26 octobre 2009
Patrick Eric Mampouya
Le chemin d’aventure commence par la langue de bois et l’illégalité permanente
Chaque Congolais sait que, pendant la campagne de l’élection présidentielle de 2002, M. SASSOU NGUESSO avait proposé au peuple Congolais son fameux programme dit de la "Nouvelle Esperance". Mais durant son premier septennat, nous n’avons eu aucun mal à réaliser que ce programme, résultant du recours à la démagogie la plus archaïque et la plus outrancière, n’était qu’une vaste escroquerie politique.
C’est un échec d’autant plus cuisant que les Congolais ont perdu tout espoir de voir leur vie connaître la moindre amélioration. La population Congolaise continue à croupir dans une pauvreté et une misère sans précédent qui la rapproche des habitants de Calcutta et des intouchables de l’Inde.
En bon vendeur d’illusion, Mr SASSOU NGUESSO, qui n’est jamais à court d’idées inutiles, vient de sortir de sa boite à idées, son prétendu "Chemin d’Avenir", censé faire passer les Congolais de l’espérance à la prospérité. Il convient de relever tout de suite qu’il s’agit, en réalité, d’un "Chemin d’Aventure" qui n’apportera aux Congolais ni espérance ni prospérité.
Nous avons eu la preuve de la langue de bois de Mr SASSOU NGUESSO dans son discours d’investiture dont on sait qu’il n’est qu’un catalogue de bonnes intentions. Sans revenir sur l’intégralité de ce discours soporifique et indigeste, on va choisir certains de ses passages qui nous convainquent du mépris de ce Monsieur pour les citoyens Congolais.
1. Parlant des dirigeants, il avait dit : "Que ce soit clair pour tous que le peuple ne peut pas et ne doit pas être conduit sur le Chemin d’Avenir par des dirigeants sans scrupule ni vertu. De même que le peuple ne veut plus ne doit plus être mené par des hommes qui ne donnent pas le meilleur d’eux-mêmes pour le servir".
Certains s’étaient déjà mis à rêver ou espérer cette fois-ci un gouvernement dont les caractéristiques essentielles seraient la nouveauté de ses membres, leur compétence et leur probité morale, mais ils ont vite déchantés en prenant connaissance de la composition du gouvernement actuel.
En effet, en lisant le décret nº2009-315 du 15 septembre 2009, on ne peut être que consterné de voir que Mr SASSOU NGUESSO a tout simplement reconduit les mêmes ministres qui sont à l’origine de la faillite généralisée dans laquelle est plongée notre pays. Certains de ces ministres à vie, nommés ministres d’Etat, ont même vu leurs attributions renforcées. Les deux inamovibles que sont Henri DJOMBO et Pierre MOUSSA sont toujours là. Un ministre comme OKOMBI SALISSA, qui a organisé un désordre intolérable à l’enseignement technique s’est encore vu confier le même ministère. On peut déjà imaginer le pire qui attend les élèves et enseignants de l’enseignement technique. Un ministre comme Rodolphe ADADA, qui a échoué lamentablement au Darfour, a préféré se rabaisser, en acceptant le strapontin qui lui a été proposé. Le ridicule ne tue pas, c’est leur devise.
Pour donner l’illusion du changement, Mr SASSOU NGUESSO a fait entrer certains nouveaux ministres au gouvernement. Mais cela ne changera absolument rien dans la mesure où les ministres d’Etat, qui constituent l’ossature de cette équipe et détiennent l’essentiel du pouvoir, n’ont pas changé. Mr SASSOU NGUESSO a préféré prendre les mêmes et recommencer. Pour lui, on ne change pas une équipe qui échoue. Les critères sur lesquels il a prétendu se fonder pour nommer les dirigeants n’ont pas été pris en compte.
C’est à croire que tous les ministres qui ont été reconduits sont l’exemple même des gens scrupuleux, vertueux et ayant donné le meilleur d’eux-mêmes. Heureusement que les Congolais, qui ne sont plus dupes depuis, savent pertinemment que ces ministres, courtisans à l’excès, incarnent la mal gouvernance, l’immoralité, la corruption, la concussion et bien d’autres anti-valeurs et vices de manière inégalée.
Ceux qui se berçaient d’illusions, en espérant la nouveauté au sein de l’équipe gouvernementale sont avertis. Pendant sept (7) ans encore, le pays s’enfoncera davantage dans l’abîme, à cause de ces prédateurs et criminels qui continuent à confisquer la richesse de tout un pays pour eux, leurs familles, leurs proches et leur maître étranger qui les a fait revenir au pouvoir par le coup d’Etat sanglant que nous connaissons de tous.
2. S’agissant de ses compatriotes, dans le même discours, Mr SASSOU NGUESSO dit : "vous avez insisté sur le fait que ayant fini leurs études ou leur formation professionnelle, nos enfants devraient trouver assez facilement un emploi décent au Congo". Ici il feint d’ignorer le chômage devenu endémique des jeunes. C’est comme si la prise de conscience de la gravité du chômage n’a été possible que lors de ses tournées électorales de juin 2009. Mais, dans son fort intérieur, il sait bien qu’il a une lourde responsabilité dans l’ampleur prise par le chômage des jeunes, ne serait-ce que parce que c’est sous son règne que les quelques rares unités de production ou usines qui restaient au pays ont été soit fermées soit tombées en faillite.
Quant à l’initiative privée, rien n’est concrètement fait pour la promouvoir, en vue de la création d’emplois. En affairistes qu’ils sont devenus, la privatisation des entreprises publiques, au demeurant ratée, n’a été qu’une manœuvre pour ces sinistres personnes de s’approprier les biens publics par prête-noms interposés. Nous connaissons tous les conséquences dramatiques pour les ex-agents de l’ONPT, suite à sa privatisation sauvage. Des milliers de pères et mères de familles se sont retrouvés, du jour au lendemain, privés de leurs emplois et sans le paiement de leurs droits. La misère et la précarité dans lesquelles ils vivent maintenant ne préoccupe pas le moins du monde ces gens qui se sont quasiment déshumanisé par l’ivresse du pouvoir et l’arrogance qui caractérisent des petites gens.
Quant à la fonction publique, c’est un secret de polichinelle, pour y entrer, il faut débourser entre 300 et 400.000 FCFA, aux agents véreux qui infestent le ministère de la fonction publique. Plusieurs personnes se sont d’ailleurs fait escroquer ces sommes et n’ont pas eu l’intégration promise et attendue. Dans les hautes sphères du pouvoir, ils sont parfaitement au courant de ces pratiques répréhensibles mais ils laissent faire, l’impunité étant devenue la règle au Congo sous ce régime.
On ne peut pas comprendre qu’il y ait cette armée de chômeurs alors que tous les ministères ont des besoins en personnels qui se chiffrent en des centaines voire en des milliers de personnes. C’est là le vrai paradoxe !
De nos jours, il n’est pas rare de voir des gens dépasser cinquante ans et n’avoir jamais eu un premier emploi (c’est mon cas). Les dossiers d’intégration sont sciemment bloqués afin d’attendre les dessous de table.
3. Toujours dans son discours, il y a un paragraphe où on peut lire exactement ce qui suit : "Mais alors, pour qu’il en soit ainsi, changez donc de mentalités. Laissez choir à jamais les mentalités d’assistés, de profiteurs, de personnes en quête perpétuelle de passe-droits et autre facilités. Adoptez des comportements nouveaux et dignes. Abonnez-vous désormais à la rigueur du gain mérité et non aux délices trop faciles et honteux de la magouille. Convertissez-vous à la rigueur du travail bien fait. Visez tous et partout l’excellence. Jetez bas la médiocrité, la tricherie et toutes les autres antivaleurs".
A lire de genre de propos, il y a de quoi se pincer pour se rassurer qu’on ne rêve pas. Il n’est toujours pas sorti de sa phraséologie oiseuse. Faut-il encore préciser que ce n’est pas le premier discours du genre et que si un pays pouvait se développer uniquement par les bonnes intentions contenues dans les discours de Mr SASSOU NGUESSO nous ne serions pas loin d’égaler certains pays émergents. Hélas. Il continue à faire le contraire de l’Adage latin "res non verba" puisqu’il continue à privilégier le verbe au détriment de l’action.
Comment un système pourri, qui s’est construit et ne peut survivre que par ces anti-valeurs peut-il envisager de se saborder, en renonçant à ce qui l’alimente ?
Nous savons bien que c’est impossible. Ce type de propos concerne en priorité, non pas les Congolais, mais son gouvernement qui voue un véritable culte à la paresse, l’enrichissement illicite, l’incompétence, le copinage et l’immoralité.
Ce n’est pas dans la masse des pauvres Congolais qu’on trouve ceux qui détournent des millions de dollars de notre pétrole et qui détiennent des dizaines et des centaines de comptes bancaires dans les paradis fiscaux.
Ce n’est pas dans ces crève-la-faim qu’on trouvera les propriétaires des villas et châteaux acquis à l’étranger avec l’argent public détourné.
Est-ce cela le gain mérité dont il a parlé dans son discours ? Pas du tout. Il s’agit plutôt, pour reprendre ses propres termes, des délices trop facile et honteux de la magouille. Qu’on ne se méprenne pas. Tous les anti-valeurs qu’il à feint de dénoncer dans son discours auront encore largement cours durant ce septennat et la misère des Congolais ira crescendo.
On dit souvent que le poison pourri par la tête. C’est donc à ceux qui dirigent de donner le bon exemple à suivre. Or jusqu’alors ils ne le sont pas. C’est prioritairement à eux d’adopter de nouveaux comportements et de nouvelles mentalités. Le peuple n’a recours à ces anti-valeurs que par mimétisme mais aussi parce que la misère dans laquelle il est maintenu ne lui donne pas d’autre choix pour survivre car, pour les fonctionnaires par exemple, le dérisoire salaire ne permet souvent pas de tenir deux semaines.
Ce n’est pas qu’on soit d’accord avec la pratique de la corruption. Bien au contraire. Il ne faut pourtant pas perdre de vue que, la corruption et la concussion, ne pourront jamais être efficacement combattues si les causes qui les génèrent ne disparaissent pas.
C’est en vain qu’on a fait adopter au Parlement une loi contre la corruption pour flatter le FMI afin d’obtenir cet hypothétique et incertain point d’achèvement. C’est une illusion de croire que la corruption ne peut disparaître que par voie législative. Un excès de législatisme ne résoudra rien. Même le Document Spécial de Résolution de la Pauvreté (DSRP) rédigé par le gouvernement à l’attention du FMI et de la Banque Mondiale n’est rien d’autre qu’une compilation de simples incantations et velléités.
"Président du Congo et de tous les Congolais, je m’engage à ne laisser aucune bonne volonté au bord de la route ; je m’engage à ne laisser aucune énergie disponible en marge du Chemin d’Avenir".C’est curieux qu’un tel engagement soit pris, pour divertir le peuple, par celui dont l’action est fondée sur la discrimination, l’ostracisme et l’exclusion d’une frange de la population Congolaise. Je ne prendrai qu’un cas précis connu de tous.
Les militaires, les policiers et les gendarmes bénéficient automatiquement d’un effet financier sur bulletin de solde en cas d’avancement. Pour les pauvres fonctionnaires dont plusieurs ne sont pas loin de la clochardisation, c’est la perpétuation de la pratique injuste et discriminatoire des avancements sans effets financiers. Combien de fonctionnaires, ayant gravi tous les échelons, sont allés en retraire sans percevoir le moindre centime ?
Mr SASSOU NGUESSO a ainsi crée deux catégories de Congolais. D’un côté, les vrais selon lui, la soldatesque surarmée et brutale sauvegardant le pouvoir, à qui il accorde tous les privilèges, afin de les caresser dans le sens du poil. De l’autre, les citoyens de seconde zone, à qui on dénie le moindre droit. Peut-on, dans ces conditions, prétendre qu’on est le Président de tous les Congolais alors qu’on les divise ? Bien évidemment non. Au cas où il l’ignore, cette discrimination viole l’article 8 de notre Constitution qui prévoit l’égalité de tous les citoyens devant la loi.
S’agissant du paiement des arriérés de salaires, pourquoi ne pas l’étendre aux étudiants qui ont laissé plusieurs mois ou années d’arriérés de bourse ? Ne sont-ils pas des citoyens Congolais au même titre que les fonctionnaires ?
Il prétend qu’il ne laissera aucune énergie disponible en marge de son Chemin d’Avenir. Qui peut vraiment être naïf au point de le croire sur parole. Les critères qui président aux nominations intègrent rarement la compétence et la probité morale. C’est plutôt l’allégeance au pouvoir en place, l’appartenance au RMP, à l’INP, à la franc-maçonnerie qui est en train d’induire beaucoup de jeunes en erreur. Ceux qui sont hors de ces cercles ne sont quasiment jamais utilisés. C’est le sort réservé à plusieurs cadres Congolais pourtant compétents mais dont le seul sort est d’être restés libres et indépendants. Pour avoir refusé d’être embrigadés, contrôlés et manipulés, ils sont laissés au bord de la route. Leur sacro-saint principe est bien connu : celui qui n’est pas avec nous est contre nous.
Une autre discrimination concerne l’amnistie du Président Pascal LISSOUBA. Ils ont fait l’objet avec d’autres dont NGUILA MOUNGOUNGA KOMBO, des parodies de procès sur fond de règlements de compte politiciens. Ils avaient tous été condamnés par contumace. Pourquoi Mr SASSOU NGUESSO préfère des amnisties sélectives, en écartant Mr NGUILA du bénéfice de cette amnistie ? N’est-ce pas parce que cet homme continue à inspirer une peur bleue au pouvoir en place ? S’il y a un homme qui a besoin de l’amnistie, pour avoir pris les armes contre un pouvoir démocratiquement établi, avec la complicité d’une armée étrangère, c’est bien Mr Denis SASSOU NGUESSO. C’est un crime de haute trahison.
Que dire des départements comme la Cuvette-Ouest, entièrement enclavé et abandonné à lui-même ! Les cadres intègres de ce département ne cessent d’être considérés comme des pestiférés par le pouvoir en place. On ne s’explique pas toujours la haine et la rancune de Mr SASSOU NGUESSO contre ce département qui regorge de beaucoup de potentialités. On préfère donner la priorité à ce campement des pêcheurs que fut, il n’y a pas si longtemps Oyo, qu’on est en train de vite transformer en ville. Pourtant, on ne produit rien là-bas !
Les quelques aspects de ce discours qu’on vient de voir ne sont qu’indicatifs. Il y a plusieurs autres qui traduisent aussi la même démagogie et le même populisme. Parmi les délices de la magouille, on peut citer sa réélection largement frauduleuse du 12 juillet 2009, avec un score à la soviétique qui n’a aucun rapport avec le taux de participation ridicule à cette élection.
Mais ce qui choque et déçoit le plus, c’est la banalisation de la violation récurrente des lois et règlements de la République, érigée depuis en méthode de gouvernement par SASSOU NGUESSO et ses sinistres, car ils ne méritent vraiment pas d’être appelés ministres.
Pour ceux qui ne le savent pas, Monsieur SASSOU NGUESSO et ses sinistres sont des dirigeants illégitimes, usurpateurs et hors la loi comme nous allons le voir et, ce, depuis son premier septennat.
Le 20 janvier 2002 le peuple Congolais adoptait la nouvelle Constitution par référendum. La même année, à la suite d’une mascarade électorale, Mr SASSOU NGUESSO s’emparait du pouvoir, avec un score à la soviétique. Déjà élu grâce à une fraude massive, Mr SASSOU NGUESSO n’avait pas de légitimité. Il avait quand même prêté serment et nommé un gouvernement au mépris de la Constitution du 20 janvier 2002.
L’article 48 de la Constitution dispose : "tout citoyen, élu où nommé à une haute fonction publique, est tenu de déclarer son patrimoine lors de sa prise de fonctions à la cessation de celles-ci, conformément à la loi. L’inobservation de cette obligation entraîne la déchéance des fonctions dans les conditions fixées par la loi".
Aux termes de cet article, la déclaration de patrimoine est donc une obligation constitutionnelle qui pèse sur le Président de la République et sur les ministres qu’il nomme. Or chacun sait qu’avant de prêter serment, en 2002, Mr SASSOU NGUESSO n’avait pas déclaré son patrimoine. Ses ministres également. En 2009, à la fin de son premier mandat, ses ministres et lui se sont bien gardés de déclarer leur patrimoine. La conséquence est que, de 2002 à 2009, Mr SASSOU NGUESSO s’est accroché au pouvoir alors qu’au regard de l’article 48 de la Constitution, il était déjà déchu de ses fonctions. Ses ministres ont aussi continué à exercer leurs fonctions dans les mêmes conditions.
Mais la déchéance des fonctions concerne également les députés et les sénateurs qui, en 2002 à 2007 pour les premiers er de 2002 à 2008 pour les seconds, ont exercé leurs mandats sans avoir préalablement déclaré leur patrimoine. Même les membres de la Cour constitutionnelle, ceux du Conseil supérieur de la liberté de communication, du Conseil économique et social, pour ne citer qu’eux, sont également concernés par cette déchéance.
En 2009, à la fin de son mandat, Mr SASSOU NGUESSO n’a pas aussi déclaré son patrimoine. Il s’est quand même permis d’être candidat à l’élection présidentielle de juillet 2009. Si nous avions une Cour constitutionnelle vraiment indépendante, sa candidature n’aurait pas été retenue rien que pour ce motif. D’ailleurs cette Cour elle-même continue à fonctionner en violation de l’article 144 alinéa 2 de la Constitution qui prévoit que la Cour constitutionnelle se renouvelle par tiers tous les trois ans. Or, jusqu'à ce jour, ce renouvellement n’a toujours pas eu lieu et ceux de ses membres qui auraient dû déjà quitter cette Cour s’y maintiennent comme si la Constitution était muette sur ce sujet.
Comme en 2002, le 12 juillet 2009 Mr SASSOU NGUESSO s’est cramponné au pouvoir, à la suite d’un hold up électoral, qui a été rendu possible par l’élimination arbitraire de certains candidats de l’opposition par la Cour constitutionnelle. Personne n’a la naïveté de croire ce n’était pas sur ordre de Mr SASSOU NGUESSO.
Comme en 2002, il a pris ses fonctions sans avoir préalablement déclaré son patrimoine, après avoir prêté serment devant une Cour constitutionnelle qui continue à fonctionner inconstitutionnellement, en présence de l’Assemblée nationale et du Sénat dont les membres continuent à exercer les mandats en violation de l’article 48 de la Constitution.
Mais le jour suivant, Mr SASSOU NGUESSO a commis un parjure en interdisant aux dirigeants de l’opposition de quitter le territoire national alors que, dans son serment, il avait pris l’engagement de "garantir le respect des droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques". L’article 16 alinéa 2 de la Constitution prévoit que tout citoyen a le droit de sortir librement du territoire national et d’y revenir. Or nous savons tous que, jusqu'à cette date là, aucun dirigeant de l’opposition n’avait fait officiellement l’objet des poursuites pénales. On ne leur avait rien notifié. Mais on ne peut pas, sous le fallacieux prétexte qu’il y aurait une enquête qui vise les leaders de l’opposition, porter gravement atteinte à la liberté de sortir du territoire national reconnu à tout citoyen congolais par la Constitution. C’est la preuve de l’arbitraire et de cet Etat de non droit.
Pour revenir à la déclaration de patrimoine, il convient de préciser que ces dirigeants illégitimes tentent régulièrement de justifier leur refus de la faire par le fait qu’il n’y aurait pas une loi en la matière. Mais c’est de la diversion.
L’article 48 est suffisamment clair et doit être simplement appliqué. Il n’a pas besoin d’une loi. En vérité, détournant des milliards de franc CFA grâce à l’opacité, ils ne peuvent pas vouloir de la transparence et de la bonne gouvernance, en dépit de la langue de bois qu’ils manient avec un art consommé.
L’article 48 a pour finalité de combattre l’enrichissement illicite de toutes les personnes élues où nommées à une haute fonction publique. Chaque Congolais sait que l’enrichissement illicite, et les délices faciles de la magouille ou de la mafia sont quasiment devenus une institution. Ces anti-valeurs, qui sont promus par le pouvoir actuel, représentent une gangrène pour la société et entravent le développement de notre pays. Si on ajoute à cela, la promotion de l’incompétence, de la médiocrité et de l’immoralité au sommet de l’Etat, on comprend aisément pourquoi ce pays très riche demeure toujours au fond du ravin alors que ceux qui sont pauvres font de louables efforts reconnus par les institutions financières internationales.
Contrairement à une certaine presse écrite qui est la voie de son maître, l’image de notre pays n’est pas ternie à l’extérieur par les leaders de l’opposition politique, qui ne jouent que leur rôle, mais plutôt par les détournements des millions de dollars des revenus pétroliers, par la corruption, la concussion, par la misère grandissante de la population, voulue et entretenue par le pouvoir. Notre pays n’a jamais été autant discrédité et décrédibilisé que sous le pouvoir actuel. Ce que ne dit pas cette presse, c’est que la réalité du Congo est que Mr SASSOU NGUESSO, ses enfants, sa famille et ses proches sont en train de piller et mettre à sac tout le pays et réduire la population Congolaise à mener une vie indigne de la personne humaine.
Décidément, le "Chemin d’aventure" est déjà un chemin de la croix pour les Congolais durant sept (7) ans !
Pauvres Congolais, implorez Dieu afin qu’il vous délivre de cette oppression satanique de ceux qui ont préféré se détourner de Dieu pour suivre leur maitre qui est le prince de ce monde des ténèbres.