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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 23:44

1er janvier 2010
Soir de Bamako


La remarque de l’Agence France Presse (AFP) par rapport au système de gestion du pouvoir par certains chefs d’Etat africains et à leur façon de percevoir la gouvernance est aussi alarmante qu’elle est révélatrice d’un constat navrant : au fur et à mesure qu’ils durent, sinon s’éternisent au pouvoir, certains Chefs d’Etat africains sont devenus “inconséquents” et “irresponsables“, tant sur le plan de la gestion que sur celui de la productivité.

La preuve la plus flagrante et qui tient lieu d’exemple est administrée par l’inamovible et indétrônable Président de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema qui, bien qu’au pouvoir depuis trente ans, s’est fait réélire en Novembre 2009 pour un enième mandat.

L’équipe gouvernementale du “Roi” ou “Empereur-Président” Nguema est forte de... 68 membres ! Quel gouvernement du monde pourrait aujourd’hui dire, sinon présenter mieux, au regard de ce nombre le plus élevé de membres qu’enregistre le gouvernement équato-guinéen ?...

Parmi ces membres du gouvernement figurent pas moins de... 11 parents directs du tout puissant Chef de l’Etat. Citons-en quelques uns. D’abord (à tout seigneur tout honneur, dit-on) le fils du Président, Teodorin Nguema Obiang Mangue, celui-là même qui, sauf “tremblement de terre” ou autre catastrophe, est le plus présumé pour reprendre le trône de son père, au cas où... Mais pour l’heure, de Ministre de l’Agriculture et des Forêts, il a été propulsé au poste de Ministre d’Etat dans le nouveau gouvernement du Premeir Ministre Ignacio Milam Tang, nommé en Juillet 2008 et renommé le 12 Janvier.

De Vice-Ministre, Gabriel Mbega Obiang, un autre fils du Chef de l’Etat, a été élévé au rang de Ministre-Délégué à l’Industrie ,aux Mines et à l’Energie. Une autre progéniture du Président, Ruslan Obiang Nsue, est Secrétaire d’Etat aux Sports.
Quant au poste de Ministre de la Défense, il a de tout temps été occupé par Antonio Mba Nguema, le propre frère (“même père, même mère”, comme on dit) du Président Nguema : qui est fou ?...

Melchior Esono Edjo, Ministre des Finances et du Budget, lui, est un neveu du Président. Il est aidé dans sa tâche par une de ses cousines, Mme Montserrat Afang Ondo, Vice-Ministre en charge de la Trésorerie, et qui n’est autre qu’une nièce du Président. Un autre neveu du Président, Balthasar Engonga Edjo, est Ministre de l’Intégration Régionale. A
u total donc, ils sont 11 parents (plus, selon certaines sources) à faire partie du staff gouvernemental équato-guinéen, dont ces trois fils, ces deux neveux et une nièce du Président Theodoro Obiang Nguema. C’est constater, en fin de comptes ou... de conte, que le pouvoir équato-guinéen, c’est véritablement une affaire de famille : celle du Président.

Et à ce constat, l’avis du leader du principal parti de l’opposition équato-guinéenne, Placido Mico Abogo, ne changera rien : “M. Obiang Nguema continue de désarticuler le pays avec ses proches, ses enfants, ses cousins, ses neveux...”, déplore, en effet, le Chef du parti de la Convergence Pour la Démocratie Sociale (CPDS).

En fait, le Président Theodoro Obiang Nguema “désarticule” surtout pour mieux régner, et le plus durablement, sinon le plus... ”éternellement“ possible. Du reste, ceux des membres du gouvernement qui ne sont pas ses proches et ses parents se compteraient sur le bout des cinq doigts d’une seule main ! C’est dire à quel point “l’Empereur” Nguema tient non seulement à mourir au pouvoir, mais à mourir sans lâcher le pouvoir.

Aussi s’est-il arrangé pour assurer tous ses arrières, et par la même occasion, assurer la pérennité de son pouvoir, même après sa disparition, n’en déplaise à l’opinion équato-guinéenne (y en-t-il une, du reste ?) ou internationale, n’en deplaise aussi à toutes les règles de la Constitution équato-guinéenne. C’est ce qu’on pourrait conclure en ces termes : mourir un jour, d’accord, mais sans jamais lâcher les rênes du pouvoir !

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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 15:46

15 janvier 2010
Quel avenir pour la Guinée Equatoriale?


Ivan Lewis, Secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères: "Nous sommes préoccupés par la situation de droits de l'homme en Guinée équatoriale..."

Hier, à Londres, à la Chambre des Communes, lors de la séance des questions au Gouvernement, un député conservateur, Mark Pritchard, a interpellé le Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et du Commonwealth, Ivan Lewis, au sujet de l'attribution du prix international UNESCO-Obiang Nguema Mbasogopour la recherche en sciences de la vie , créé en 2008 par cette Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, et financé par le gouverrnement de Guinée équatoriale (3 millions de dollars pour 10 ans), prix qui est particulièrement contesté compte tenu de la situation des Droits de l'Homme dans ce pays...

Voici la réponse apportée par ce membre du gouvernement britannique : « Nous sommes préoccupés par la situation de droits de l'homme en Guinée équatoriale, et nous nous sommes exprimés à ce sujet devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, le 9 décembre 2009, quand la Guinée équatoriale a subi son Examen périodique universel. Notre ambassadeur en Guinée équatoriale continuera à faire part de nos inquiétudes aux autorités équato-guinéennes. Cependant, nous n'avons aucun moyen d'adresser des réclamations au directeur général de l'UNESCO au sujet de l'attribution du nouveau prix UNESCO-Obiang Nguema Mbasogo qui relève uniquement du Conseil exécutif de l'UNESCO. »

Le prix international UNESCO-Obiang Nguema Mbasogo devait normalement être remis pour la première fois en janvier 2010, mais la nouvelle Directrice générale de l'UNESCO, la Bulgare Irina Bokova, en fonction depuis novembre 2009, a décidé d'en retarder l'attribution. Le projet est actuellement réexaminé par un groupe de travail qui devrait rendre ses conclusions en avril prochain.

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 15:27

13 janvier 2010
Source: Quel avenir pour la Guinée Equatoriale?


Ignacio Milam Tang reconduit dans ses fonctions

Le gouvernement équato-guinéen a démissionné hier mardi conformément à la Constitution, après la réélection du président Teodoro Obiang Nguema, le 29 novembre dernier. Dès aujourd'hui, vers 16H, le Premier ministre Ignacio Milam Tang a été reconduit dans ses fonctions avec la mission de former un nouveau gouvernement.

Le président Obiang a accordé à nouveau sa confiance au "vétéran politique", dont il a souligné "la tolérance et l'expérience administrative". Le principal objectif de ce nouveau septennat (selon ses propres termes : "la période la plus ambitieuse et la plus intéressante de son histoire présidentielle"), sera d'atteindre les objectifs du plan "Horizon 2010" visant à sortir le pays du sous-développement, comme il l'a promis lors de la récente campagne électorale...

Ignacio Milam Tang est né en 1940 dans la région continentale, à Miseng-Ebu, un quartier d'Evinayong, et appartient à l'ethnie fang, majoritaire dans le pays (comme au Gabon et au Cameroun), quoique la Constitution équatoguinéenne réserve normalement le poste de Premier ministre à un membre de l'ethnie bubi (peuple indigène de l'île de Bioko, où se trouve la capitale, Malabo).

Après des études à Evinayong et à l'Escuela Superior Indigena de Santa Isabel (Malabo), il fut, à l'époque coloniale, fonctionnaire ("Secretario de la Delegación Gubernativa") dans l'administration territoriale de Kogo, puis de Mongomo (1964), quand le maire de la localité s'appelait alors Francisco Macias Nguema. Il exerça ensuite les mêmes fonctions à Niefang (1968). Curieusement, sa biographie officielle est silencieuse sur la période de la dictature de Macias (1969-1979), on ne sait pas ce que faisait alors Milam Tang et quelle part il prit à ce régime.

Après des études supérieures à l'Institut d'Administration publique (INAP) de Alcalá de Henares (Espagne), il y fut diplômé en 1981. Devenu Président de la Fédération nationale de football, c'est lui qui négocia l'affiliation du pays à la FIFA et au CIO. Il poursuivit ensuite une carrière de haut fonctionnaire et devint ministre de la Justice et des Cultes en 1996, puis ministre de la Jeunesse et des Sports en 1998. Second Vice-Président du Parlement (1999-2001), puis Vice-Premier ministre (2001-2003), il fut aussi ambassadeur de la Guinée équatoriale en Espagne (2006-2008) avant d'être nommé Premier ministre, le 8 juillet 2008.

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 15:17
13 janvier 2010
Romandie.com


L'ONG américaine de défense des Droits de l'Homme "Freedom House" a publié hier mardi son rapport annuel, dans lequel elle estime que 47 Etats (34% des habitants de la planète) sont "privés de liberté".

Les dix entités politiques les plus mal notées en 2009 sont la Birmanie, la Guinée équatoriale, l'Erythrée, la Libye, la Corée du Nord, la Somalie, le Soudan, le Tibet (considéré par Freedom House séparément de la Chine), le Turkménistan et l'Ouzbékistan.

La méthode de Freedom House consiste à "examiner la faculté des individus à exercer leurs droits civils et politiques dans 194 pays et 14 territoires". Le rapport est publié chaque année depuis 1972.
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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 01:09

6 janvier 2010
Diaz Mahindou
Mwinda


L’affaire fait grand bruit outre-Atlantique. Je veux parler de Obiang NGuema, le fils de l’autre. Sans doute jaloux de voir la belle brochette des fils Nguesso orner le site des nouveaux riches congolais, Teodoro s’est offert une villa de 35 millions de dollars à Malibu, dans l’État de Californie, un jet privé de 38 millions de dollars, quatre Ferrari d’une valeur de 1 million de dollars à raison de 250.000 dollars pièce, 2 Rolls – Royce de 700.000 dollars à raison de 350.000 dollars chacune, une Bentley de 240.000 dollars, 2 Maybach de 700.000 dollars à raison de 350.000 dollars la caisse. Un vrai caprice de stars ! Ca ne vous rappelle rien ça, mais en moins grand ?

Les mauvaises langues, toujours prêtes à s’indigner sur la folie des grandeurs de nos grands hommes vont encore se dire, mais comment justifier de telles dépenses faramineuses quand nos populations vivent dans l’extrême pauvreté ? Mais depuis quand se préoccupe-t-on des populations africaines ? Déjà qu’elles se multiplient comme des petits lapins, vous imaginez la catastrophe que ça ferait dans 50 ans si elles avaient les moyens de manger à leur faim ? Dans tous les cas, au lieu de pleurer, les pauvres devraient commencer par se poser la question de savoir pourquoi ils sont si pauvres. Peut-être qu’ils se révolteraient enfin et chercheraient à devenir riches, puis à foutre la paix aux Nguéma et autres Sassou. Ce serait ça, la concorde nationale si chère à notre « infatigable bâtisseur » de châteaux en Espagne.

La plume libre !

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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 01:06

2 janvier 2009
AFP



Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema a demandé la diversification des sources de revenus pour son pays, qui tire plus de 90% de ses recettes de l'exploitation d'hydrocarbures, dans un discours à l'occasion du Nouvel An diffusé vendredi par les médias d'Etat.

"Nous ne pouvons pas focaliser le développement de notre pays seulement sur la permanente exploitation des ressources naturelles", a déclaré M. Obiang Nguema dans ce discours prononcé jeudi soir.

"Nous devons diversifier notre économie, en faisant la promotion de l'agriculture, de l'élevage, du tourisme, de la pisciculture, du commerce", a-t-il ajouté, sans évoquer de plan ou annoncer de financements.

Avec plus de 400.000 barils par jour, la Guinée équatoriale est le 3e producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne (après le Nigeria et l'Angola) et dispose de réserves gazières estimées à 40 milliards de m3.

La production d'hydrocarbures fournit à l'Etat plus de 90% de ses recettes mais l'essentiel de sa population (moins d'un million d'habitants) continue à vivre dans la pauvreté.

Dans son discours, le président équato-guinéen a par ailleurs évoqué la lutte contre la corruption et des poursuites contre les auteurs de malversations.

"La corruption administrative et sociale est un cancer que nous devons éradiquer si nous voulons une économie rentable et durable. (Ceux qui) détournent les fonds publics pour les intérêts particuliers doivent être poursuivis et châtiés conformément à la loi", a affirmé Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis 1979.

L'opposition estime que les revenus pétroliers sont illégalement utilisés par des responsables de son régime. Dans son rapport 2009, l'ONG Transparency International (TI) fait figurer la Guinée équatoriale à la 168e place sur 180 pays en matière de corruption.

M. Obiang Nguema avait été visé, avec les présidents gabonais Omar Bongo Ondimba du Gabon (décédé en 2009) et congolais Denis Sassou Nguesso, par une plainte déposée fin 2008 notamment par TI à Paris sur les conditions d'acquisition d'un important patrimoine immobilier en France. Fin octobre, la justice française a jugé la plainte irrecevable.

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 22:12

24 novembre 2009

Source : Camerouninfo

Guinée : un nouveau scandale financier

C’est la presse américaine qui a rendu publique l’information : Téodorino Nguéma Obiang, le Fils de son père le président Obiang Nguema vient de s’offrir un jet privé de 38 millions de dollars et un villa de 35 millions de dollars à Malibu.


Guinée : un nouveau scandale financier


Dans son édition du 17 novembre dernier, le New York Times révèle au grand public un nouveau "scandale financier en Guinée Équatoriale". Teodoro Nguema Obiang, ministre des forets et de l’agriculture et fils du président Obiang Nguéma s’est non seulement offert une villa de 35 millions de dollars à Malibu, mais aussi un jet privé de 38 millions de dollars pour ses déplacements - question de ne pas tout le temps être entrain de faire la queue dans les aéroports américains - Il faut ajouter que ce dernier possède aussi en territoire américain, quatre Ferraris, 2 Rolls – Royce, une bentley, 2 maybachs...

Par quels moyens Teodoro Nguema Obiang (sur la photo ci-dessus devant sa villa américaine) a-t-il pu s’offrir : une villa de 35 millions de dollars à Malibu dans l’État de Californie, un jet privé de 38 millions de dollars, quatre Ferraris d’une valeur de 1 million de dollars à raison de 250.000 dollars chacune, 2 Rolls – Royce de 700.000 dollars à raison de 350.000 dollars chacune, une bentley de 240.000 dollars, 2 maybachs de 700.000 dollars à raison de 350.000 dollars chacune ?

Pour la presse américaine, il y a pas de doute, il s’agit bien d’un cas de détournement de fonds, car même Barack Obama, président de la plus grande puissance économique au monde ou encore Nicolas Sarkozy dont le pays vient de concéder des remises de dette à la Guinée-Équatoriale ne peuvent se permettre de telles acquisitions.


Des chiffres vérifiés

Les chiffres évoqués ici ne sont en aucun cas des estimations de journalistes, mais bien des données produites et rendues publiques par une agence spécialisée américaine à savoir l’United States Immigration and Customs Enforcement qui dépend en réalité du Département de la Sécurité intérieure des États-Unis - United States Department of Homeland Security - un département de l’administration fédérale américaine créé en novembre 2002 à l’initiative du président George W. Bush, en réponse aux attentats du 11 septembre 2001. Son objectif est d’organiser et d’assurer la sécurité intérieure du pays. "C’est donc une agence dont la crédibilité ne fait l’ombre d’aucun doute puisqu’elle est chargée entre autres du contre-espionnage au sein du territoire américain", révèle le journaliste auteur de l’article.

Ce qui choque aussi les américains, c’est que le fils du président réussit toujours à se voir délivrer un visa d’entrée aux États-Unis malgré les restrictions qui sont en principe sensées être appliquées à tous ceux qui auraient des liens directs ou indirects avec la corruption, ceci conformément à une loi signée en 2004 par le président George W. Bush et renforcée par une autre votée par le Congres américain en 2007.

Depuis 1996 la Guinée Équatoriale a inscrit son nom en lettres d’or sur la liste des pays producteurs de pétrole, se classant au passage troisième pays d’Afrique Subsaharienne après le Nigeria et l’Angola. En 2007 le pétrole a rapporté environ 4.8 milliards de dollars à la Guinée Équatoriale. Un rapport du département de la justice datant du 4 septembre 2007 révèle que le Gouvernement américain croit savoir que la richesse de Teodoro Nguema Obiang provient de l’extorsion et du détournement de cette manne financière.


La mortalité infantile est passée de 10 à 12% selon l’Unicef.

Un autre rapport du département de la sécurité intérieure américain révèle que Teodoro Nguema Obiang voyage régulièrement avec plus de 1 million de dollars liquide et qu’il ne déclare pas. En temps normal, une telle faute lui vaudrait jusqu’à cinq ans de prison aux États-Unis. On apprend également que Teodoro Nguema Obiang voyage avec un passeport diplomatique bien que ses voyages aux États-Unis n’aient rien à voir avec des missions diplomatiques.

En attendant la suite des enquêtes américaines, la Guinée Équatoriale continue de pomper tranquillement son pétrole. Les trois quart de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté selon le rapport 2009 du Fonds Monétaire International. Pire encore la mortalité infantile est passée de 10 à 12% selon le rapport 2009 de l’Unicef.

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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 20:25

14 novembre 2009
Lazare Kolyang
Mutations



La Guinée Equatoriale continue de mener le peloton avec plus de 1.700 milliards de francs Cfa de réserves à la Beac.

La Banques des Etats d’Afrique centrale (Beac), banque d’émission pour les six Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) vient de publier les différentes contributions de ces pays dans la rubrique consacrée aux réserves de change. Au cours de la troisième réunion ordinaire de l’année en cours du Comité de politique monétaire (Cpm) tenue à Douala vendredi dernier, 06 novembre, le Vice gouverneur de la Beac, Rigobert Roger Andely a fourni des statistiques qui donnent un aperçu du poids de chaque Etat au sein de cette banque.

C’est ainsi qu’au 30 septembre 2009, le pools commun des réserves de change s’élevait à 6.344 milliards de francs Cfa, ce qui représente, selon le Vice gouverneur de la Beac, six mois d’importation des biens et services. Présenté depuis quelques années comme le nouveau Eldorado, du fait de sa production pétrolière importante, la Guinée Equatoriale arrive en tête dans ces dépôts avec 1.671 milliards de francs Cfa. Ce pays est talonné de près par le Congo qui dispose d’une réserve de 1.619 milliards de francs Cfa. Le Cameroun arrive en troisième position avec 1.526 milliards de francs Cfa. Le Gabon, qui a pendant longtemps occupé le haut du pavé dans cette zone, dispose aujourd’hui de 822 milliards de francs Cfa.

Catastrophe

Le Tchad, malgré l’exploitation pétrolière entamée il y a quelques années, se retrouve avec 286 milliards de francs Cfa. Même si elle occupe le dernier rang dans ce classement, la République de Centrafrique a quant à elle fait un bon pas en avant. Les réserves de cet Etat continental sont passées de 40 milliards de francs Cfa, il y a deux ans, à 62 milliards en 2009. A ces réserves des Etats, indique Rigobert Roger Andely, il faut ajouter environ 357 milliards de francs Cfa des services centraux. Les prévisions de pertes pour l’année 2009 de ces réserves, préalablement estimées à près de 2000 milliards de francs Cfa du fait de la conjoncture internationale (crise financière) ont été ramenées à environ 500 milliards de francs Cfa.

Les réserves de change sont des avoirs en devises étrangères détenues par une banque centrale. Elles sont généralement sous la forme de bons et obligations du Trésor d’États étrangers, ce qui permet à ces réserves de rapporter un intérêt. Elles sont utilisées par les autorités monétaires pour réguler les taux de change. La constitution de réserves correspond, suivant les pays et les moments, à des objectifs différents. À la base, leur première raison d’être est d’entretenir la confiance des marchés envers la devise nationale et de montrer que le pays a les moyens de résister à un choc quelconque (hausse des prix des matières premières ou des biens manufacturés, crise du crédit, catastrophe naturelle, dérapage du commerce extérieur, etc.).
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 11:54

12 octobre 2009
Gabon Eco

Gabon : Malabo met de l'eau sur la «brûlure» diplomatique

Après les rumeurs pesantes nées à la suite de déclarations tapageuses du journaliste gabonais Francis Sala Ngouah Beaud sur la prétendue collaboration des autorités équato-guinéennes à la préparation d'un coup d'Etat au Gabon, Malabo a apporté des éclaircissements sur ce dossier. Le ministre équato-guinéen a été reçu le 9 octobre dernier à Libreville par Ali Bongo Ondimba, pour revenir notamment sur les raisons qui l'ont poussé au lendemain de son élection à se rendre dans les principales capitales de la sous-région sauf à Malabo.

Le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Pastor Micha Ondo Bilé, a été reçu le 9 octobre dernier à Libreville par le nouveau président élu du Gabon, Ali Bongo Ondimba, pour lui remettre une correspondance de Teodoro Obiang Nguema.

Accompagné par l’ambassadeur de son pays en poste à Libreville, Manuel Mbela Bama Ndong, le chef de la diplomatie équato-guinéen a eu un entretien d'environ une heure avec Ali Bongo Ondimba.

Cet échange des vues destiné à briser la glace entre les deux parties , depuis « l'affaire Sala Ngouah Beaud », a notamment permis à monsieur Micha Ondo Bilé de réaffirmer la volonté de son pays à promouvoir le renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays voisins.

«Je suis venu remettre un message personnel du président Teodoro Obiang Nguema au président Ali Bongo Ondimba. C’est un message de solidarité, un message de bon voisinage entre la Guinée équatoriale et le Gabon. Depuis 40 ans les relations entre la Guinée Equatoriale et le Gabon sont très bonnes», a déclaré le diplomate équato-guinéen.

Après la proclamation des résultats de l'élection présidentielles du 30 août, Ali Bongo Ondimba avait entrepris une tournée sous régionale au Cameroun, au Congo, au Tchad, en République démocratique du Congo (RDC), en Angola et à Sao Tomé et Principe, sans pour autant faire l'escale de Malabo.

L'absence de l'étape guinéenne dans l'agenda du président élu du Gabon avait suscité un torrent de commentaires sur l'état des relations entre les deux pays. Malabo est soupçonnée par les nouvelles autorités d'avoir soutenu le candidat Mba Obame.

«La presse a dit beaucoup des choses qui ne sont pas vraies(...), le président Ali Bongo Ondimba ne s’était pas rendu en Guinée Equatoriale après son élection. C’était un problème de calendrier. Le président Teodoro Obiang Nguema avait quitté le pays le 6 septembre pour se rendre en Amérique où il a passé un mois, c’est pour cela que le président Ali Bongo Ondimba n’était pas allé en Guinée Equatoriale», a expliqué Pastor Micha Ondo Bilé.

Pourtant, l'ancien directeur adjoint de TV+ et présentateur vedette durant la campagne d'André Mba Obame (opposition) pour l'élection présidentielle du 30 août, Francis Sala Ngouah Beaud avait quitté le «bateau» de l'ancien ministre de l'Intérieur la veille du vote, accusant son ancien patron de fomenter un coup d'Etat en collaboration avec les autorités de Guinée équatoriale.

Ces accusations avaient alourdi le climat des relations entre Malabo et Libreville, qui se regardaient déjà en chiens de faillence depuis le différend de l'île Mbanié. Les clarifications de théodoro Obiang Nguéma permettront peut-être d'apaiser ce climat.

 

 

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 18:23

29 septembre 2009
Reporter sans frontières

Reporters sans frontières réitère sa demande de remise en liberté en faveur du correspondant en Guinée équatoriale de l'Agence France-Presse (AFP) et de Radio France Internationale (RFI), Rodrigo Angue Nguema, lequel est détenu depuis cent jours à la prison de Black Beach, à Malabo. Son procès s'est tenu le 1er septembre 2009, mais aucun verdict n'a pour l'instant été prononcé.

"Après trois mois de détention préventive et plus de trois semaines après son procès, Rodrigo Angue Nguema n'a toujours pas été fixé sur son sort. Cette longue attente est incompréhensible. Nous rappelons que l'incarcération est une sanction disproportionnée pour les cas de diffamation et appelons les autorités à modifier la législation", a déclaré l'organisation.Le procès de Rodrigo Angue Nguema, unique correspondant de la presse étrangère en Guinée équatoriale, s'est tenu en audience publique, le 1er septembre, à Malabo. Le parquet n'a retenu aucune accusation contre le journaliste et l'annonce du verdict reste en suspens.

Détenu depuis le 17 juin dernier, le journaliste est poursuivi en "diffamation" par le directeur de la compagnie nationale aérienne Ceiba, Mamadou Jaye, pour avoir diffusé une information selon laquelle ce dernier avait fui le pays, en avril, en détournant 3,5 milliards de francs CFA (environ 5,3 millions d'euros). Le journaliste avait repris des rumeurs circulant sur Internet, qu'il avait recoupées avec des sources locales, émanant notamment de l'aéroport de Malabo. Mais cette information s'est révélée fausse et Rodrigo Angue Nguema l'a reconnu.

Le 18 septembre, une délégation de Reporters sans frontières a été reçue par l'ambassadeur de Guinée équatoriale à Paris, Monsieur Federico Edjo Ovono. A l'occasion de cet entretien, l'organisation a fait part de son souhait de se rendre prochainement dans le pays.

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Textes De Juliette