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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 12:01

8 juillet 2009
Le Journal Chrétien

C’est devenu quasi un jeu d’enfants que les pays africains organisent les élections présidentielles sensées permettre aux peuples de se choisir librement ses dirigeants dans les diffétentes institutions publiques. Pendant que sous d’autres cieux ce rapport entre candidats et électeurs a pour socle un cahier de charges à remplir par celui qui vient solliciter le suffrage et sensé de conduire au bien être d’un plus grand nombre. En Afrique noire et dans la plupart de pays du continent, les jeux sont joués d’avance. Le parti au pouvoir s’arrange toujours pour faire évoluer les choses en faveur de l’élection de son favori, souvent le chef d’Etat sortant, s’il ne s’agit pas tout simplement de son propre fils en cas de vacances du pouvoir. Ce qui semble être le cas demain au Congo Brazzaville et au Gabon pour ne citer que ces deux pays dont tous connaissent leur attachement à la nébulleuse Francafrique. Du moment que les jeux sont joués d’avance, à quoi alors servent réellement les simulacres d’ élections en Afrique noire si les africains eux mêmes n’en veulent ?

Si nous acceptons par « élection démocratique » le fait pour un peuple d’un pays donné de se choisir librement et sans aucune contrainte, à un moment donné de l’histoire de son pays ses propres dirigeants sensés d’exécuter un programme convenu préalablement entre les deux parties. Et ce, en vue du bien être du peuple. Il ne souffre alors d’aucun doute que le pouvoir qu’exerce les hommes politiques issues des urnes a pour objectif principal l’amélioration du vécu quotidien du peuple, l’amélioration de conditions du pays, la protection de l’intégrité territoriale et la défense des intérêts nationaux au concert des nations et où les différents gouvernements se livrent à une espèce de compétition.

Tel devrait être la nature du contrat liant les différents hommes politiques à leurs peuples respectifs. Et la survie ou la validité de tels contrats tient ni plus ni moins qu’à l’entière exécution de cette espèce de cahier des charges liant l’électeur à l’élu. Cette stratification de rapports sociaux fait que les candidats à l’élection s’engagent à être au fait au service de leurs peuples agissant en vrai souverain primaire. Le pouvoir détenu par les hommes politiques est donc l’émanation de leur peuple. Et à leur niveau ils l’exercent par procuration n’étant pas les vrais ayant droits.

Cette relation ou ce type de contrat n’est valable que si chacune de parties respecte et exécute scrupuleseument sa part du contrat. Ce qui malheureusement ne semble pas être le cas pour la plupart de pays du continent d’Afrique noire, rien qu’à voir l’écart entre les promesses électorales et les réalisations pendant le temps du règne et d’exercice de l’impérieum tant convointé et pour lequel beaucoup de candidats sont prêts à vendre leurs âmes au Diable.

A ce vilain barratin viennent s’ajouter tous les engagements avec les milieux des esprits. Entendez par là les loges ou sectes pernicieuses, les marabouths, les sorciers et autres petits féticheurs du quartier. Et enfin les promesses faites aux églises pour les pratiquants de la parole de Dieu. Chacun selon sa croyance promet à son monde spirituel respect des engagements, suivi de directives et principes sacrés et fraternité envers les frères et soeurs partageant le même idéal. Tout le monde se fait poli, docile et candide. Mêmes les loups se couvrent de la peau de l’agneau pour la circonstance.

Mais après la publication de résultats des urnes, on assiste à une espèce de transformation quasi mystique de tous ces agneaux : l’arrongance, le mépris, l’ingratitude, le mesonge, l’insousciance, les rapines, les ragots, l’incrédulité... La vraie nature revient jusqu’au prochain scrutin. Et malheur aux électeurs.

C’est un peu ça le vilain jeu appelé à tort « élection » en Afrique noire mais qui en réalité est un vrai marché de dupe. A cause de peu d’exigences des africains et l’absence de la culture politique, les politiciens verreux abusent toujours du peuple. D’où la classe politique africaine devient davantage plus riche pendant que le peuple lui continue à tirer le Diable par la queu. Telle est quasiment l’état des lieux de la situation politique en Afrique ou encore la nature de rapports entre la classe politique africaine et le souverain primaire.

Election politique : un non sens en Afrique noire Quand on examine à réculon l’état de rapports entre la classe politique dirigeante africaine et le peuple meurtri et clochardisé, il ya lieu de se demander pour quoi on dépense autant d’argent en Afrique noire pour organiser les pseudo-élections pendant que les résultats pour la plupart de pays sont connus d’avance ?

A quelques exceptions prêt, il faut avouer qu’en dépit de la tenue depuis la période des indépendances des élections sur le continent africain, les vraies élections politiques sont à comptées aux bouts de doigts. Beaucoup de pays n’ont eu à offrir à leurs peuples que de sumulacres d’élections et où les jeux sont faits longtemps en avance.

C’est pour cela que les africains doivent avoir du respect pour de pays comme le Ghana, le Bénin, l’Afrique du Sud et dans une certaine mesure le Sénégal pour le bon exemple qu’ils offrent au continent en matière électorale. Combien demain vont leur emboîter les pas sur ce bon chemin ? Dieu seul le sait.

Sincèrement, tout sentiment mis de côté, en principe ce type de contrat ne devrait pas êtres de mise en Afrique noire et où la plupart de dirigeants politiques ne respectent les clauses contractuelles que l’instant de la période pré électorale et celle des élections proprément dites. Ce qui relève d’ailleurs du calcul machiavélique et de la ruse des politiciens verreux pour mieux apâter les électeurs dont ils ont besoin de leurs voix pour être élus au poste convointé. La plupart des politiciens africains considèrent leur peuple comme un citron appelé à être jeté dans la poubelle dès que l’on a fini de tirer tout le jus qu’il contient. Inutile donc pour eux de s’en encombrer après la publicaton de résultats.

Ce qui ressuscite ce vieux débat sur la capacité des africains noirs à s’adapter aux principes démocratiques. Et pour beaucoup, la démocratie demeure encore un vrai lux pour le peuple par la faute de ses dirigeants et de son élite.

Même si dans une certaine mesure on a eu à s’en prendre aux propos du président Nicolas Sarkozy lors de son passage au Sénégal, il y a lieu de relativiser aujourd’hui ses propos qui renferment une faible dose de vérité. L’Afrique n’a pas apporté un vrai démenti à ses propos. En dépit du coup de guelle, le statu quo est de mise.

Rares sont les pays africains qui pratiquent les vraies règles démocratiques et recourent aux élections pour permettre à leur peuple de se choisir librement ses dirigeants politiques.

Si cette réalité est de mise dans les pays de vieilles démocraties d’Europe et d’Amérique, et auxquels s’ajoutent de plus en plus depuis un certain temps les pays dits émergeants d’Amérique latine et de l’Asie Sud-Est, la réalité en Afrique noire est encore toute triste et exige une urgente thérapeutie de la part de la communauté internationale qui doit exercer une espèce de droit d’ingérence humanitaire en faveur de peuples des pays d’Afrique du fait d’avoir su tirer profit de valeurs positives universelles ayant su booster la vie de leurs sociétés.

Il faut que l’occident aide l’Afrique noire à se départir de ces vilaines pratiques de trichéries électorales, de la fraude avilissante et du vol du scrutin. Il n’y a que cette voie qui peut permettre d’arrêter les flux migratoires de peuples africains vers les pays du Nord. Ce qui pourra faire baisser la violence et empêcher que demain le nébuleux Al Qaïda ne se fasse de milliers de partisans parmi la jeunesse africaine. Si aujourd’hui les jeunes acceptent de mourir en mer, pourvu d’atteindre l’occident, pas impossible que demain ils acceptent de devenir de vrais martyrs d’Allah.

Continuer à appuyer la dictayure en Afrique, cautionner la fraude électorale et laisser les politiciens voler les scrutins conditionnent à petit feun la jeunesse africaine à de reflexes de survis qui la préparent à se lancer demain dans les bras d’Al Qaïda.

Houfouet Boigny parti, Mobutu parti, Bongo parti, nous pensons qu’il est grand temps pour que les anciennes puissances coloniales arrêtent de téléguider les élections en Afrique noire. Nous pensons plutôt qu’elles ont intérêt aujourd’hui à aider les peuples africains à se choisir librement ses propres dirigeants politiques et sur base d’un contrat social axé sur la recherche constante du bonheur du peuple.

Dans bien de pays africains, en dépit de la longévité de présidents fondateurs et autres pères de l’indépendance, le peuple croupit toujours dans la misère. Non pas que ces pays ne disposent pas d’atouts nécessaires pour assurer le développement, mais bien pour la simple raison que ces dirigeants politiques ont fait de la carrière politique une voie royale de l’enrichissement facile. Bonheur du peuple, connaît pas.

Voyons ce qui se passe au tour de nous, et nous allons vite nous rendre compte qu’il est grand temps pour que l’occident aide l’Afrique noire à cesser de gaspiller inutilement les maigres ressources pour organiser les simulacres d’élections.

Nous venons à l’instant de suivre l’appel pathétique lancé sur les ondes de la radio Rfi par le général Hugue Ngolondole du Congo Brazzaville et invitant le peuple à la désobéissance civique par rapport aux élections présidentielles du 16 juillet prochain.

Et de son analyse, nous avons pu retenir par exemple que le décor de la fraude est posé au Congo pour assurer l’élection du candidat- président Dénis Sassou au premier tour. Non pas qu’il dispose d’un projet de société viable à proposer le peuple pour un contrat social, mais juste décidé d’abuser encore du peuple congolais qui n’a que trop souffert de toutes ces années d’un règne sans pargage.

Le président du Parti pour l’alternance démocratique au pouvoir dénonce également l’enrôlement des mineurs de moins de 8 ans et l’enrôlement de congolais d’en face (Congo Kinshasa) auxquels le pouvoir politique du Congo Brazzaville auraient fait appel en faveur du candidat Dénis Sassou. Avec de telles pratiques éhontées, quel est alors le vrai sens de l’organisation des élections politiques en Afrique noire ?

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 11:45

7 juillet 2009
RFI


Au Congo Brazzaville, Raymond Mboulou, le ministre de l’Administration du territoire, a confirmé ce mardi à Brazzaville que l’élection présidentielle aura bien lieu dimanche 12 juillet. Il a ainsi rejeté la demande de report du scrutin, formulée lundi par cinq candidats de l’opposition dont Mathias Dzon, le principal rival du président sortant Denis Sassou Nguesso. Ces candidats affirment que le fichier électoral comporte de graves anomalies. Ils ont, du reste, collecté un certain nombre de cartes d’électeur non valables. Le ministre affirme lui que « tout est fin prêt » pour l’élection. Dans la capitale congolaise, les habitants sont pourtant inquiets et redoutent des violences. Ils sont nombreux à quitter la ville.

Plus le scrutin approche, plus la psychose s’empare des habitants de Brazzaville. Craignant des violences alors que les principaux candidats de l’opposition demandent le report de l’élection. Ils sont de plus en plus nombreux à avoir décidé, ces derniers jours, de fuir la capitale.

« J’ai envoyé ma femme et mes enfants à Kinkala, on ne sait jamais », raconte cet habitant de Bacongo hanté par le souvenir de la guerre de 1997. « Moi, je pars demain matin », dit cet autre, sans donner plus d’explications sur ses craintes. Toujours est-il qu’il devient jour après jour plus difficile de quitter la capitale.

A l’aéroport de Maya-Maya, tous les vols pour Pointe-Noire et Dolisie ont été pris d’assaut. Plus aucune place n’est disponible avant le 22 juillet. A la gare ferroviaire, les trains en direction du Pool sont bondés. Même affluence dans les gares routières du nord et du sud de la ville ou encore au Beach, le port fluvial qui relie Brazzaville à Kinshasa.

Si cet exode touche les habitants des quartiers sud de Bacongo et de Makelekele, proches de l’opposition, les citadins des quartiers de Mfilou, Talengai et Ouenze, réputés acquis au président Sassou Nguesso s’en vont également. Mais tous ne partent pas, d’autres préfèrent rester chez eux redoutant d’éventuels pillages le jour du vote.

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 07:48
6 juillet 2009
APA

La capitale congolaise, Brazzaville, est en train de se vider de sa population, à moins de cinq jours de l’élection présidentielle du 12 juillet prochain, a constaté APA sur place. Ceux qui quittent la ville se rendent dans les départements, notamment à Pointe-Noire, la capitale économique (sud), où des sites d’accueil ont été mis en place.

Les bousculades occasionnées par les déplacements massifs des populations ont déjà fait plusieurs victimes, mortes étouffées.


Les populations fuient la capitale au cas où celle-ci serait encore gagnée par les violences post électorales, à l’origine des guerres civiles qui ont ravagé le Congo dans la fin des années 1990.

Dans le pays, de nombreuses voix se sont élevées pour que l’élection du 12 juillet se déroule dans la paix. Dans une déclaration, samedi, le gouvernement congolais a mis en garde les fauteurs de troubles susceptibles de perturber l’ordre public pendant le scrutin.


Ouverte le 26 juin dernier, la campagne électorale bat son plein sur toute l’étendue du territoire national. Sur les médias d’Etat, les candidats se succèdent pour expliquer leurs projets de société.


Le président sortant Denis Sassou Nguesso a opté pour une campagne de proximité, animée par les porte-paroles de son directoire de campagne.


Ces derniers ont reçu pour mission d’expliquer «Le chemin d’Avenir», le projet de société du candidat du Parti congolais du travail (PCT), qui entend moderniser le pays sur les plans socioéconomique, culturel et environnemental, une fois réélu à la magistrature suprême pour un nouveau mandat de sept ans.


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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 10:43

27 juin 2009
APA

Le président congolais invite ses compatriotes à l’accompagner sur le chemin de la prospérité

Le président congolais sortant, Denis Sassou Nguesso, candidat à l’élection présidentielle du 12 juillet prochain, a présenté samedi, un projet de société intitulé « le chemin d’avenir et de la prospérité », auquel il a invité ses compatriotes à adhérer pour le bien du pays. Articulé en 9 points, ce projet a trait notamment à la redynamisation de l’éducation nationale, une facilitation de l’accès de l’enseignement professionnel de qualité, la modernisation de la justice, la création d’un fonds de soutien aux Petites et Moyennes entreprises.

Le candidat Sassou Nguesso, a aussi déclaré qu’il envisage, s’il le peuple lui fait encore confiance, d’œuvrer à la création d’emplois pour les jeunes. Au plan social, il promet de construire dans chaque chef - lieu de département du Congo, un hôpital général et des centres de santé intégrés dans les localités de moins de mille habitants. Denis Sassou Nguesso a également dit vouloir poursuivre sa politique de construction d’infrastructures de base qu’il amorcé lors de son précédent mandat.

Le président sortant dit aussi dans son projet de société que si le peuple lui fait confiance pour les sept ans à venir, il entend respecter la dignité humaine qui est une préoccupation fondamentale du peuple. Il se propose s’il est réélu, d’instaurer un dialogue permanent entre l’opposition et la majorité présidentielle dans le but de pérenniser la paix dans le pays. Denis Sassou Nguesso à tenu le même langage dans l’après midi du samedi dans la ville océane de Pointe Noire, devant les opérateurs économiques qui ont sollicité de sa part de meilleures conditions pour l’exercice de leur métier.

Originaire du district d’Oyo dans la cuvette du Congo, Denis Sassou Nguesso, 66 ans, est au pouvoir depuis 25 ans, avec une parenthèse de cinq ans (1992 - 1997), suite aux guerres civiles qu’a connues le Congo. Membre actif du parti Congolais du Travail (PCT), il fait face à treize autres candidats à la présidentielle.

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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 11:13

16 avril 2009
Gabon Eco


Quatre obus sont tombés dans la nuit du 13 au 14 avril dernier sur un quartier populaire de Brazzaville, la capitale congolaise, sans faire de victimes mais causant d’importants dégâts matériels. Les autorités ont affirmé que la foudre aurait touché des réserves militaires explosives entraînant la projection accidentelle des obus, alors que certains observateurs rattachent cet incident à l’importante réunion politique qui a été ouverte le 14 avril dernier pour baliser l’organisation des prochaines élections présidentielles.

Un état d’alerte «perplexe» a été donné le 14 avril dans la capitale congolaise, où quatre obus se sont abattus dans la nuit sur un quartier populaire, causant d’importants dégâts matériels mais aucune victime.

Quatre obus de mortier sont tombés sur Ouenzé, un quartier populaire du nord de Brazzaville, dont deux au moins ont explosé et «ont détruit des murs de clôture de parcelles habitées, sans blesser ni tuer personne», ont affirmé les riverains.
«On ignore pour l'heure d'où ils [les tirs] sont partis, ceux qui les ont tirés et leur intention», ont déclaré les habitants du quartier.

Les obus sont tombés en des endroits très espacés. Ce quartier abrite également un camp des blindés des Forces armées congolaises (FAC).Un défenseur des droits de l’Homme en poste dans la capitale congolaise a fait le rapprochement avec l’importante réunion politique qui a été ouverte dans l’après-midi du 14 avril, estimant que «c’est peut-être une façon pour eux de demander aux hommes politiques de s’entendre».

Dans la soirée du 14 avril, l'Etat-major général des Forces armées congolaises (FAC) a publié un communiqué qui explique que «certaines installations pyrotechniques (…) ont été touchées par la foudre, entraînant la mise à feu des munitions en stockage et leur détonation».

Le communiqué affirme que cet accident s'est déroulé dans «la zone de Mpila», un sous-quartier d’Ouenzé où se trouve un camp des blindés des Forces armées congolaises.«Il sen est suivi, par un effet de dispersion, des dégâts matériels dans les habitations», explique l’Etat major général des FAC.La Défense nationale a enfin annoncé qu’elle allait «se rapprocher des populations sinistrées pour les questions de réparation».

Dans l'après-midi du même jour, le Dialogue républicain sur la présidentielle de juillet prochain devait entamer ses assises qui devaient regrouper le pouvoir, la société civile et l’opposition, qui a finalement boycotté l'ouverture des travaux suite à cet incident.

Entre juin et octobre 1997, Brazzaville avait été le théâtre de violents combats entre les forces gouvernementales et les rebelles menées par Denis Sassou Nguesso qui avait alors pris le pouvoir.

Une dizaine de personnes se sont déjà portées candidates aux élections présidentielles dont la date exacte reste à fixer. Le président Sassou Nguesso, élu en 2002, ne s'est pas encore officiellement prononcé mais son entourage lui prête l'intention de se représenter.

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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 10:07

2 avril 2009
Jean Denard
Source : Cellule Françafrique


Le parquet de Paris plaide à nouveau le classement sans suite de l’affaire BMA Biens mal acquis : à la juge d’instruction de jouer !

 

Rien d’étonnant à ce que le parquet, qui dépend de la chancellerie, s’oppose en long et en large à la recevabilité de la plainte sur les biens mal acquis... bis repetita par rapport à novembre 2007. Toute la responsabilité (et la pression) repose à présent sur la juge d’instruction. Reste à espérer qu’elle mettra à profit l’indépendance que lui confère (encore) son statut !

Le parquet de Paris contre une enquête sur Bongo, Sassou Nguesso 

Le parquet de Paris s’opposera à l’ouverture d’une enquête sur le patrimoine immobilier en France de plusieurs chefs d’Etat africains, dont les présidents gabonais Omar Bongo et congolais Denis Sassou Nguesso.

Le parquet de Paris s’opposera à l’ouverture d’une enquête sur le patrimoine immobilier en France de plusieurs chefs d’Etat africains, dont les présidents congolais Denis Sassou Nguesso et gabonais Omar Bongo.

Selon une source judiciaire, le parquet estime qu’il n’existe pas d’indices suffisants d’une infraction de "recel de détournement de fonds publics", que les faits sont trop anciens et que les plaignants, des associations et des citoyens des pays concernés, n’ont pas qualité juridiquement à agir.

Le ministère public souligne aussi que les chefs d’Etat en exercice bénéficient d’une immunité pénale coutumière en droit international. La décision finale appartient à la juge d’instruction Françoise Desset, qui n’est pas liée par cet avis.

Cette plainte avec constitution de partie civile a été déposée en décembre dernier par les associations Transparence International France et Sherpa, ainsi que par un citoyen gabonais, Grégory Gbwa Mintsa. Ce dernier a été arrêté et emprisonné dans son pays en janvier.

La position du parquet n’est pas une surprise puisqu’il a déjà classé sans suite deux premières plaintes dites "simples" sur les mêmes faits en mars 2007 et juillet 2008, avec un argumentaire juridique toutefois moins élaboré, évoquant seulement l’absence d’indices d’infractions.

Le dossier est très sensible sur le plan diplomatique, Omar Bongo - au pouvoir depuis 42 ans - et Denis Sassou Nguesso étant deux alliés diplomatiques de la France en Afrique. Nicolas Sarkozy s’est rendu la semaine dernière au Congo Brazzaville.

Les plaignants s’appuient sur une enquête préliminaire de police diligentée par le parquet en 2007 qui a établi un état des biens détenus par les trois chefs d’Etat.

Le rapport de police répertorie 39 appartements, hôtels particuliers et maisons, 70 comptes bancaires et neuf voitures possédés en France par Omar Bongo et ses proches.

Denis Sassou Nguesso, revenu au pouvoir à Brazzaville en 1997 après une guerre civile, possède de son côté avec ses enfants, selon la police, 24 propriétés et 112 comptes bancaires en France.

Omar Bongo a annoncé des poursuites en diffamation contre les plaignants. Dans un entretien au Figaro paru le 25 mars, Denis Sassou Nguesso a assuré qu’il ne possédait en France qu’un logement à Paris et une petite maison au Vesinet. Questionné sur les biens portés au nom de ses proches, il dit : "Leur vie n’est pas la mienne et ils l’organisent comme ils l’entendent."

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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 09:59

29 mars 2009
Grégoire Eyadema

 

« Les Congolais ont la fortune à portée de main et pourtant, ils restent pauvres ; pardonnez-moi si cela vous choque, mais comment ne pas être attristé par un tel gâchis ? »

Ainsi, selon le site Mwinda, se serait exprimé Sarko à Brazzaville lors de son passage éclair pour quand même soutenir Sassou à la veille d’élections présidentielles à hauts risques… Quel sursaut de lucidité et de clairvoyance !!! Pourtant il n’a pas évoqué cela lors de ses interventions officielles, pas plus que le décès très suspect du militant Bruno Ossebi.

Et non, il a préféré flatter un régime criminel et kleptocrate, allant, dans la lancée de son prédécesseur Jacques Chirac [1] féliciter, Sassou pour avoir rétabli le paix et la sécurité dans un pays ravagé par des guerres civiles et des massacres déclenchés par, est-il besoin de le rappeler, Sassou et sa clique menée par un certain Jean Dominique Okemba.

Ensuite on nous parle de refondation, de nouvelles bases de partenariat avec des vernis de démocratie et de bonne gouvernance. Là encore, on retrouve les mêmes discours hypocrites éculés quand les actes montrent bien la stratégie à l’œuvre : après avoir finalisé la signature de contrats d’exploration de l’uranium en RDC, Sarko est allé remercier Sassou d’avoir octroyé en décembre 2008 la gestion du port de Pointe- Noire et de la voie ferrée Brazzaville – Pointe-Noire à l’agence de voyages préférée du président français, celle du philanthrope breton Vincent Bolloré. Cadeau du visiteur du jour : un petit prêt sympa de l’AFD (29 millions d’euros) pour l’aménagement du port. C’est vrai que ni Bolloré, ni le régime Sassou ne semblaient pouvoir prendre en charge ces travaux, bien trop occupés, l’un à consolider ses positions monopolistiques, l’autre à entretenir son parc immobilier en France et à préparer sa réelection avec le pactole budgétaire accumulé de 5 milliards d’euros depuis 2003…

Remerciements adressés à Sassou également pour permettre à Total de conserver au Congo ses meilleures marges par baril produit. Total avait déjà fait venir en mai 2008 Alain Joyandet, l’homme qui transforme le portefeuille de la Coopération en ministère du commerce extérieur délégué à l’Afrique - en récompense de quoi Sarkozy lui a confié la tête de liste UMP aux européennes pour la région Est.

« La France, dans aucun pays, ne soutient aucun candidat », a encore dit Sarko à Brazzaville, prêt à travailler « main dans la main avec le président que les Congolais se choisiront ». Encore faut-il qu’il puissent le choisir librement et sereinement… Sarkozy a appelé à la tenue d’élections libres et transparentes, est-ce à dire que la France prendra des sanctions fortes si l’élection de juillet reconduit frauduleusement Sassou ? C’est loin d’être une hypothère d’école, car le n°1 des milices Cobras joue les autistes, quand il ne réprime pas, face aux partis d’opposition et aux organisations de la société civile qui réclament depuis des années la mise en place de commissions électorales véritablement indépendantes... Nous attendons la France au tournant sur ce terrain là car, déjà en 2007, après les élections législatives déplorables, l’Elysée avait octroyé 180 millions d’euros de financement au tire du Document Cadre de Partenariat au lieu des 80 recommandés par le Quai d’Orsay et le Trésor français. Comme sanction à la gabegie électorale et à la corruption, on trouve mieux !

Notes : 

[1] « Vous avez parlé de l’Angola, et vous avez fait allusion, j’imagine, à l’intervention de l’Angola au Congo. Nous ne sommes pas intervenus au Congo mais, pour vous dire les choses telles qu’elles sont et tout à fait franchement, je me suis réjouis de l’intervention de l’Angola au Congo pour une raison simple c’est que ce pays était en train de s’effondrer dans la guerre civile, de s’autodétruire et qu’il était souhaitable que l’ordre revienne. Il y avait quelqu’un qui était capable de le faire revenir, c’était Denis SASSOU-NGUESSO. Il lui fallait un soutien extérieur pour cela et pour un certain nombre de raisons, l’Angola le lui a apporté. La paix est revenue, les conditions du développement reprennent. Cette ville de Brazza, qui est devenue martyre, commence à se relever et Denis SASSOU-NGUESSO s’est engagé à mettre en oeuvre le processus de démocratisation dans un délai d’un maximum de deux ans, ce qui est considéré, par les autorités internationales, comme quelque chose de bon. » Conférence de presse J. Chirac, Luanda, 30/6/98.

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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 09:55

6 avril 2009
Apollinaire Koulama 
 

A QUAND UN TRIBUNAL PENAL POUR JUGER SASSOU NGUESSO ? 
 

A  chaque  acte  grave  de  barbarie  ou  de  crimes  perpétrés  par  des  gouvernements  ou  des  gouvernants,  il  n'est  plus  étonnant  d'entendre,  la  création  d'un  tribunal  international  ou  d'un tribunal  à  compétences  universelles,  pour  juger  les  crimes  odieux.  La  dernière  inculpation  du  dictateur  soudanais  Omar  El-Béchir  par  la  CPI  est  une  illustration, cependant, certains  peuples,  qui  ont  été  opprimés  n'ont  pas  encore  droit  à  un  tribunal  digne,   qui  s'y  intéresseraient,  pour  établir  la  dignité  et  la  justice.  Au  Congo-Brazzaville, le  dictateur  Denis  Sassou  NGuesso  se  la  coule  douce,  malgré  des  nombreux  crimes  de  guerre et  de  génocide,  qu'il  est  l'auteur  dans  les  régions  du  sud,  et  la  France  de  Jacques  Chirac  à  Nicolas  Sarkozy,  par  un  cafouillis  inouïs,  trouve  des  prétextes  pour  ne  pas  juger  le  crime abominable  et  barbares  des  disparus  de  beach  commis  par  le  françafricain  Sassou  NGuesso.  Heureusement,  le  monde  continue  sa  mutation,  ainsi,  je  vous  invite  à  découvrir,  la  création  de  deux  nouveaux  tribunaux  pour  les  crimes :
 

TRIBUNAL PÉNAL INTERNATIONAL POUR LES CRIMES COMMIS AU KENYA LORS DES DERNIERS AFFRONTEMENTS INTERETHNIQUES APRÈS LES ÉLECTIONS PRESIDENTIELLES 

C'est avec une grande surprise que nous venons d'apprendre que l'ancien Secrétaire de L'ONU Koffi Annan, se confiant au quotidien de la bourse Britannique, The Financial Times, vient de confirmer l'établissement imminent d'un tribunal criminel spécial pour le Kenya pour juger et punir ceux qui se sont rendus responsables de tueries, de viols et de crimes contre l'humanité pendant les violences qui ont secoué le Kenya après les élections présidentielles de 2008. 

Après le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) basé à Arusha en Tanzanie, la communauté internationale veut établir un autre tribunal criminel dans la région en dehors du CPI. 

 

TRIBUNAL PÉNAL DE COMPÉTENCES UNIVERSELLES POUR LES CRIMES COMMIS PAR GEORGES BUSH ET DICK CHENEY EN IRAK ET EN GUANTANAMO 

La justice espagnole vient de lancer une plainte contre l'ancien Président Américain George Bush et ses proche collaborateurs pour les crimes les plus graves commis par Bush et Cheney pendant leur gouvernement commencent avec la guerre d'Irak, des crimes commis en collusion avec une puissance étrangère, la Grande Bretagne; et pour tortures et détentions illégales extrajudiciaires dans la base de Guantanamo, une partie du territoire Cubain qui doit être remise au Cuba. 

 

CONCLUSION 

Quoi  qu'il  arrive,  le  dictateur/criminel  Denis  Sassou  NGuesso  sera  jugé  et  puni  au  prorata  de  ses  crimes.  Ce  jugement  consacrera  la  victoire  des  familles  des  victimes  sur  la  lâcheté  de  la  France  et  sur  la  barbarie.  Les  crimes  contre  l'humanité  sont  imprescriptibles  dans  le  temps,  mais  demeure  un  B mol,  car  les  pesanteurs mentales,  telles  que  nous  l'avons  remarquées  lors  du décès  de  Edth  Lucie  Bongo  ( première  fille  du  dictateur  congolais  et  épouse  du  dictateur  gabonais )  ont  déterminé  de  nombreux  opposants  à  des  réactions  émotives,  qui  nous  rappelle  fort  aux  velléités  de  l'impunité,  ne  dit-on  pas  l'émotion  est  nègre.  Mais  soyons  déterminé  pour  juger  Sassou  NGuesso  et  les  membres  influents  du  PCT  de  leurs  forfaitures  sans  pardon et sans état d'âme. 

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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 10:00

Afrique, pillage à huis clos

 

Un ouvrage sévère. Dans un livre paru en France intitulé : « Afrique, pillage à huis clos », l’auteur Xavier Harel, dénonce le régime congolais. «Non seulement le pays est mis à sac par un clan familial sans scrupule, mais ce dernier le fait avec la bénédiction de Paris.». Journaliste au quotidien économique la Tribune, l’auteur décrit les mécanismes mis en place par le régime du président Denis Sassou Nguesso, avec l’aide de traders occidentaux, pour détourner l’argent du pétrole au profit de son clan.
 

Xavier Harel

Au Congo, au Gabon, au Nigeria, en Angola ou en Guinée équatoriale, on peine à découvrir à quoi a servi la manne pétrolière. Pauvreté, guerres civiles, maintien au pouvoir de régimes dictatoriaux, tel est le bilan peu glorieux de l’exploitation pétrolière en Afrique, peut-on lire dans la note de l’éditeur. 

La précieuse huile nourrit surtout une corruption débridée. « Au Congo-Brazzaville, le président Denis Sassou Nguesso a mis en place une kyrielle de sociétés écrans qui lui ont permis de détourner des centaines de millions de dollars. Mais il bénéficie pour cela de l’« expertise » occidentale. Certaines entreprises françaises, et non des moindres, ainsi que de prestigieux cabinets d’avocats, ont mis leur savoir-faire au service de ce pillage à huis clos », explique Xavier Harel. 

Ne nous y trompons pas, ajoute l’auteur, la mobilisation des pays riches (G8) en faveur de l’Afrique ressemble surtout à une opération de communication. Le locataire de l’Élysée amuse la galerie avec sa taxe sur les billets d’avion mais il couve affectueusement une poignée de régimes kleptocrates. 

George W. Bush prétend s’attaquer aux « postes avancés de la tyrannie » mais il reçoit à la Maison-Blanche les pires dictateurs pourvu qu’ils aient quelques barils à offrir. Tony Blair bataille pour passer la dette du continent à l’ardoise magique mais il ferme les yeux sur le rôle des banques britanniques dans le recyclage de l’argent de la corruption. 

Il est temps de mettre fin au bal des hypocrites. Si Jacques, George et Tony se soucient réellement du continent, qu’ils contraignent leurs compagnies pétrolières à faire la lumière sur ce qu’elles versent aux États africains. La transparence reste le meilleur antidote contre la corruption.

L’ouvrage de Xavier Harel est intéressant et très documenté. Toutefois la situation mérite d’être nuancée. Certes la corruption existe ; elle est d’ailleurs reconnue par le président Sassou Nguesso lui-même, mais pas au point d’avoir fait du Congo un business familial. Du moins on ose l'espérer.

Les institutions internationales viellent de plus en plus au grain et tentent de limiter les coulages. Les derniers rapports de la Banque mondiale et du FMI, sans être euphoriques, reconnaissent les progrès enregistrés dans une gestion plus transparente des revenus pétroliers.

Ce livre aura le mérite d’inciter les autorités congolaises à démontrer que l’orthodoxie financière est désormais leur priorité.

Xavier Harel est journaliste au quotidien économique la Tribune, spécialiste de l’Afrique et des questions pétrolières.

Xavier Harel

« Afrique pillage à huis clos »

288 pages, 19 euros

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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 18:18

4 mars  2009
Rex Bounsana
Mwinda

Voilà encore, on reparle d’élections présidentielles. Dans quelques mois, les Congolais en âge de voter, présents sur le territoire national et ceux qui auront surtout la chance de figurer sur les listes électorales, se rendront aux urnes pour élire un nouveau président de la République. Si dans certains pays, comme récemment au Ghana, ces consultations électorales se sont passées dans le calme, la paix et l’unité, au Congo par contre, l’approche de cette période devient un moment de peur et d’insomnies qui bouleverse, de plus en plus, ces mêmes votants qui se laissent gagner par la peur. Peur qui se justifie par les séquelles encore présentes des derniers événements meurtriers connus par notre pays à la veille d’une élection présidentielle. Des familles entières décimées et des régions complètement détruites comme le Pool, la Bouenza, le Niari, la Lékoumou, etc., ont du mal à tourner cette page sombre et douloureuse.

Certains justifient ces difficultés par l’apprentissage démocratique en affirmant que c’est le chemin pour assoir la démocratie. Soit. Mais combien de morts faudra-t-il pour arriver au but ? Pour d’autres par contre, la démocratie est un luxe pour les Africains. Et comment expliquer le cas du Ghana, du Benin, ou du Congo, notre pays, en 1991 où nous avons tous salué l’organisation et le déroulement des élections dans un climat de sérénité ? En regardant autour nous, il sera difficile de départager les afro-pessimistes et les afro-optimistes pour une raison simple : les deux tendances disposent des arguments assez convaincants pour justifier leurs positions. Ma préoccupation ne consiste pas de créer ou d’ajouter un troisième courant. Je voudrais juste m’atteler à montrer quelques scenarii possibles pour les futures joutes électorales de juillet prochain. J’en retiens trois.

Le premier scenario, et le plus probable, est le passage en force et au premier tour de l’actuel chef de l’État, mais avec un pourcentage moindre qu’en 2002. Sa gestion calamiteuse, clanique et très approximative des affaires publiques sans compter les différents squelettes humains qui jalonnent sa conquête, son accession et son maintien du pouvoir constitue l’unique obstacle pour une quelconque réélection dans une démocratie où le peuple exerce réellement son pouvoir. Cela devrait être un vote-sanction.

Mais, l’absence d’un opposant ou d’une figure pouvant faire le poids face à l’actuel président, son puissant réseau international, la possession des grands moyens (medias, argent) et l’augmentation spectaculaire des courtisans ces derniers temps (même ceux qui le diabolisaient il y a seulement trois ou quatre ans) sont des éléments qui, sont doute, faciliteront ce passage en force pour sa réélection à la magistrature suprême. Mais, son seul combat dans ces échéances sera contre l’abstention. C’est l’arme fatale des électeurs au Congo pour l’instant. L’an passé cette même arme a déjà fait ces preuves. En politicien averti et très rusé (c’est le seul au Congo), il en est conscient et trouvera des parades en gonflant le nombre des votants dans certaines circonscriptions et faisant un découpage électoral à la Mpila.

Même s’il lui arrivait de jouer, tant soit peu, le jeu démocratique pour ses amis de l’Occident, en admettant les candidatures de deux prétendants les plus en vue, Mathias Ndzon et Ange Poungui, il finira par les « coincer » par le biais de sa justice. Le premier pour la gestion de la BEAC-Congo ou de l’affaire Umberto Brada (notre frère Angolais) et le second, pour sa longue absence au pays, comme l’indique la Constitution.

Pour la campagne électorale, il jouera sur deux cordes : la peur et l’espérance. Pour une bonne partie de l’électorat, notamment celui de la partie septentrionale du pays, il tiendra, sans doute, un discours apocalyptique soulignant qu’après lui, suivront le déluge et la vengeance. Pour l’autre partie, il se fera aider par les natifs du coin en appuyant la corde « Espérance » : routes, ponts, hôpitaux, etc.

Pour le Pool, particulièrement, il reprendra à nouveaux ses relations avec Ntoumi, soit en réactualisant sa nomination comme membre du gouvernement, soit en fragilisant le dernier carré de ses fidèles par l’argent et les cadeaux. S’il est arrivé à monter ce type, je ne vois pas comment il n’arrivera pas à le dégonfler. Il pacifiera cette région, ce qui sera l’unique argument pour l’électorat du Pool.

Pour nos amis de la Bouenza et du Niari, les noms de Lissouba et Moungounga Nguila seront associés d’une certaine manière dans le plan de conquête de voix dans cette partie du pays.

Pour l’électorat de Brazzaville, les derniers travaux de la municipalisation accélérée suffiront pour les convaincre.

Le deuxième scenario, le moins probable, mais le plus dangereux pour la paix est celui, paradoxalement, relatif à l’impartialité de la Cour suprême. Si les deux candidatures déjà citées sont validées sans problème, nous serons sans doute appelés à faire à un deuxième tour, qui peut être fatal à l’actuel chef. S’il avait déjà laissé le pouvoir une fois, il ne commettra plus l’erreur de le faire pour la seconde fois. Qui est fou ? Mais, pour qu’il y ait deuxième tour, il faut que les deux candidats en vue de l’opposition s’entendent déjà pour le bien du pays.

Le troisième et dernier scenario possible, encore moins probable, est le soulèvement du peuple dans les urnes pour sanctionner tous ces profiteurs. Quarante-huit ans après l’indépendance, le Congolais, maintenu dans son enfance et réduit à presque rien par l’homme politique avec l’aide aujourd’hui de quelques hommes de Dieu, ne veut pas « quitter son berceau ». Les bruits continuels des armes et des bottes, le poids trop écrasant de la misère et surtout le combat pour survivre expliquent, sans doute, cette situation dramatique. Seul un sursaut d’orgueil peut l’aider à faire quelques pas en reprenant en main sa destinée. Voilà une occasion en or pour déclencher ce Yes, We can de Barak Obama en choisissant librement ses dirigeants capables de le faire sortir de la convulsion inquiétante de l’environnement économique et politique que connaît notre pays.

Pour qui voter ? Les deux candidats en vue ne sont pas nés malheureusement de la dernière pluie. Ils traînent avec eux des casseroles trop bruyantes pour être vraiment pris au sérieux. Mais, à défaut de mieux…

Il existe beaucoup de scenarii pour les futures élections de juillet prochain dans notre pays. Sans doute, notre ami Bruno Ossebi (paix à son âme) en avait aussi d’autres dans sa tête, lui notre « martyr ». Mais les forces du mal ont eu raison de lui.

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Textes De Juliette