chape de plomb des années Ould Taya ;

en janvier dernier, c’est Nino Viera de la Guinée-Bissau qui échappait de peu à un renversement ourdi par des militaires ;

le 17 février 2009 à Sao Tomé et Principe, près d’une quarantaine de personnes ont été arrêtées et inculpées pour "attentat contre la sécurité de l’Etat".

Elles sont soupçonnées d’avoir voulu perpétrer un coup d’Etat au profit d’un ex-affreux du Bataillon sud-africain dénommé Buffalo, reconverti en opposant politique. Le pays est d’ailleurs coutumier des putschs, puisqu’il y a 6 ans de cela, en juillet 2003, des soldats et mercenaires avaient fait tomber le président Fradique de Menezès, lequel retrouvera son fauteuil quelques jours plus tard ;

le 23 décembre 2008, sitôt la mort du président Lansana Conté connue, une junte, dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara, s’emparait du pouvoir. Depuis, ces militaires promettent de mener une bonne transition et de tenir les élections fin 2009, et surtout de lutter contre la corruption ;

Ce 17 février, la capitale de la Guinée Equatoriale a été réveillée par des crépitements d’armes automatiques ;

Une attaque attribuée par les autorités aux rebelles de Delta du Niger, qui, après avoir fait le coup de feu pendant 3 heures contre la présidence, ont rebroussé chemin dare dare. Acte crapuleux ou véritable tentative de putsch ? On se perd en conjectures, car, pour l’heure, tout est flou à Malabo. Mais la thèse du coup d’Etat est plausible, car tant que l’opposant historique et adversaire du chef de l’Etat, Severo Moto, sera libre de ses mouvements, de tels actes ne sont pas à écarter.

Il y a tout juste quelques années (2004), des mercenaires qu’on disait à sa solde avaient mis au point une tentative de changement du pouvoir à Malabo avant d’être arrêtés et jugés : c’est ce qu’on a appellé le "coup Simon Mann" du nom de l’instigateur, qui, toujours selon le pouvoir en place, n’est que le bras armé de l’éternel Severo Moto.

En fait, depuis l’accession au pouvoir en 1979 du capitaine-général Théodore Obiang Nguema Mbasogo, les tentatives pour le faire partir de force se sont enchaînés : 1983, 1986, 1994, 1998, 2002, 2004...

Le débarquement armé de ce 17 février sur les côtes équatoriales peut aussi être assimilé à une simple attaque, d’autant plus que les assaillants, au regard de leur nombre, et même du mode opératoire, ne semblaient pas viser le pouvoir, même si la cible des feux a bien été la présidence. Car a-t-on idée de vouloir renverser un chef d’Etat avec un nombre si réduit de mercenaires, et en tentant un pareil débarquement marin ? Alors un simple acte de banditisme comme veulent le faire croire certains ? Dans ce cas, quels drôles de bandits ! A moins qu’ils soient de vrais faux bandits à la Mamadou Tandja.

D’ailleurs, certains analystes politiques n’écartent pas la probabilité d’un auto-coup d’Etat de la part du maître du pays. Hasard ou déplacement calculé, la concomitance de l’attaque avec la présence du chef de l’Etat à Bata, la seconde ville du pays (absent du palais attaqué) peut donner matière à fouiller.

Parce qu’il est coutumier des putschs et des purges, d’aucuns n’écartent pas un acte délibéré du président Théodoro, aux fins de se débarrasser de certaines personnes gênantes. Car, dans certains goulags tropicaux, la solution imparable pour se défaire d’un adversaire ou ennemi politique est de l’accuser d’être un putschiste. Même les populations approuveront, convaincues de cette dialectique politique qui fait que la tête du roi appartient à celui qui n’a pas peur de perdre la sienne. Alors il ne faut pas s’étonner que dans peu de temps, on entende parler de purge militaire et politique dans ce pays de 500 mille âmes.

Des solutions qui valent ce qu’elles valent, mais qui ne résolvent pas la problématique des coup d’Etat sur le continent noir. En la matière, les gouvernants savent qu’il n’y a pas de potion magique, il faut simplement faire prévaloir la bonne démocratie, l’alternance, la justice, la bonne gestion des deniers publics.

Ceux qui sont agrippés au pouvoir à coup d’artifices, que ce soit par des pantalonnades constitutionnelles ou des partages forcés du pouvoir, doivent savoir, qu’in fine, l’armée se pose toujours en arbitre, quand bien même elle doit être républicaine.

Surtout que depuis ATT, Guei ou Oul Val, le scénario est connu : on prend le pouvoir par la baillonnette, on organise des élections lors lesquelles on est forcément candidat et on gagne. Ou encore, on le remet aux civils, le temps de se faire une épaisseur politique et l’on revient... par les urnes, auréolé du titre de démcorate en plus.

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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 15:48

19 février 2009
Le Pays

Encore des bruits de bottes en Guinée équatoriale. Situé entre le Gabon et le Cameroun, ce petit pays de 28 000 km2 avec seulement 1 020 000 habitants, dispose de tous les atouts pour se développer. Les découvertes récentes d’importants gisements de pétrole en ont fait un eldorado que d’aucuns ont appelé le Koweit africain. Mais comme ses voisins d’Afrique centrale, la profusion de richesses n’est pas toujours synonyme de paix sociale, de sécurité et d’amélioration des conditions de vie des populations.

C’est que ces dirigeants et chefs d’Etat qui ont la boulimie du pouvoir, accaparent ou détournent les richesses du pays au détriment de leurs concitoyens. D’où les tentatives régulières de coup d’Etat avérées ou montées de toutes pièces. La Guinée équatoriale connaît depuis ces dernières années une croissance économique rapide qui n’a pas vraiment profité à l’ensemble du pays. Avec toutes ses potentialités, elle aurait pu être un Etat encore plus prospère et se développer davantage en un rien de temps. C’est vrai que le pays s’est modernisé avec des gratte-ciel qui ont poussé comme des champignons, surtout à Malabo, la capitale du pays. Une fraction importante d’Equato-Guinéens attendent cependant encore de voir la couleur de l’argent du pétrole et vivent dans la pauvreté.

Cela entraîne parfois des réactions de xénophobie de la part d’Equato-guinéens qui mènent la chasse aux étrangers parce que percevant ces derniers comme une menace à leur propre survie. Mais la révolte des Guinéens n’est pas seulement dirigée contre les étrangers. Elle se manifeste aussi contre les dirigeants du pays et surtout contre le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat en 1979. Avec les derniers événements que le palais présidentiel a connus, on peut se demander si les Equato-guinéens ne sont pas lassés par le pouvoir du président Teodoro, qui épouse tous les contours d’une dictature.

Son long règne est peut-être inspiré par ses pairs gabonais Omar Bongo et camerounais Paul Biya qui ont respectivement 42 et 27 ans de pouvoir ininterrompu. Dans ces deux derniers pays, des semblants d’élections ont été réalisées et les partis d’opposition s’expriment assez librement. Ce qui n’est pas le cas en Guinée Equatoriale où les activités des partis politiques d’opposition sont quasiment interdites. Comment parler de démocratie et d’alternance si des élections ne sont même pas organisées ?

Les remous au Palais traduisent donc un certain malaise et ne sont pas sans prouver que des Guinéens reprochent beaucoup de choses au président Teodoro Obiang Nguema. Il importe de rappeler que l’ONG Transparency International, qui lutte contre la corruption dans le monde, vient d’épingler des chefs d’Etat africains dont le président équato-guinéen qu’elle accuse d’avoir mal acquis une grande partie de ses biens. Selon cette organisation, il n’y a pas de doute que le patrimoine immobilier de ces présidents, inventorié notamment en France, n’a pu être constitué grâce à leurs seuls salaires et émoluments. Pire, le président Obiang, s’est auto-proclamé Capitaine- Général, le plus haut grade de l’armée équato-guinéenne. L’un dans l’autre, on peut dire qu’il s’est paré des attributs de la dictature.

L’argent de la manne pétrolière, ici comme ailleurs, ne semble seulement faire que le bonheur du pouvoir qui l’utilise plutôt pour se renforcer. Avec une population de seulement un million d’habitants, Obiang Nguema aurait pu faire profiter tous les fils du pays de ses nombreuses richesses et essayer de répartir équitablement les fruits de la croissance entre eux. Mais c’est oublier que la Guinée équatoriale vit dans un environnement politique malsain avec, en prime, une gouvernance économique qui est loin d’être un bon exemple.

De plus, les compagnies pétrolières multinationales qui exploitent les ressources naturelles de ce pays ont uniquement le souci de réaliser des profits. La vie des populations, la situation des droits de l’homme et l’état de la démocratie, tout cela leur importe peu. C’est dire si le président Obiang a encore de beaux jours devant lui. Au plan interne, il n’y a pas d’opposition à son régime.

Au plan international, ce sont les pays d’où les multinationales sont originaires qui auraient pu peser de tout leur poids pour l’instauration d’une démocratie véritable dans cette ancienne colonie espagnole. Mais cela ne sera pas pour demain. Car Obiang et ses partenaires occidentaux s’entendent comme larrons en foire.

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Textes De Juliette