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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 20:04

23 avril 2013
Juliette Abandokwe


A peine rentré de son voyage en France, Sassou reprend les choses en main, et vole au secours de son acolyte et ami Idriss Déby!

 

Le 18 avril 2013, le sous-préfet et le maire d’Oyo (village d’origine de Sassou N’Guesso)  invitent 28 Tchadiens commerçants à fermer leur boutique pour venir assister à une cérémonie à la Sous-préfecture. Dès leur arrivée sur les lieux, le sous-préfet prend la parole.

Après quelques instants, les citoyens Tchadiens présents se retrouvent encerclés par un bataillon de militaires, et se rendent compte qu’ils sont tombés dans un vulgaire guet-apens. Ils sont emmenés au Commissariat d’Oyo.

Les familles alertées envoient des émissaires au Commissariat pour apporter nourriture et vêtements à leur parent arbitrairement arrêtés. Ils sont progressivement arrêtés chacun à son tour. Les arrestations se montent finalement à 80 personnes. Personne ne comprend de quoi ils sont accusés.

Certaines de leurs boutiques sont cassées et pillées.

Entretemps, femmes et enfant ont également accourus pour chercher à comprendre.

Deux grands bus arrivent et transportent tout le monde à Brazzaville. Les femmes et les enfants sont transférés à l’Ambassade du Tchad. Leur nombre n’est pas connu. Ils sont donc là depuis plusieurs jours, sans nourriture et sans soins. On imagine le chaos, le désespoir de voir les maris interpellés sans explications, par une police congolaise déjà renommée pour son rackett systématique sur les étrangers vulnérables.

Les 80 hommes piégés et arrêtés à Oyo sont dispatchés dans 4 commissariats de Brazzaville : Commissariat du Plateau, de Poto-Poto, Latimé et Mbochi. On imagine leur sort. Le Commissaire du Commissariat du Plateau en autre, est un racketteur avéré. Enfermés dans la cellule en plein milieu du commissariat nouvellement construit, les hommes ont la vue sur l’entrée principale du Commissariat, là où on arme et on désarme les kalachnikov de service à tout moment et où les policiers abuseurs brutalisent les prévenus verbalement et physiquement. Pourtant ils sont « innocents jusqu’à preuve du contraire » selon les dires grandiloquents du Commissaire. L’abus à plein tube, un vrai far-west.  

Les Tchadiens interpellés sont régularisés pour la plupart et personne ne sait pourquoi ils sont arrêtés.

Le seul indice se trouve dans les œuvres de l’ANS tchadienne (services secrets), qui traquent les opposants  au régime sanguinaire d’Idriss Deby depuis plusieurs mois, et plus particulièrement à Bangui et environs. En effet, depuis que Bozizé est tombé, Deby est plus mal à l’aise que jamais.

Torturé par les mauvais rêves la nuit, sans mauvaise conscience puisqu’il n’a pas de conscience, ce sont ses opposants qui subissent sa panique de perdre le pouvoir. 

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